#1 2009-07-16 00:46:45

toorop
Duke Nukem c'est bien un rpg?
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Bienvenue à gattaca [spoilers inside]

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Bienvenue à Gattaca
Etats-Unis, 1997
De Andrew Niccol
Scénario : Andrew Niccol
Avec Ethan Hawke, Uma Thurman, Jude Law, Gore Vidal
Photo : Slawomir Idziak
Musique : Michael Nyman
Durée : 1h41

Dans un futur proche, « où la manipulation génétique et la conquête du système solaire sont devenues des éléments de la vie quotidienne », Vincent, enfant né par un procédé de plus désuet, la fécondation naturelle, voit son avenir compromis par la discriminiation génétique : il est un être imparfait, à une époque où une goutte de sang prélevée à la naissance permet de détecter toutes vos tares génétiques ou soit-disant génétiques (maladies de coeur, myopie, voire tendance à la schyzophrénie et à la violence, ...) et même de calculer votre espérance de vie (pas plus de trente ans dans le cas de Vincent) .

Placé dans un monde où la norme est devenue la perfection obtenue par manipulation génétique, il est placé en concurrence, au sein de sa propre famille, avec des gens théoriquement mieux armés que lui, car génétiquement parfaits. Il finit donc par recourir à une fraude, l'emprunt d'identité, et est mis en contact avec Jérôme, digne représentant de cette élite génétique au destin contrarié par un accident de voiture. Vincent va devenir Jérôme et entrer au centre de recherches de Gattaca comme navigateur et réaliser le rêve pour lequel il se bat : faire partie d'une expédition spatiale, malgré son « handicap » génétique.

Mais une enquête policière pour meurtre menace de tout remettre en cause...

Bienvenue à gattaca n'est pas tout-à-fait le coup d'essai d'Andrew Nicoll. « Niccol s'était déjà fait repérer par les producteurs en ayant écrit le scénario de The Truman Show. Il ne pourra le mettre en scène suite à un budget dépassant les 60 millions de dollars. Trop important que pour mettre le projet entre les mains d'un débutant. Le film sera alors réalisé par Peter Weir mais se fera avec beaucoup de retard. Une fois que le projet lui glisse des mains, Niccol écrit le scénario de Bienvenue à Gattaca. » Ici, je ne prétends évidemment pas résumer totu l'intérêt de ce film, mais on peut déjà évoquer quelques-uns de ses aspects, pour donner envie de le voir ou de le revoir.

Les deux thèmes centraux du film, ceux autour desquels tout se joue, sont bien sûr l'eugénisme et le phénomène d'exclusion.

« Dans ce film, on se sent totalement impliqué dans un débat on ne peut plus actuel, puisqu'il consiste à se demander quelle serait notre attitude si nous pouvions choisir, non seulement le sexe de nos enfants, mais aussi leur couleur de peau, leurs capacités intellectuelles, plus généralement leur futur. Que devient l'éthique ici ? Que reste t'il à la nature ? Le hasard n'a plus sa place dans l'acte de procréer, d'ailleurs, il n'y a plus de procréation à proprement parler, puisque toute la croissance du foetus est programmée scientifiquement, sous l'oeil attentif de généticiens et sous le contrôle d'ordinateurs qui analysent, organisent, programment le "produit final" : l'enfant. » « Il sera toujours vous-même, mais le meilleur de vous-même », disait le médecin que les parents vont consulter, pour calmer leurs angoisses existentielles. Mais quelle est alors la part d'humanité, avec tous ses défauts qui ne sont que l'autre facette de ses qualités dans toute cette perfection , et à travers cette disparition, où est l'évolution ?

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« au-delà d'un simple film d'anticipation, à l'image de la dystopie du Fahrenheit 451 de François Truffaut, il aborde de très nombreux sujets brûlants en rapport à notre époque ; on pourra relever pêle-mêle une dénonciation de l'eugénisme, du déterminisme génétique, ou encore de la part d'amour dans l'enfantement, que les avancées concrètes en matière de fécondation in vitro remettent en question. » ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Bienvenue_%C3%A0_Gattaca )

Mais, comme corrolaire de ce qui sera évoqué comme une dérive humaniste, il y a surtout une dérive sociale : l'exclusion sociale qui accompagne le phénomène d'élitisme prédéterminé par la naissance, dans un « univers impitoyable dans lequel Vincent, l'anomalie intolérable, doit avancer masqué afin de cacher l'imperfection - propre au vivant - aux yeux de ceux qui aiment bercer l'autre de l'illusion de la perfection. » ( http://archive.filmdeculte.com/ ) .

Ici, tout est déjà déterminé à la naissance, dans les tares génétiques les plus inattendues, et le fardeau à supporter par la naissance détermine tout l'avenir du nouveau-né. Même les écoles refusent l'inscription des enfants « à risque », alors comment espérer se faire une place dans une entreprise à un emploi de cadre ? Les capacités réelles ne servent plus à rien, seul compte le potentiel génétique, même lorsqu'il ne peut plus être réalisé pleinement, comme c'est le cas pour jérôme. Quelles que soient leurs vraies prouesses, Jérôme dans un fauteuil roulant a toujours plus de chances de se voir confier la direction d'une mission spatiale...

Même Irène, la faille de Vincent, « son point faible, celle avec qui il aimerait partager son secret, mais dont il craint la réaction préfabriquée par des années de discrimination génétique. » ( http://archive.filmdeculte.com/ ) , reste tout de même aussi un danger pour lui. Elle risque plusieurs fois de le mener à sa perte, et quand elle lui fait confiance, elle hésite entre ce qu'elle voit et ressent et ce qu'elle constate scientifiquement.
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Pas d'évolution, et pas d'échapatoire non plus, « Nous sommes, vous et moi, des "invalides", dans cette société élitiste qu'a imaginée Andrew Niccol. Ici, la parturiente qui laisse sa progéniture au hasard est considérée comme un rebut de la société et son enfant ne fera jamais partie des hautes sphères qui dirigent le monde. Jamais ? Pas si sûr, nous dit ce film magnifique. »  ( www.devildead.com/ ) En effet, seule une volonté hors-norme, une détermination à toute épreuve permettront à Vincent/Jérôme de réaliser son rêve contre les lois officielles et officieuses de gattaca.

C'est un thème que l'on va retrouver tout au long du film, notamment le thème de la relation entre les deux frères « le premier, l'aîné rêveur et « enfant de la providence » que l'on va suivre dans ce processus d'usurpation d'identité parfaite le menant à la rencontre de Jerome Morrow (Jude Law). Le second, le cadet « in vitro » génétiquement optimisé pour réussir, que l'on retrouvera à la fin du film en tant qu'enquêteur dans la police criminelle. Cette fratrie n'est mise en avant qu'aux deux extrêmes du film, ces deux moments critiques (l'adolescence contrariée et la cristallisation du rêve de Vincent, puis le dénouement de l'enquête) servent à exacerber la concurrence entre Anton et Vincent, menant ce dernier à se surpasser malgré tous les pronostics allant à son encontre. Quant à Anton, l'ellipse temporelle de son parcours entre le départ de Vincent du foyer familial et son arrivée à Gattaca met en avant la linéarité de son cheminement vers un poste d'importance moyenne, se contentant de son avantage génétique. Par le biais de cette relation conflictuelle entre les deux frères, le réalisateur met en exergue le mérite à aller de l'avant même lorsque les cartes en main ne sont pas favorables, et pointe du doigt l'absence totale de déterminisme que l'on pourrait chercher dans un code génétique qui ne serait ni plus ni moins qu'une donne et non un itinéraire obligé. »
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Dans des moments presque anecdotiques, comme la détermination qui force le respect, et finalement l'admiration d'Eugène/Jérôme pour Vincent-Jérôme « Morrow est présenté comme une sorte de dandy, beau déchu dont l'unique préoccupation est de récolter ses empreintes génétiques (peaux, cheveux, ongles, urine et sang) pour que Vincent puisse les utiliser afin de tromper le système Gattaca. Seulement Morrow est confronté à un problème existentiel : il doit accepter de renoncer à sa propre identité et doit aider un inconnu à lui ressembler. Cette partie du film montre un Jerome Morrow se reflétant constamment dans le miroir qu'est Vincent et lui rappelant sa perfection entachée par son handicap moteur. Morrow remplace vite son humeur changeante par un réel amour de Vincent dont il finit par partager l'ambition, celle de voyager vers d'autres planètes. » ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Bienvenue_%C3%A0_Gattaca )

Il est à noter, par ailleurs, que l'une des dimensions du film est cette dimension de dénonciation, mais ne développe pas véritablement cet aspect. « C'est au final l'habilité d'un film qui ne cherche pas à faire de sa morale une thèse. On est loin d'une condamnation ferme à la 1984 ou aux dérives d'Huxley. Niccol choisit de circonscrire son propos à la fortune de Vincent. C'est le choix d'un homme que de se lever contre les affres d'un destin que d'autres ont écrit pour lui. Il ne remet pas en cause les fondements d'une société, mais glorifie ceux qui savent et ont le courage d'utiliser toutes les failles que la perversion de celle-ci peut offrir. (...) On peut chercher à tout maîtriser, il existera toujours une marge de probabilité dans laquelle se mouvoir. » ( http://archive.filmdeculte.com/ )

La richesse du film vient précisément du fait qu'il ne peut pas être résumé à un film de SF, ou une dénonciation des dérives de la recherche génétique ou de l'eugénisme, ou à un film sur l'exclusion ou la force de la volonté, ou encore à des destins tragiques ou romantiques. En vérité, Bienvenue à gattaca est un film à plusieurs degrés de lecture, plusieurs dimensions qui se superposent et se complètent.

C'est ce qui fait la force du scénario, de la réalisation, mais même des interprétations des comédiens : avoir réussi à intégrer toutes ces dimensions de manière admirablement harmonieuse. « Niccol construit son monde en refusant de se simplifier. Mieux que cela, il met un point d'honneur à dépasser son sujet, potentiellement riche en scènes démonstratives, pour créer une oeuvre contemplative où la poésie de l'instant emboîte le pas sur les vicissitudes d'une intrigue pourtant charnue. » ( http://archive.filmdeculte.com/ )

Du reste, la réalisation  L'esthétique du film est, à elle seule, un élément intéressant : même pas vieilli malgré ses 12 ans d'âge, Bienvenue à gattaca n'est pas seulement un film superbe, par sa sobriété, par les contrastes dans l'harmonie, et la chaleur employée dans les couleurs ; l'esthétique du film est aussi une manière de mettre en valeur les thèmes et les dimensions du film.
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Cette beauté est elle-même une façon de mettre en valeur cette ambiance élitiste dans laquelle baigne le film : à perfection génétique, perfection esthétique, ou du moisn grande beauté.... Mais seule, elle n'amènerait évidemment pas à cette sensation, cette idée.

« Certaines scènes sont tournées dans des tons froids et métalliques, tandis que d'autres sont filtrées, notamment les flash-back (empreints d'une petite touche de nostalgie, comme dans les vieux albums photos, aux épreuves jaunies par le temps) ou encore les scènes d'extérieur. Ces contrastes permettent de mettre en évidence le manque d'humanité qui règne à Gattaca, le manque cruel de chaleur (humaine). On y assiste à la dépersonnalisation de l'individu dans la linéarité des décors et dans l'uniformité des costumes. » ( http://www.devildead.com/ ) uniforme des cadres de Gattaca, quasi partagé par les hommes&femmes ; des policiers, habillés de la même façon, avec la même chemise et le même chapeau, à l'extérieur aussi bien qu'à l'intérieur, et même quand on penserait trouver des policiers en uniforme
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Uniformité du film également dans le décor et le mouvement de son incipit, lorsque la présentation de l'univers dans lequel on baigner pendant 1h40 va se faire avec une monotonie qui ne durera pas. Et paradoxalement, cette opposition entre la construction du film telle qu'elle évolue très rapidement et son univers linéaire va justement nous en détacher autant qu'elle va la mettre en valeur.
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« Un environnement sans végétation, où les arbres sont en béton, où les lignes droites et les courbes parfaites rappellent la dureté de la main de l'homme et la double hélice de son ADN. » ( http://archive.filmdeculte.com/ )

La mise en rang, par exemple, devient un élément assez fréquent, jusqu'à ce qu'on ne la remarque pas, voir jusqu'à devenir un élément de scène orientée vers une beauté pure (cf cette scène où Irène emmène Vincent/Jérôme voir le coucher de soleil) ... Et on pourrait continuer comme ça pendant des heures.

Bienvenue à Gattaca, c'est aussi le retour à une certaine esthétique du passé, à la fois hommage et symbole d'un retour au passé « Sur le plan visuel, on se sent plus dans un film des années 50 que dans le futur, qu'il s'agisse des costumes, des accessoires ou encore des éléments de décor. Seuls quelques détails rappellent au spectateur que l'action se déroule dans l'avenir. » ( http://www.devildead.com/ ) « Maîtrisant chaque détail, tout paraît ici étrange, proche de la science-fiction européenne des années 50-60, où le futur prend la forme d'un passé exotique aux yeux d'un public non averti. Ici, au centre de l'intrigue policière (Vincent a-t-il tué le directeur de la mission spatiale qui aurait risqué de découvrir sa véritable identité?) évoluent des inspecteurs au feutre mou et à la dégaine d'un Bogart. » ( http://archive.filmdeculte.com/ ) .
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Signalons aussi la musique deMichael Nyman, qui met parfaitement en valeur tout le film. ( http://www.youtube.com/watch?v=TXeBe2XQDZg pour découvrir le thème de Gattaca en espérant que ça vous donne autant envie que moi de vous intéresser à ce qu'il a fait d'autre. Un conseil, toutefois : si vous ne le connaissez pas encore, découvrez-le en regardant le film, ça vous prendra encore plus aux tripes)

Evoquons au passage les références décryptées par wikipédia
Le terme Gattaca fait référence aux quatre nucléotides : Guanine, Cytosine, Adénine, Thymine; un nucléotide étant l'élément de base de l'ADN ; d'autre part, la séquence GATTACA apparaît plusieurs fois dans le génome humain.
Dans les génériques (de début comme de fin), les lettres G, A, T et C apparaissent avant les autres, également en référence aux 4 nucléotides, composants de l'ADN.
Autre référence aux gènes et à la génétique, le prénom du personnage incarné par Jude Law : Jerome Eugene.
Il est possible d'entendre dans le film Bienvenue à GATTACA, les haut-parleurs de l'entreprise dans laquelle travaille le protagoniste de l'histoire faire leurs annonces d'abord en espéranto puis en anglais dans la version originale.
Au moment où Vincent souffle la fumée de sa cigarette dans un verre pour suggérer l'aspect de l'atmosphère sur Titan la musique de fond est justement le morceau Nuages de Django Reinhardt. D'autre part le renvoi à Django Reinhardt peut aussi suggérer que même quelqu'un qui est désavantagé au départ peut aller très loin. Django Reinhardt avait en effet perdu l'usage de deux de ses doigts dans un accident mais reste un des guitaristes les plus talentueux de l'histoire du jazz, un parallèle avec le personnage de Vincent est ainsi possible.[comme le suggère de façon encore moins implicite la scène du musicien à six doigts : c'est parce qu'il est anormal aux yeux de cette société assise sur la perection qu'il peut jouer cette musique prévue pour être jouée à six doigts...]
Le film utilise des tenues, décors, souvent proches des années 1930, afin de faire une analogie au Parti nazi, et leur politique de ségrégation raciale et de pureté génétique. D'autre part, le nom du cabaret où Vincent et Irene passe une soirée s'appelle "le Cavendish", qui était aussi le nom d'un personnage de la Grande évasion. De plus, la descente de la police après le concert ressemble assez à une descente de la gestapo de même que la facon dont sont alignés les suspects contre un mur et un grillage. Enfin, la façon dont se suicide Jude Law est une image des chambres à gaz de l'Allemagne nazie. [Bon, celui-là, je le cite parce que c'était dans les clins d'oeil, mais bof...]
Les voitures utilisées dans le film ont manifestement été retenues pour leur originalité et leur avant-gardisme au moment de leur sortie : une rare Citroën DS décapotable française et une Studebaker Avanti américaine, ainsi que plusieurs Rover P6 britanniques. Le bruitage rappelle qu'elles sont à propulsion électrique dans le film.
L'escalier de la maison que partagent les deux principaux protagonistes est la représentation d'une double hélice d'ADN.
L'une des dernières images de fin représente le héros aux côtés d'un Asiatique et d'un Noir, afin de montrer la pluralité de l'espèce humaine et de son génome.
Le nom de famille "Moreau" d'Eugene peut faire penser à L'île du docteur Moreau de H. G. Wells qui décrit d'horribles expériences génétiques.
Le nom de famille de Jérôme en anglais est Morrow (demain) alors que celui de Vincent est Freeman (homme libre).
De nombreuses scènes sont tournées dans le "Marin County Government Center", ouvrage réalisé par l'architecte américain Frank Lloyd Wright en 1957 à San Rafael (Californie).

Je cite mes sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bienvenue_%C3%A0_Gattaca
http://archive.filmdeculte.com/culte/culte.php?id=163
http://www.devildead.com/gattaca/gattaca.htm
http://batman1985.canalblog.com/archives/2009/01/14/11717649.html

Last edited by toorop (2009-07-16 00:48:17)


The sky is blue and all the leaves are green.
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#2 2009-07-16 00:50:30

tonton_fafane
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Re: Bienvenue à gattaca [spoilers inside]

bon article mec!
ça m'a donner envie de le revoir ^^


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#3 2009-07-16 07:09:51

Mary Christmas
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Re: Bienvenue à gattaca [spoilers inside]

Je suis vraiment surprise que ce film ne soit pas plus connu (je l'ai découvert en fouinant longtemps sur un site présentant des dizaines de films et donc par hasard), la majorité des gens n'en ont jamais entendu parler ! Pourtant je le trouve tout simplement grandiose, l'histoire est proche de nous, tout le monde peut s'identifier dans cette histoire de "fatalité", de "destinée programmée" et cette envie de vouloir tout changer, et casser le système. Les acteurs jouent très bien, impossible de ne pas se retrouver impliqué dans le film, on suit l'histoire de ce jeune garçon qui veut à tout prix réaliser son rêve dans un monde où il est relégué comme un moins que rien avec intérêt et passion. Ce film fait prendre conscience des conséquences de la génétique sur l'esprit humain (vouloir atteindre la perfection) et on se dit que tout ceci pourrait être notre futur, vraiment. Enfin, c'est un film très humain qui offre une palette de sentiments impressionnantes, les personnages sont tous attachants. On tremble, on espère, on est heureux, on pleure aussi. C'est vraiment un film à regarder au moins une fois car je peux vous dire qu'on ne ressort pas indemne de ce genre de films. Passé le coup de l'émotion, après le générique de fin, on est toujours un peu dans le film et on se pose une foule de questions.


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#4 2009-07-16 19:42:21

papy tromblon
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Re: Bienvenue à gattaca [spoilers inside]

Je l'ai pas encore vu mais je le met en DL, je rédige dont mon avis sous peu


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#5 2009-07-21 00:54:16

psycho
Jeux de l'année : uncharted 2 (ps3) ,Layton 2 (DS
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Re: Bienvenue à gattaca [spoilers inside]

Un très bon film. Il n'y a que sa classification qui me gêne un peu : on le range dans les films de science-fiction, alors que ce n'est pas tout à fait sa place. Les acteurs sont bons, le scénario intéressant, la musique superbe, la photo belle. Pour ma part, ce n'est pas un film où il y a un coup de théâtre, un rebondissement étonnant à la fin (il n'y a que de petits rebondissements), mais dont le message, l'intensité, le plaisir se distillent tout au long du film. De la décision du personnage principal d'aller contre l'ordre établi et de refuser son sort (auprès de sa famille et de la société), à la dernière embûche sur son chemin, tout est superbe. Très beau film sur le dépassement de soi. Il semble mélancolique et triste, mais il est en fait plein d'espoir.


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#6 2009-07-26 23:08:58

aglon
UNE VRAI TRONCONNEUSE HEIN !? J'VAIS TE TRONCONNER
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Re: Bienvenue à gattaca [spoilers inside]

Disons-le tout de suite : Gattaca est un très bon thriller d'anticipation. En jouant la carte de la retenue et de la modestie, il parvient à ne pas succomber aux facilités qu'auraient pu engendrer un scénario apparemment cousu de fil blanc (énième mélange d'Orwell et d'Huxley, il montre du doigt les dérives d'une société intrusive et eugéniste). Jamais donneur de leçon, toujours en retrait, le réalisateur choisit un rythme volontairement lent pour mieux maîtriser son sujet et laisser la part belle aux acteurs, qui s'en donnent à coeur joie dans un univers esthétique particulèrement judicieux. Hélas, et c'est le défaut de ses qualités, j'aurais bien aimé voir Gatacca creuser un peu plus loin les thèmes qu'il soulève, car ils sont riches et intéressants (le mensonge, l'identité, la discrimination...). Dommage, car on est passé (très) près du chef-d'oeuvre.


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