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Qu'on chronique en septembre 
Batman the dark knight
Pendant ces vacances, pas grand-chose à se mettre sous la dent. J'ai l'impression que cette année encore, en août, la France s'est arrêtée. Si en plus, on rajoute les JO en Chine, rien ne va plus. Pourtant au cinéma, un film a su retenir mon attention, voire m'a rendu impatient : Batman, the Dark Knight. Après la déception de Batman Begins, reprise mièvre et fade, qui avait bradé et vulgarisé (au sens propre) les codes burtoniens de la chauve-souris, l'arrivée annoncée du Joker et celle de Double Face laissaient supposer de belles choses. Une visite dans une salle obscure m'a éclairé.
Rien de nouveau dans le ciel de Gotham
Batman veille sur Gotham City aux côtés de son ami, le commissaire Gordon. Tous les deux sont accompagnés du brillant procureur Howard Dent, « chevalier blanc » qui cherche à mettre toute la pègre derrière les barreaux. Apparaît alors, un nouveau criminel, un clown psychopathe adepte du chaos, qui promet de se débarrasser de la chauve-souris dans les airs de Gotham City.
Par rapport à Batman Begins, vous retrouverez toujours Christian Bale, qui n'a toujours pas la profondeur d'un Bruce Wayne tourmenté. Il garde encore dans les yeux la folie sournoise présentée la première fois dans American Psycho mais joue très bien les fils à papa, un brin « branleur » au lieu du dandy milliardaire. Après la vilaine Batmobile, le Tumbler, sorte de Hummer bondissant et ridiculement grossier, vous aurez droit à la vilaine moto, pas bondissante mais ridiculement grossière. Disparue la batcave, ici Batman se cachera dans un container ultra lumineux au milieu d'un terrain vague(!). On conservera également le même costume en plastique, beaucoup trop rigide pour le personnage, le rendant plus proche de Robocop que de Catwoman. Enfin la voix est elle aussi ridiculement trop grave.
Pourtant le film a sur jouir de bonnes critiques à une époque où le cinéma de divertissement américain est souvent critiqué, surtout quand il s'agit de super-héros. En effet, Batman the Dark Knight délivre un superbe héros dans une ville dévastée aux valeurs en berne, le Joker. Le film ne repose que sur son sourire et la présence du chevalier noir n'est ici qu'un pâle faire-valoir. A côté de la piètre prestation de Christian Bale, Heath Ledger sait nous faire oublier le Jack Nicholson au maquillage impeccable, qui restait pourtant selon moi, sur une parfaite représentation de fou comique, assassin déjanté motivé par la vengeance et la mort de Batman. Ici, le joker est un psychopathe, profondément anarchiste, dont le seul dessein est d'être l'auteur du chaos dans Gotham City. Batman n'est qu'un obstacle dans cette course, qu'il convient évidemment de supprimer, si possible en s'amusant.
A coup sûr, Heath Ledger rentrera dans la légende du cinéma (tout le monde parle d'un Oscar posthume et ce sera mérité) en incarnant véritablement, 2 heures 30 durant, la Folie, la Violence et l'insaisissable Chaos, à l'image d'un Malcolm McDowell dans Orange Mécanique. Sa mort violente, au sortir d'un tournage qui l'aura profondément épuisé physiquement et mentalement, renforcera sa légende, dans la lignée des Brandon Lee, James Dean, étoiles filantes trop vite éteintes dans le ciel du septième art. Le film vaut également le détour pour cette performance magistrale ainsi que pour celle d'Aaron Eckhart dans le rôle d'Harvey Dent, également très bon.
Magnifiquement filmé, entre les gratte-ciels de Chicago, on évolue ici dans un Gotham City, très contemporain, loin des tableaux que Burton pouvaient peindre. Très bien réalisé, cet opus met en lumière les qualités de Christopher Nolan (Mémento) aux travers des jeux de lumière, des explosions et une très belle scène de braquage. Le tout est soutenu par une excellente bande originale. Le "bourdonnement" du Joker est une spendide idée!
Vous l'aurez compris, The Dark Knight est à voir malgré certaines faiblesses dues à mon avis à Christian Bale. A l'instar de la trilogie Star Wars, le vrai héros apparaît ici sous les traits lacérés du Joker. Souvent plus complexes, les Dark Vador et autres Hannibal Lecter sont souvent à l'origine des plus belles légendes. C'est encore une fois le cas.
Last edited by coaster (2008-09-23 10:02:52)


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Disparue la batcave, ici Batman se cachera dans un container ultra lumineux au milieu d'un terrain vague(!).
Est ce qu'il a son bat chien pour garder sa bat caravane?
Je l'ai pas vu sinon

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Nan mais faut clairement arrêter avec le film. Ok il est pas mal (mieux que Begins), Ok Heath Ledger est vraiment bon, mais le tapage médiatique autour du film est gonflant.
De toutes façon, ça fait 5 ans (depuis un certain Spiderman) qu'on nous sort chaque année le 'meilleur comi-book movie'. Quant aux comparaisons avec Le Parrain 2 et le film parfait, je rigole encore.
Mais s'il continue comme ça, Nolan pourrait nous faire une vraie tuerie pour l'éventuel troisième épisode...
int random() { return 4; }
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Je suis Elrohir la dessus.
Film correct ok, pour une fois qu'un comics est respecté (et encore !)
mais loin d'etre la tuerie absolue de tout les temps, a coté le batman de tim burton a quand meme plus de classe que ca.
Le meilleur comic book movie c'est quand meme matrix, avec ses effets d'arrets du temps qui restitue bien l'aspect BD

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Très bonne critique à laquelle je en vois pas grand-chose à ajouter, mais je suis assez d'accord quant au fait qu'il ne faut pas prêter à ce film plus de mérites qu'il en a (c'est-à-dire beaucoup) : oui, c'est un excellent film qui renouvelle pas mal le batman, oui, c'est beaucoup plus sombre, oui, le sens de la symbolique est très appréciable, oui, le joker est mémorable, tout simplement aussi bon que Jack Nicholson et n'aura pas volé son oscar, ... Mais de là à dire qu'il éclipse tout ce qui est sorti ces dernières années et qu'on ne fera jamaismieux,... J'ajouterais que, à part le ojoker et Morgan Freeman (comme d'habitude, en fait) , je n'ai pas particulièrement aimé le jeu des acteurs, trop surfait, et que le film est parfois étonnamment lucide, mais aussi parfois naïvement optimiste [spoilers inside]Franchement, pour la petite "expérience sociologique" du joker, qui pense que personne n'aurait appuyé sur le détonateur?spoilers inside]
Bref, excellent film, indépendamment de ce qu'on a pu écrire et dire dessus, qui méritait effectivement une bonne critique sur Trox.
Last edited by toorop (2008-10-03 02:17:04)
The sky is blue and all the leaves are green.
The sun's as warm as a baked potato.
I think I know precisely what I mean,
When I say it's a shpadoinkle day.
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Vu et je suis d'accord avec Toorop,tout les acteurs jouent bien leur rôle, je ne peux absolument pas dire le contraire. Maggie Gyllenhaal est, à mon avis, meilleure que Katie Holmes en Rachel Dawes, tout simplement parce qu'elle n'a pas l'air d'une gamine.
Aaron Eckhart joue bien Harvey Dent: ce héros américain dans toute sa splendeur (dents blanches et cheveux blonds). Mais le côté dramatique du passage à Double-Face est amoindri par les effets spéciaux: oui, on voit tout, de l'oeil dénué de paupière à la mâchoire apparaissant sous la peau déchiquetée.
Morgan Freeman et Michael Caine sont égaux à eux-mêmes et très bons dans leurs rôles de soutien respectifs. Pas de surprises.
Étrangement, c'est Gary Oldman qui tient une place beaucoup plus importante et on a presque - presque - l'impression qu'une partie non négligeable du film se concentre exclusivement sur lui. Oui, il est amplement à la hauteur dans son rôle du Commissionner Gordon, mais ça et la pléthore de personnages secondaires que j'ai mentionné ci-dessus, amoindrissent d'autant l'importance de Bruce Wayne et de Batman.
Pourtant, le scénario est bien ficelé. Les 2h30 du film pourraient sembler longues, mais ne le sont pas. J'ai tout simplement l'impression que le problème principal de The Dark Knight (Le chevalier noir) est là: à trop vouloir couvrir de choses, de personnages, d'événements, Christopher Nolan perd le focus sur le personnage principal. Et c'est ça qui est dommage, car on vient pour Batman, pas pour les autres.

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