#1 2008-05-20 09:27:44

anus
laisse toi marcher sur les pied: porte des rangers
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Les vigilantes (justiciers en francais)

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Les vigilantes, ce sont ces justiciers qui, au nom de la vengeance ou d'une ideologie justiciere vont aller casser du voyou ou de l'anti americain.
La morale de ces films est souvent criticable (c'est souvent de la série B d'extreme droite ou de droite dure)
Selon Nanarland ce genre s'apparente au films "securitaire" dont voici leur description: Ils ont tué sa femme, brûlé sa maison, violé son poisson rouge. La justice est impuissante, les politiciens sont corrompus, la police a les mains liées. Alors le citoyen va appliquer sa propre justice. Le bon cinéma risque d'être le premier à y passer !


Dans la société occidentale moderne, le terme est fréquemment appliqué aux citoyens qui « exécutent la loi de leurs propres mains » quand ils pensent que les actions de l'autorité légale est insuffisante. Un regroupement d'auto-justiciers peut donner lieu à la création d'un groupe d'autodéfense, appuyé ou non par le gouvernement.

Le vigilantisme est condamné par la loi quand il donne lieu à un comportement criminel. Dans certains cas, la volonté d'imposer les valeurs d'un groupe à tous les individus de la société peut mener à des groupes néo-nazi ou autres groupe de haine ou des organisations comme la Sombra Negra. Aux États-Unis au début de XIXe siècle, l'auto-justice pris la forme de lynchages.

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Qu'on soit ou non d'accord avec leurs idéologie importe peu sur un forum comme Sous-culture.
Ce qui compte c'est que ce genre a donné naissance a des films souvent ultra violent, souvent extrémiste donc drole au second degré.

Toujours selon le gloassaire de nanarland dont voici le lien  http://www.nanarland.com/glossaire.php?lettre=K&def=77 , voila ce qu'on peut retenir de ces films:

Film d'action ou polar, situé généralement (mais pas forcément) en milieu urbain et prônant les vertus du règlement immédiat de certains problèmes sociétaux par des citoyens usant de méthodes directes. Le héros du film d'auto-défense est généralement un citoyen lambda (ou un groupe de citoyens) qui, las de l'insécurité et de l'inertie des autorités, et en ayant souffert lui-même (viol et/ou meurtre d'une personne proche, incendie de sa maison), décide de prendre les devants et de se débarasser lui-même de la vermine humaine, quitte pour cela à transgresser la loi. Ce type de film est voisin par le ton et l'ambiance de polar violents comme "L'Inspecteur Harry", mais le héros n'y est pas forcément un représentant de la loi (bien que des films de type "sécuritaire" puissent mettre en vedette des policiers fatigués d'obéir à des règles archaïques). La métamorphose de l'environnement urbain aidant, le genre connut divers avatars à partir des années 70, aux USA, en Italie et (plus modestement) en France.
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Transposant certains codes du western dans un environnement contemporain, le film d'auto-défense connaît son plus grand succès avec "Un Justicier dans la ville" (Death wish, 1974), où Charles Bronson nettoie les rues à grand renfort de gros calibres. Menahem Golan produira dans les années 80 plusieurs suites à ce film, en accentuant la violence initiale de l'oeuvre. Robert Ginty, dans "Exterminator/Le droit de tuer", et surtout sa suite "Exterminator 2", se positionne en émule de Charles Bronson avec pour originalité l'introduction du lance-flammes, technique apprise au Vietnam. "Hellriders", bien qu'étant avant tout un film de bikers, se rattache par certains côtés au film d'auto-défense, dont il est un exemple campagnard. Dans les années 1980, le film d'auto-défense américain fut parfois assimilé au film d'action reaganien, mais il ne lui est nullement réductible.
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Dans les années 1990-2000, l'évolution de moeurs urbaines ne s'inversant pas, le filon sécuritaire cesse progressivement d'être l'apanage de la seule série B et du film d'exploitation, et se confond volontiers avec le blockbuster et le film de super-héros ("Daredevil", "The Punisher").
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Last edited by anus (2008-05-20 09:30:08)


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#2 2008-05-20 09:33:59

anus
laisse toi marcher sur les pied: porte des rangers
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Re: Les vigilantes (justiciers en francais)

Bien, maintenant qu'on a planté le décor, passons au figures clés digne du topic les betes qui puent.

Paul kersey, un justicier dans la ville
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Paul Kersey est un architecte new-yorkais aisé et aux idées progressistes. Sa vie s'effondre à la suite de la mort de sa femme et du viol de sa fille, sauvagement agressés. Jugeant les institutions impuissantes face à son drame et à la violence urbaine, Kersey arpente les rues de New York pour se faire juge, jury et bourreau.
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Installé à Los Angeles, Paul Kersey tente de reprendre une existence ordinaire auprès d'une journaliste aux idées progressistes et de sa fille toujours traumatisée par les évènements de New York. Sa vie s'effondre à nouveau à la suite du viol et de la mort de sa bonne et de sa fille. Jugeant les institutions impuissantes face à son drame et à la violence urbaine, Kersey arpente les rues de Los Angeles pour exécuter les agresseurs.

le punisher
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Il est apparu pour la première fois dans The Amazing Spider-Man #129. Il incarne l'esprit de vengeance et de justice personnelle. Le monde dans lequel il évolue est glauque et sans espoir. Cynique et impitoyable, il préfère toujours massacrer ses adversaires plutôt que d'accepter leur reddition pour les livrer à la justice. Reconnaissable au crâne blanc qui orne sa poitrine, il est la terreur des criminels. Il fait partie de ces personnages noirs et psychologiquement perturbés - tels que Wolverine, Ghost Rider ou Daredevil - dont le succès dans les années 1980 et 1990 correspond à une recrudescence de la violence dans les comics. Son étoile a depuis quelque peu pâli bien qu'il ait été porté à deux reprises au cinéma.

Dans ses combats contre le crime, aucun pouvoir particulier hormis l'entraînement intensif qu'il a subi lors de son passage dans l'armée. Il dispose toutefois d'un arsenal impressionnant dont il emporte toujours une partie avec lui dans sa camionnette blindée. C'est un solitaire à l'écart de la communauté des super-héros car tous, même Wolverine, réprouvent ses méthodes expéditives. Il tient également un « journal de guerre », ce qui explique que l'on ait parfois l'impression de le voir soliloquer.
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Le personnage du Punisher est inspiré de Mack Bolan, l'Exécuteur, qui fut créé par Don Pendleton pour une série de thrillers publiés à compter de l'année 1969. Il doit également beaucoup au vengeur incarné par Charles Bronson dans le film Un justicier dans la ville (Death Wish) de Michael Winner sorti en 1974.

Selon wikipedia:
Le personnage apparaît pour la première fois dans une bande dessinée où il est confronté à Spider-Man. Dans cet épisode, le professeur Warren, alias le Chacal, recrute le Punisher afin de se débarrasser de l'Araignée qu'il croit responsable de la mort de Gwen Stacy, la fiancée de Peter Parker, qui fut son élève préférée. Depuis, le Punisher a fait de nombreuses apparitions dans les séries de Spider-Man ou de Daredevil, avant d'avoir droit à son propre titre.

Après une mini série couronnée de succès en 1985 (écrite par Steven Grant et dessinée par Mike Zeck), Marvel lance une série régulière consacrée au personnage en 1987, dont Mike Baron et Klaus Janson assurent respectivement scénario et dessin. Cette série sera suivie par deux spin-off : Punisher War Journal et Punisher War Zone.

Le punisher  une vie bien tranquille avec femme et enfants jusqu'au jour où un évènement dramatique vient bouleverser sa vie. Lors d'un pique-nique à Central Park avec sa famille, Frank Castle a le malheur d'assister à un règlement de comptes entre mafieux. Les gangsters décident alors d'éliminer tous les témoins. Laissé pour mort, Castle est le seul survivant.

Grâce aux informations obtenues par le détective John Laviano et le journaliste McTeer, Castle découvre l'identité des responsables du massacre de sa famille : les Costa, un clan mafieux. Il utilise ses facultés d'ex-marine, tout un arsenal et sa propre rage pour exterminer toute la famille Costa pendant une fête, ne laissant qu'un seul survivant qui est défiguré en tombant à travers une fenêtre. Cet unique rescapé est un tueur du nom de Billy Russo qui s'était chargé de tuer McTeer quelques heures auparavant. Plus tard, sous le nom du Puzzle, Russo devient l'ennemi le plus dangereux du Punisher.

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Le Punisher est devenu à mes yeux plus qu'un second couteau quand j'ai pris connaissance de sa série scénarisé par Garth Ennis. Le personnage a alors pris de l'importance dans mon esprit et j'ai cessé de le regarder comme autre chose qu'un vigilante perdu dans le monde de mutant qu'est l'univers Marvel. En lisant une collection d'anciens numéros regroupant les premières apparition de l'anti héros dans les pages de Spiderman, Captain America, Daredevil puis dans sa propre série régulière, j'ai put prendre conscience de la création du mythe et en quoi ce personnage de spandex noir au torse orné d'un crâne, tout ce qu'il y a de plus exagéré, est une référence pour de nombreux fan de comics. Le mythe ne s'est pas construit seulement avec l'arrivée de Garth Ennis sur le titre. Ce qui est très amusant d'observer c'est à quel point Frank Castle est passé du stade de personnage mal dégrossis pour être un personnage complexe possédant un univers particulier, une philosophie unique et ses propres codes. Tout comme les héros Marvel, la création du Punisher est marqué par la tragédie, l'assassinat de sa famille par des gangsters. L'histoire est ensuite bien connus, mais répété à de nombreuses occasions, et l'ancien marine commence a se servir de son experience sur le front vietnamien pour combattre le crime de la manière la plus radicale possible.

Cette rupture avec les pratiques des héros de l'univers Marvel comme Captain America ou Daredevil, permet de justifier la logique classique des associations de héros entre eux. On se combat et ensuite on se sert la pince. Dans le cas du Punisher il n'y a pas de serrage de pince qui tiennent une fois la mission accomplis mais les héros se reconnaissent tout de même en partie dans l'oeuvre de Castle. Le questionnement de la nature du super héroisme et la minuscule frontière qui le sépare du vigilantisme violent du Punisher est bien mis en valeur par ce personnage et justifie donc en partie sa présence dans les histoires rien que pour le principe de donner du relief à l'aventure. Ce qui est autrement plus interessant par contre est sa manière de procéder. Méthodique et froid, le Punisher est d'abord présenté comme un homme près à tout les sacrifices physiques et moraux pour obtenir ce qu'il désire, l'extinction définitive du crime dans les rues de New York. Ces premières apparitions le montre donc déjà comme un héros très mature, loin de l'idéalisme héroique de Spiderman ou de Captain America. J'ai d'ailleurs noté que malgrès la différence de procédé entre Spiderman et le Punisher et le fait que leur méthode divergent radicalement, dans chacune des apparitions du Punisher dans les pages de la revue de Spiderman, le criminel meurt d'une manière ou d'une autre à la fin. Comme si la méthode du Punisher prévalait face finalement face a la foix dans la justice qu'entretient, malgrès toutes ces déceptions, Spiderman.
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De plus, en s'opposant constamment à Spiderman, le Punisher est aussi présenté comme un héros unidimensionel toujours centré sur son but premier, mettre fin au crime, et ignorant totalement le doute une fois que son objectif est fixé. Par troix occasions, a chaque rencontre avec Spiderman, le Punisher va pointer son arme vers Peter Parker jusqu'a ce que ce dernier lui explique qu'il se gourre comme une quiche et qu'il est temps qu'ils s'allient pour mettre fin a cette machination. Sous le format espacé entre les apparitions du personnage, cette répétition devait passer inaperçut, mais dans un receuil la ficelle est un peu grosse. Toutefois, entre les mains de Frank Miller quand l'anti héros au crâne apparait dans les pages de Daredevil, cet aspect un peu idiot du personnage disparait et bien que rien ne puisse encore s'opposer à la mission du Punisher, il est vu comme un héros beaucoup plus sombre. Une véritable contre partie aux idéaux de Daredevil qui officie pourtant dans l'univers rude et sans répit que sont les rues de Hell's kitchen. Les histoires se font aussi globalement plus réaliste et on y parle beaucoup de drogues et d'overdose. Alors que les premières rencontre avec la drogue se font dans les pages de Spiderman avec nottament le couple de héros, Cloak and Dagger, purgant les junkies de leur dépendance, Miller montre les débordements d'une drogue fictive dans tout les débordements graphique possible, spasme, bave aux lèvres et violence dénué de sens.

Ce changement de ton se retrouve après dans les pages de la série régulière du Punisher, pur produit de l'univers Marvel post Miller ou l'on a enfin le droit de représenter des anti héros qui ne respectent pas l'ordre établit et agissent selon une morale qui leur est propre. Frank Castle trouve sa série régulière et commence a exprimer beaucoup plus sa personnalité tout en démontrant une plus grande profondeur psychologique que le guerrier froid et trop méthodique qu'il était dans Spiderman ou dans Daredevil. Le Punisher n'est plus juste un anti héros, c'est un justicier qui se bat pour sauver les innocents, les enfants surtout, et ne pas laisser au crime la possiblité de s'installer ou de causer le chaos dans la vie des honnêtes gens. D'abord infaillible, les plans du héros ne sont pas tout le temps efficace et il est même manipuler par moment, chose qui ne parait pas anormale vu qu'il tombait dans le panneau à chaque rencontre avec Spiderman avant de rediriger son objectif. Cependant, en le voyant dans sa série régulière, opposé a des enemis beaucoup hargneux et marchant constamment entre des monçeaux de cadavre, on a du mal a douter de son sérieux. De plus, sans héros couvert de spandex à l'horizon quand il agit en solo, ce sont de vrais criminels qui constitue sa galerie d'énemis afin de solidifier son caractère de dur a cuire qui agit viollement contre ce qui sont nottoirement reconnus comme les représentants du Mal.
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Bien entendu, l'humour est totalement absente des pages si l'on excepte la nature grotesque d'un héros qui passe son temps a tirer sur tout ce qui bouge et qui n'est un flic, ni un môme, ni un couple innocent. La vision du monde par les yeux du Punisher est on ne peut plus binaire et ses réactions le sont généralement tout autant. Mais dans un contexte super héroique ou les héros réagissent encore impulsivement ou en fonction d'une sacro sainte morale tel que celle de Spiderman (De grands pouvoir entrainent de grandes responsabilités), le Punisher présente une vision tout aussi peu réaliste mais s'ancrant dans un type d'histoire un peu moins manichéen. La rencontre avec le Trust, une organisation aux buts semblable a ceux du Punisher, en est une bonne démonstration puisque l'on perçoit mieux la vision du monde qu'a cultivé Frank Castle au fil de ses années de lutte. Loin d'être un simple defenseur du droit de tirer a vu sur tout ce qui a un casier judiciaire, le Punisher conçoit surtout la vie comme un monde ou chacun est jugé par ses actions. Chaque décision est définitive et la redemption n'a pas de place. Lui même a perdu toute possiblité de revenir en arrière et se doit d'avancer dans la voie qu'il s'est fixé. La determination presque suicidaire du personnage est ce qui fait sa force. Ses enemis ne sont que des faibles qui se cachent derrière leur grands principes mais seuls substite le Punisher et sa foix en lui même. Il ne doute pas dans sa lutte et avance coute que coute.
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sur pc et ps2

Last edited by anus (2008-05-20 09:41:56)


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#3 2008-05-20 11:09:46

aglon
UNE VRAI TRONCONNEUSE HEIN !? J'VAIS TE TRONCONNER
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Re: Les vigilantes (justiciers en francais)

Oh putain! on a pas fini !


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#4 2008-05-20 15:40:41

papy tromblon
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Re: Les vigilantes (justiciers en francais)

Erci draven de the crow est il un vigilante?


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#5 2008-05-21 11:43:28

sancy
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Re: Les vigilantes (justiciers en francais)

Ben je suppose que oui big_smile

Sinon je tiens a poster ceci avant mon "complément d'enquete"
Liste non exhaustive des film du genre : (cette liste de wikipedia us est bien trop large à mon avis, le genre étant bien plus précis que la variété que l'on peut voir ici)

* The Vigilante (1947)
* Coffy (1973)
* Magnum Force(Dirty Harry 2) (1973)
* Walking Tall (1973 and 2004)
* Death Wish (1974) and its sequels Death Wish II (1981), Death Wish 3 (1985), Death Wish 4: The Crackdown (1987), and Death Wish V: The Face of Death (1994)
* Street Law (1974)
* Taxi Driver (1976)
* Vigilante Force (1976)
* The Exterminator (1980)
* Vigilante (1983)
* Exterminator 2 (1984)
* The Texas Chainsaw Massacre 2 (1986)
* Above the Law (1988)
* Batman (1989), Batman Returns (1992), Batman Forever (1995), Batman & Robin (1997), *Batman Begins (2005), and The Dark Knight (2008) (l'autre surnom de Batman est... le Vigilante!)
* The Punisher (1989 and 2004)
* Batman: Mask of the Phantasm (1993)
* Falling Down (1993)
* The Crow (1994)
* Jimmy Hollywood (1994)
* Leon aka The Professional (1994)
* Eye for an Eye (1996)
* A Time to Kill (1996)
* The Boondock Saints (1999)
* Chopper (2000)
* Unbreakable (2000)
* Kiss of the Dragon (2001)
* Skins (2002)
* The Transporter (2002)
* Daredevil (2003)
* A Man Apart (2003)
* Dead Man's Shoes (2004)
* Man on Fire (2004)
* Suspect Zero (2004)
* The Devil's Rejects (2005)
* Hard Candy (2005)
* Sin City (2005)
* Lucky Number Slevin (2006)
* V for Vendetta (2006)
* The Brave One (2007)
* Death Sentence (2007)
* Hannibal Rising (2007)
* Hot Fuzz (2007)
* Outlaw (2007)
* Shooter (2007)
* TMNT (2007)

Quelques exemples de séries TV :

* The Equalizer (1985-1989)
* Dark Justice (1991-1993)
* Vengeance Unlimited (1998-1999)
* Dark Angel (2000-2002)
* 24 (TV series) (2001-Present)
* Birds of Prey (2002-2003)
* Death Note (2003-2006)
* The 4400 (2004-Present). Season 1, Episode 2. Improved Carl Morrissey cleans the Bradley Park in order to bring it back to its old state.
* Supernatural (TV series) (2005-Present)
* Jericho (2006-Present)
* Dexter (2006-Present)

Les vigilantes dans les comics books :

* Batman
* Daredevil
* Death Note
* Doc Savage
* The Punisher
* The Shadow
* Spider-Man
* Superman
* V for Vendetta

Et même dans les jeux vidéos :

* Renegade (1986)
* Double Dragon (1987)
* Vigilante (1988)
* River City Ransom (1989)
* Final Fight (1989)
* Streets of Rage (1991)
* Final Fight 2 (1993)
* Final Fight 3 (1995)
* Max Payne (2001)
* Dead to Rights (2002) and it's sequel Dead to Rights II (2005)
* The Punisher (2005)
* Assassin's Creed (2007)


Batman


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#6 2008-05-21 11:46:02

sancy
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Re: Les vigilantes (justiciers en francais)

le film d'auto défense et de justice expéditive souffre encore d'une réputation plus que sulfureuse due à son caractère considéré par beaucoup comme réactionnaire... Et pourtant, ce sous genre est plus que présent dans tout un pan du cinéma américain actuel dont les idées franchissent discrètement les frontières sans qu'elles soient pour autant choquantes aux yeux de ses mêmes détracteurs. La polémique risquant très certainement de reprendre -si ce n'est déjà fait- quand à la moralité des actes du personnages de Kevin Bacon dans le nouveau film du réalisateur de Saw, l'occasion se présente donc de faire justice à notre tour, et de redorer un peu le blason de ces films méprisés qui trouvent pourtant une certaine légitimité dans l'histoire des Etats Unis... Retour rapide sur la carrière de ce cinéma tendancieux.
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L'Amérique : Le pays du flingue.

Personne n'est dupe : il n'aura pas fallut attendre le pamphlet de Michael Moore pour que le monde ouvre les yeux sur le rapport qu'entretiennent les Etats Unis avec les armes à feux. Que Bowling for Columbine soit acclamé pour son travail courageux et sa dénonciation lui revient de droit mais ce n'est pas pour cela que dès qu'un film se veut (ironiquement ?) partisan d'une justice extrême, que celui-ci se trouve dénigré aveuglément. Pourtant comme disent certains en parlant des Etats Unis, tentant vaguement de les comparer culturellement à notre beau pays : « Nous on a le vin... eux, ils ont les flingues ! ». Une manière comme une autre de reconnaître que la naissance de leur pays s'est bel et bien faite par les armes. En effet, les USA, comme chacun sait, est un pays qui souffre d'un manque cruel d'Histoire.


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Là ou l'ensemble du reste du monde est civilisé depuis toujours et possède un passé important, l'Amérique actuelle s'est fondée sur la destruction -voir l'éradication totale- de cultures considérées, à l'époque, comme primaires pour mieux réinstaller de nouvelles traditions. Les colons s'installèrent donc dans un environnement hostile dont les populations locales aux rites incompris, leur parurent plus qu'inquiétants. Les voici donc, pour résumer vulgairement, perdus sur un territoire dont la traversée et la découverte s'annoncent comme une aventure longue et pleine de risques, et dont les autochtones leurs semblent, à tort, dangereux et mal intentionnés... La suite de l'histoire n'est pas à rappeler et on sait très bien ce que la conquête de l'Ouest fit aux populations Indiennes. Les bases fondatrices de la Puissance actuelle étaient déjà noyées dans le sang bien avant sa véritable naissance... Sans Histoire nationale si ce n'est des vieux restes de l'Histoire Européenne, les nouveaux Américains construisent donc jour après jour leur Histoire, parfaite et phantasmée, dont les grands moments ne sont pas des avancées historiques mais des mythes et des aventures qui lanceront l'American Dream. Certes, le rêve américain est possible, une place est disponible pour chacun et n'importe qui peut venir y faire fortune, mais il faudra se battre pour cela... Et l'ennemi n'est pas que le Peau Rouge qui attaque les gentils pionniers, c'est aussi le voisin de mine qui risque de prendre les armes pour récupérer les richesses...

Dans le cinema américain, cette conquête est présente depuis toujours au travers d'oeuvre plus ou moins virulentes. L'importance du western dans la culture cinéphile du pays tient du fait que seul cette période semble, historiquement, la plus passionnante à raconter. Et déjà dans les oeuvres fondatrices le spectateur est confronté à une agression violente. En 1903 est projeté le western de Edwin S. Porter L'attaque du grand train dans lequel le chef des hors-la-loi tourne soudain son regard vers la caméra, pointe son Colt dans sa direction et tire sans sommation. Cette séquence historique fait grand bruit et annonce déjà la suite des évènements : alors que les bandits dévalisent le train, ils prennent bientôt la fuite, se lancent dans une cavalcade haletante au terme de laquelle les voleurs seront en grande majorité tués


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La suite de l'évolution du western n'est pas à rappeler et allons directement vers l'une des icônes de ce genre, le cultissime interprète de Joe Le Gringo (pour les amateurs de Leone !), à savoir notre cher Clint Eastwood, qui non seulement incarnera Le cow-boy dans quelques poignées de films références mais incarnera aussi la transition du western traditionnel vers un western urbain. Là ou le western ne dérange personne lorsqu'il parle de vengeance, de justice sauvage et expéditive, l'affaire se corse lorsque ces mêmes thématiques sont transposées dans un milieu plus proche du spectateur, à savoir sa ville et son époque. Le justicier-mercenaire à la gâchette rapide incarnera pourtant ce gros décalage entre ces deux genres que sont le western et le vigilante. Il en deviendra même le personnage le plus connu. En effet, la collaboration de l'acteur avec le réalisateur Don Siegel va littéralement ouvrir une brèche vers un cinéma, certes moins poétique mais surtout beaucoup plus direct. Début des années 70, un personnage débarque : Coogan. Dans Un shérif à New York, Eastwood incarne comme le titre l'indique un représentant de l'ordre de l'Amérique rurale qui devra s'immiscer dans la mégalopole pour pouvoir boucler la poursuite d'un meurtrier. Coogan qui, jusqu'à présent ne faisait régner qu'une justice arbitraire puisque seule incarnation de la Loi dans son patelin, ne changera absolument pas ses habitudes. Alors que le protagoniste n'est plus dans son élément (le désert et les collines de l'Arizona), il va pourtant continuer à travailler dans les mêmes conditions, pistant sa proie, non plus dans la poussière mais sur le macadam et ira jusqu'au bout dan son processus de redresseur de torts. Coogan finalement quittera la grosse pomme à la fin de sa traque pour retourner dans sa communauté où là il n'aura de compte à rendre à personne et dans laquelle il comprend les règles...


Mais « le mal » était fait et l'ombre de Coogan sur la ville allait être catalysatrice d'un nouveau type de héros. Quelques années après les aventures du Sherif, un inspecteur implacable pointe le bout de son flingue dans Dirty Harry. L'action se déroule maintenant à San Francisco, ville dans laquelle Siegel avait déjà tourné une douzaine d'années plus tôt. La ville est confrontée à une vague de meurtres sauvages commis par celui que l'on nomme Scorpio (inspiré par certains tueurs dont le Zodiac). La police est désemparée, les citadins traumatisés... Seul un homme reste sur le coup et garde son calme ou tout du moins en apparence... Car comme chacun sait, Callahan est loin d'être un tendre. Face au Scorpio, qui incarne pour Siegel la somme de tous les maux (celui-ci est totalement gratuit et se lance dans des braquages, des meurtres, des actes pédophiles et racistes), une seule solution pour l'inspecteur Harry : aller jusqu'au bout ! Pour l'inspecteur le moins estimé de ses collègues et le plus aimé du grand public, un dangereux que rien ne pourra renocer à son oeuvre mortuaire ne peut troubler l'ordre sans être stopper et surtout vu l'horreur de ses actes ne pourra jamais être raisonné ... L'ambiguité du personnage de Eastwood est surtout due au fait que celui-ci possède une « plaque » : cet inspecteur justicier est reconnu et adoubé par l'Etat pour faire règner la justice quoi qu'il arrive. Les tendances jusqu'au-boutiste du personnage le pousseront à passer sans cesse d'un côté et de l'autre de la Loi. Un peu comme le fera Popeye dans le French Connection de Friedkin, le personnage ne supportant plus son impuissance dans son enquête et n'hésitant plus à utiliser n'importe quel recours pour arriver à ses fins... Mais alors que tout le monde s'accordait relativement bien avec l'idée de cette « justice officielle » , personne ne se doutait qu'un autre cow-boy allait sortir de sa retraite pour lui aussi faire aussi un peu de ménage dans ses rues...

affiche-Le-Justicier-braque-les-dealers-Death-Wish-4-The-Crackdown-1987-1.jpg


A partir de maintenant on ne rigole plus...

A cette époque les Etats Unis sont frappés d'un fort climat d'insécurité. Cette impression est le fruit de différents facteurs : tout d'abord la société américaine se trouve déchirée entre deux identités toujours présentes après la guerre du Vietnam. La séparation s'étaient affirmée pendant le conflit et on avait pu voir se dessiner les pro-guerre et les antis, incarnés en grande majorité par les hippies... Le traumatisme de la guerre, des images chocs, et d'une amérique profondément marquée par des choix moraux douteux et la disparition d'un président dans l'ensemble aimé vont lancer une vague de paranoïa dans tout le pays. L'ennemi n'est plus en Asie, ancien lieu des conflits, l'ennemi est dans le pays, tapi dans l'ombre des ruelles les plus sombres. Les idéologies peace and love prônant l'amour libre, le désinteressement civile et la consommation de stupéfiants encouragent la présence de dealers et de prostituées. Les anciens groupes hippies se sont transformées en bandes dont les désillusions commencent à faire ravage. Et la confrontation des classes s'annonce de plus en plus présente, les différences se faisant de plus en plus sentir. Alors que le cinéma connaît de plus en plus de personnages désirant rétablir un certain ordre et souhaitant trouver à leur tour une réelle identité (la trilogie Justice sauvage par exemple), le grand ménage et l'incarnation absolue de ce souhait se fera au travers de Paul Kersey.




Interpreté par l'ancien cow-boy Charles Bronson, Kersey est un citoyen bourgeois plein d'espoir et d'illusions. Architecte, il travaille sur des projets d'aménagement des villes, conscient de la surpopulation et des inégalités sociales. Alors qu'il est plein de bonne volonté et d'une nature plus ou moins optimiste et utopique, la réalité, qui jusqu'à présent n'était que théorique pour lui, lui éclabousse le visage : sa femme est assassinée et sa fille violée... Anéanti mais fort d'une foi aveugle en la justice de son pays, il tente de se consoler en imaginant les forces de l'ordre retrouvant les coupables... Mais la paranoïa, latente jusqu'à maintenant, se fait de plus en plus sentir et chaque silhouette que croisera Kersey le feront de plus en plus basculer vers ce sentiment de haine incontrollable : le titre original d'Un justicier dans la ville (Death wish) prend alors tout son sens...


Mais ce que souligne Death wish et ce qui dérangea énormément à l'époque se trouve dans la légitimité historique des futurs actes de Kersey. Au travers d'une scène plus que rentre dedans, le réalisateur Michael Wimmer donne une explication à cette croisade punitive. Alors qu'il est en voyage d'affaire dans une petite ville rurale d'Arizona, Kersey assiste à une reconstitution historique d'une attaque de ville du Vieil Ouest. Celui-ci est acccompagné de son client local, la caricature du vieux Cow-boy. Alors qu'une simulation réaliste de fusillade est présentée, Kersey se passionne bientôt par la résolution : les bandits se font descendre... Au regard de Charles Bronson, le spectateur ne peut constater qu'une chose : le personnage tombe définitivement dans la logique du Vieil Ouest, dans cette culture historique et ce rapport aux armes sur lesquels est bâti son pays. Le clou sera enfoncé lorsqu'avant son départ, son client lui offrira une arme, insistant fortement sur la connotation symbolique du geste. Le retour de Kersey en ville se fera donc dans le sang et la moindre attitude menaçante y passera.

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Mais le film tend vers une vision profondément troublante par son honnêteté aveugle et naïve lorsque le Vigilante (justicier en anglais) récolte ce qu'il a semé : la délinquance baisse et les autres citoyens commencent à prendre les armes, un fort sentiment national se dessinant progressivement, l'ensemble de la population ne considérant plus les autres citoyens comme des êtres mais comme de potentiels prédateurs ou victimes...Cependant, le film laisse au public une certaine liberté de pensée et ne s'engouffre pas dans un étalage réactionnaire et plein de haine. Sans jamais juger son anti-héros, le tout dernier plan du film pose une réelle ambiguité quand à la santé morale du personnage : jamais cet homme ne pourra s'arrêter de tuer, c'est lui maintenant le prédateur, la menace... et son sens critique et son objectivité semble plus que troubles. Le film aura, malgré la polémique, quatre suites.


Au moins avec cette petite phrase d'ouverture de Fred Williamson, le ton était donné ! Bien sur, avant Un justicier dans la ville, le comportement de Dustin Hoffman dans la dernière partie des Chiens de Paille du maitre Peckinpah (1971) tendait vers cette vision expeditive de l'auto-défense tout comme l'etait le sous genre des Rape and Revenge dont les titres phares sont La dernière maison sur la gauche et Day of the woman... Oui, le choix de devenir justicier pour ainsi avoir une identité et être enfin reconnu de Robert DeNiro dans Taxi Driver tenait de cette philosophie (qui avait hésité par le passé à être un meurtrier...), mais jamais cette vision étroite qu'est la Self Justice n'avait jamais aussi bien été éxprimée, après le Justicier dans la ville, que dans le chef d'oeuvre de William Lustig, le très bien nommé Vigilante (1983). Lustig est un auteur indépendant et un provocateur invetéré : après deux pornos (signés avec un pseudo !) et deux oeuvres plus que dérangeantes (le trop peu reconnu God told me to et son Maniac avec le sublime et regreté Joe Spinell), il se lance donc dans ce qu'il nommera plus tard « une pure série B ».

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Reprenant les éléments fondateurs des films de vengeance, il se lance dans la conception d'une oeuvre sans concession dont la moralité qu'elle renverra n'a finalement que très peu d'importance, l'enjeu de l'entreprise etant d'enmené le public avec lui et de l'ammener à cautionner ce que le personnage principal commettra par la suite. Et comme Lustig est un réalisateur exceptionnel et surtout un manipulateur hors pair, il met toutes les chances de son côtés pour soit obtenir l'adhésion du spectateur soit son dégoût le plus total. Decidé à ne pas faire dans la dentelle, le film s'ouvre donc sur un monologue du Blacksploitationman en titre, Fred Williamson, qui après avoir déjà incarné le flic nerveux Shaft, reprend ici un rôle de justicier. Le discours de Williamson (et donc celui de Lustig) est clair : la délinquence augmente de jour en jour, les enfants ne peuvent plus jouer dans la rue sans être acostés par des dealers, les femmes se font violer... et comme il le dit, le cigare à la bouche, il commence à en avoir « jusque là... ».

Dire que le vigilante est un sous-genre réactionnaire qui se borne à ses idées douteuses serait aussi de mauvaise foi puisqu'énormement d'oeuvres se posent la question de la légitimité et de la moralité des actes (Le droit de tuer ? de Schumacher par exemple). Et en cherchant bien ne trouve-t-on pas les thématiques des films d'auto-défenses discrètement camouflées dans un nombre incroyable de films (M le maudit, Mad Max, Class of 1984, Les griffes de la nuit, Star Wars, Se7en, Payback, Man on Fire et même plus recement le magnifique Bad times et le cultissime Devil's Rejects, et la liste est encore très très longue...) ? Mais la vrai question que devrait se poser certains détracteurs n'est pas de savoir si ces films sont intolérables ou mauribonds, ce serait plutôt de se demander pourquoi nous revenons lentement mais surement vers ce sous genre... En moins de trois mois (sorties us), deux vigilantes purs et durs se sont présentés au public, l'un axé sur la reflexion et une certaine acceptation des actes (A vif), l'autre sur l'émotion qui prend aux tripes et sur le nihilisme le plus complet (Death Sentence)... De plus sort en dvd ce mois-ci, le sympathique Outlaw de Nick Love avec Sean Bean, Danny Dyer et Bob Hoskins, dont le sujet semble bien être un film de vengeance sauvage... Un sentiment d'insécurité se ferait il sentir ?


(source entre autres : http://www.dvdrama.com/news2.php?id=24171&page=7 )

Last edited by sancy (2008-05-21 11:50:25)


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