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Dans Violent Shit 3 (1999), notre boucher Karl s'amuse à conquérir le monde avec l'aide de créatures zombifiées. Sous-titré Infantry of Doom, interdit en Angleterre, le film, visiblement tourné en vidéo aligne la tripaille d'épicerie et des morts vivants bien cradingues.
Jamais vus une suite de films aussi pourrie en passant. Rien que 5 minutes te filent une migraine carabinée. Si encore c'était drole ou joué un minimum...

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Shaun of the dead

Shaun est un homme tout ce qu'il y a d'ordinaire, qui s'ennuie à son boulot, qui a des problèmes de couple et qui aime se détendre au pub avec ses amis. Mais un beau jour, tout cela va changer lorsque les habitants du tout Londres vont se transformer en zombies. Shaun va dès lors se trouver propulsé à la tête d'un petit groupe de survie qui devra faire face à l'horreur environnante de morts vivants affamés.

Depuis que cette "Comédie romantique avec des zombies" est sortie en DVD Z1, on n'entend que des commentaires positifs partout : "C'est génial !", "C'est trop drôle !", "En plus, c'est gore !", etc. Alors, qu'en est-il ? Eh bien, pour une fois, faites confiance à tout ce que l'on vous dit de bien dessus, "Shaun of the dead" est tout cela et bien davantage ! Comment ne pas enrager contre les distributeurs qui font passer ce film aux oubliettes en le sortant directement en DVD plutôt qu'en salles, au profit d'autres produits insipides au possible posant pour des films d'horreur ? Je vous jure, y'a des claques qui se perdent.
Mais on n'est pas là pour refaire le monde, alors retour au film.
Dès le générique, les clins d'oeil se multiplient et continuent de plus belle dans le reste du métrage, que ce soit au style d'autres réalisateurs (Guy Ritchie) qu'à des films comme "Evil Dead", "La nuit des morts vivants" ou "Le jour des morts-vivants". C'est toujours subtil et cela passe souvent par le dialogue ("Join usa", "We're coming to get you, Barbara !" crié à la mère de Shaun qui s'appelle bien sûr Barbara) et ça fonctionne à merveille parce qu'il y a quelque chose de vrai derrière. On sent clairement un amour évident pour le genre, déjà que le titre parodie ouvertement un classique incontournable, "Dawn of the dead" de Romero ("Zombie"). 
L'humour est omniprésent et oui, on rigole tout haut, même durant des passages avec des zombies (comme par exemple lorsque Shaun et son pote Ed combattent deux morts vivants dans leur jardin en leur balançant tout un attirail de choses inutiles et finissant par leur précieuse collection de 33-tours).
Ce qui commence comme une comédie romantique ordinaire va donc se transformer radicalement en film d'horreur assumé de bout en bout. Shaun tente d'équilibrer sa vie du mieux qu'il peut mais il semble vraiment avoir tiré les plus mauvaises cartes d'un jeu tout pourri. Incapable de s'imposer à son travail ou à sa copine, il se laisse piétiner sans trouver le moyen de se rebeller un peu. Et bien qu'il n'aura aucun problème à se poser en leader de leur groupe de survie, il ne se change pas en super-héros non plus, restant le Shaun humain et sensible que l'on devine dès le départ sous ses airs de chien battu.
Les acteurs inconnus sont tous très bons et ajoutent une dimension supplémentaire au film, renforçant sans problème sa réussite. En effet, n'ayant aucun visage connu à l'écran, cela réduit grandement les chances de survie évidentes et la mort de protagonistes provoque d'autant plus d'émotion chez le spectateur. Non, je ne spoile rien, dans un film de zombies, les humains se faisant mordre ne survivent pas, c'est bien connu. Et si cela n'arrive pas, il n'y a pas d'histoire ni de suspens.

Pour un premier métrage, il y a étonnamment peu de choses à relever ou alors ce serait vraiment pour chipoter. Aucun film n'est parfait (celui-ci ne faisant pas exception, bien sûr) mais cela n'empêche que la mise en scène est maîtrisée et efficace, Edgar Wright sachant de toute évidence ce qu'il fait. Il faut dire que le Monsieur s'est fait la main avec son "partner in crime" Simon Pegg (qui joue Shaun) sur une série télévisée intitulée "Spaced" (1999), réalisée par Wright et dans laquelle ils jouaient tous les deux. De nombreux figurants de zombies viennent également de la série. De plus, la BO est excellente, les morts vivants ont l'air de sortir tout droit de Monroeville Mall et le gore coule à flots !
Pegg et Wright ont réussi à instaurer une vraie ambiance dans leur film qui malgré son humour comporte également de nombreuses séquences sérieuses, voire tristes. Mais ne comptez pas sur moi pour vous les révéler, ce serait vraiment vous gâcher les choses. Ils ont également réussi à faire passer un petit commentaire "social", en démontrant que dans la vie de tous les jours, nous sommes bien plus zombifiés que nous l'imaginons. Et c'est sans doute le parallèle le plus évident avec "Zombie" qui allait cependant beaucoup plus loin dans son discours.
Au final, et comme vous vous en doutez déjà, je ne peux pas vous forcer à acheter cette merveille mais je peux vous le recommander chaudement. Alors qu'attendez-vous ? Allez-y, courez ! Maintenant !
Moi c'est KROM
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Paris By Night of the living dead, premier trailer officiel 
enjoy ze biewtyfoul sfx home made and ze amazing short appearance of bud in the first seconds... 
http://www.youtube.com/watch?v=nrdxLgX8jxo

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Ca pue du cul 
Ca se veut hyper pro qui a pas les moyens ou film volontairement laid pour dire "ouais c'est du nanard et alors?"
J'ai pas vu la bud elle est ou?

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Mais non! c'est Bud, l'user, aurelien qui joue dedans. lorsque la marée de zombie debarque c'est un zombie jeune, maigre ( a l'ecran) et aux cheveux courts

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AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH ok!
C'est un film de potes?

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C'est du petit budget faut pas demander la lune Aglon 
C'est meme pas mal au niveau effets

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ouais les effets puent, le film a ete tourné en pro, mais yavait plus d thune pour payer les sfx numériques 
ca se veut nanard et court metrage sans trop de thune.

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Dommage, quitte a faire du french movie (vu le titre) pourquoi ne pas l'avoir vraiment fait?
la une jap, des effets numeriques....ca gache un peu le coté frenchie

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pas une jap, une rebeuh ^^
j'attend de voir la copie zero du film pour emettre un veritable avis, m'etonnerais pas que greg (le real) ai mis ca en ligne sans que tout soit finalisé.
Par contre je ovus parlerais surement d'un de ses autres films a venir... synopsis :
France, la canicule en plein été, une maison de retraite... et plus rien a boire, si ce n'est le sang des pensionnaires...

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dracula nicule?

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Petite ébauche de critique, mais ce film mérite bien mieux. Le film part d'une idée classique, c'est le traitement qui l'est moins. En gros, à la suite d'une épidémie, la terre est envahie par des zombies, les autorités sont débordées, le seul moyen de les tuer est de détruire le cerveau (jusque là, ça nous rappelle vaguement quelque chose) ; on va suivre les pérégrinations d'un groupe d'étudiants en ciné qui tournait un court-métrage en forêt, grace à l'un d'entre eux, qui décide de filmer les évènements pour garder une trace de ces évènements exceptionnels, à la manière d'un reportage au coeur de l'action.
Jusque là, rien que de très classique. Mais, si présentées comme ça, les choses semblent simples, se retrouver avec des morts qui reviennent à la vie en face de vous, donc des humains, qu'on a parfois connus avant leur mort, ça, c'est déjà moins facile à filmer. Et pourtant, l'apprenti-cinéaste va tout filmer, jusqu'à l'absurde.
On pourrait dire pas mal de choses sur ce film. Tout d'abord qu'il s'agit d'un excellent Romero, un excellent film de zombies plein de trouvailles et d'humour (sans faire de spoiler, la scène de la rencontre avec l'amish fournirait un excellent gif) . Mais la dimension de sérieux est pourtant réelle, et même les scènes d'humour ne sont pas plus burlesques que ce que pourrait nous fournir la réalité quand elle se décide à dépasser la fiction. Ce qui frappe, c'est notamment le coté tout simplement humain des personnages, renforcé par le coté caméra à l'épaule, et l'immersion dans l'action , mais aussi dans l'esprit des protagonistes.
Le film évoque aussi quelques thèmes intéressants, même sans les pousser jusqu'au bout. Mais surtout, Romero exploite parfaitement bien cette idée lue dans un article sur Honeymoon zombie : "Le zombie movie est un genre polymorphe qui peut permettre de faire passer bien des messages. Chez George A. Romero, il a été le vecteur d'un réquisitoire contre la guerre du Vietnam (La nuit des morts-vivants), d'une critique de la société de consommation (Zombie), d'un virulent plaidoyer contre l'armée (Le jour des morts-vivants) et d'une attaque en règle contre le gouvernement Bush (Le territoire des morts). Parfois abordé sous l'angle de l'humour, ce genre a aussi dispensé un message d'émancipation en nous montrant un fils à maman s'extirpant des griffes d'une mère possessive (Lionel dans Braindead) et un glandu de première prenant enfin son existence en main (Shaun dans Shaun of the dead)."
Ici, les thèmes abordés sont les suivants, entre autres : principalement le rapport à l'image, pour celui qui la reçoit, mais aussi pour celui qui la filme, que ce soit le cinéaste ou le journaliste, et toutes les perversions que cela peut entrainer ; rôle de l'information, notamment des nouveaux canaux de l'information et comment elle apparaît ; nouveau rôle d'internet ; état de l'Amérique actuelle (comme Romero l'expliquait lui-même, [spoilers inside] «Les zombies sont indémodables parce qu'ils évoluent en même temps que la société. Mais j'espère bien secouer un peu les jeunes qui aiment ce type de cinéma et leur donner à réfléchir sur l'état de notre pays.» Voir des Noirs qui préfèrent tomber sous les coups des zombies plutôt que de s'allier avec des Blancs ou l'obscénité de riches banlieusards déconnectés de la réalité, c'est finalement plus effrayant qu'un plat de tripailles dévorées par les créatures cannibales.» [spoilers inside] ) ; thème classique de l'attitude des uns et des autres en cas de crise ; ...
Finalement, le film "propose une violence crûe, brute, frontale puisque tout est censé y être filmé par des étudiants munis de petites caméras. Mais côté mise en scène, Romero ne s'en laisse pas conter et en vieux baroudeur des écrans tachés de sang, il filme avec précision tout en ayant l'air d'un débutant. Belle prouesse ! " ( http://www.cinema-france.com/articles_critiques814_diary-of-the-dead.html ) . Mais comme je le disais, il s'agit juste d'une ébauche de chronique, le film mérite plus. A lire, entre autres, l'article du monde ( http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/06/24/diary-of-the-dead-chroniques-des-morts-vivants-george-romero-regle-son-compte-a-internet-et-a-la-surmediatisation_1062220_3476.html?xtor=RSS-3476 ) , pour une fois pas à coté de la plaque s'agissant d'un film de zombies.
Last edited by toorop (2008-07-10 01:46:05)
The sky is blue and all the leaves are green.
The sun's as warm as a baked potato.
I think I know precisely what I mean,
When I say it's a shpadoinkle day.
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Ca serait un bon film si je n'avais pas vu avant cannibal hallocaust, que Romero pille allégrement, en se disant que personne ne se souviens de l'autre.
Perdu!
J'ai envie de dire a Romero qu'il est vieux, que son concept a deja été fait par blair witch, cloverfield...
ca va etre quoi apres? l'invasion des machines de terminator filmée au camescope?
quand un concept est usé jusqu'a la moelle pourquoi continuer?

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Bon alors je suis d'accord, mais je suis pas d'accord, en fait. Ca fait un moment que j'ai vu cannibal hollocaust, mais il me semble que les deux films restent assez différents. Evidemment, Diary of the dead parle de zombies, à la différence de Cannibal Holocaust, mais plus sérieusement, Cannibal Holocaust parle d'autres thèmes et part dans d'autres directions.
Ce qui est vrai, c'est qu'on retrouve une idée de base commune (faire un film à partir d'un reportage fictif) et des thèmes commun (le rapport à l'image des deux cotés de la caméra, l'empathie avec le sujet, les réactions absurdes des journalistes pétant les plombs, ...) . Sur ce point-là, Romero n'a rien inventé et d'ailleurs les Blair Witch, Cloverfield, ... sont là pour le rappeler. Idem pour l'immersion dans l'horreur qui révèle les personnages ou les modifie : Romero l'utilise et l'adapte très bien, mais ce sont des thèmes classiques
Mais de là à dire que Romero n'a rien fait de nouveau, ... En exagérant un peu, je dirai qu'il y a autant de points communs entre Diary of the dead et Cannibal Holocaust qu'entre La jeune fille et la mort et Sympathy for lady vengeance : dans les deux cas, la même idée de vengeance, la même idée de double-relation ambigüe bourreau-victime, le même besoin de reconnaissance (même secret) de la douleur chez la victime qui entraine la codification de la vengeance comme un procès, ... Mais dans les deux cas, un film bien différent avec des idées et un intérêt différents et spécifiques, une optique différente, une conclusion différente et des volontés différentes.
revenons-en à Cannibal Holocaust et Romero. Si je me souviens bien, Cannibal Holocaust présentait l'immersion d'un groupe d'ethnologues dans un climat de violence, tout en els montrant encore plus violents ; si je me souviens bien encore une fois, il s'agissait d'une réflexion sur la civilisation et l'éthique du journaliste. Dans le cas de Diary of the dead, on ne va pas spécialement montrer des scènes choquantes comme l'avait fait Cannibal Holocaust (d'ailleurs, dans la salle, il y avait plus de spectateurs en train de rigoler de bon coeur qu'en train de vomir) , mais surtotu, les thèmes généraux de Cannibal Holocaust sont encore là, mais intégrés à une réflexion plus globale. Par ailleurs, Romero n'en reste pas là : le rapport du journaliste à son environnement est un fil directeur qui lui permet de faire une histoire sur d'autres thèmes, proches ou éloignés. Le film est aussi tourné dans une ambiance différente : il est moins objectif, on a beaucoup plus les points de vue, les sentiments des différents personnages, ce qui est à la fois une force et une faiblesse par rapport à Cannibal Holocaust (du moins d'après ce que je m'en souviens, mais je dois avouer que je n'avais pas tellement accroché) ; Diary of the dead était aussi plus orienté vers l'action, mais c'est une autre question ; ...
Dans le pire des cas, Romero arrive à bien réactualiser des thèmes déjà abordés, ça n'est déjà pas mal.
Mais en tout cas, je trouve la comparaison bien vue : que Romero s'inscrive dans une évolution ou qu'il repompe, autant ne pas oublier d'où viennent certaines choses.
Tu (ou d'autres) en penses quoi?

Last edited by toorop (2008-07-14 00:33:45)
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Ben disons que quand Romero dit qu'il cherche a plagier la génération youtube qui filme tout et n'importe quoi, ok.
mais apres cloverfield, c'est arrivé pres de chez vous, blair witch project et cannibal hollocaust, ca fait un peu surfer sur la meme vague.
Surtout que le pere Romero, apres l'echec de land of the dead (une merde) n'a plus de moyens, il nous carre un zombie hollocaust 


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J'ai déjà dit ce que je pensais à propos du zombie hollocaust (très bien, je la ressortirai en disant qu'elle est de moi) , et je suis bien d'accord sur le fait que Romero n'a clairement rien inventé de fondamental. Mais, même si ça ne change pas énormément de choses, il me semblait qu'il l'assumait plus ou moins? En tout cas, il confirme lui-même que le fait de ne pas avoir du prévoir un budget de péplum l'avait bien intéressé (voir ça, par exemple : http://www.lequotidienducinema.com/article.php?sid=3993&mode=thread&order=0&thold=0 ) ...
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je suis un gradn fan de cannibal hollocaust mais j'attends de voir le traitement de Romero sur ce film pour dire si c'est de la merde ou pas.
Apres tout, Romero a prouvé qu'il n'etait bon que dans le petit budget et que des qu'on lui offrait les moyens, son talent partait en fumée.
a voir si c'est confirmé ici

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Au vue des quelques mauvaises critiques de ce film je tiens a preciser certains trucs ... Ce film est fait pour faire rire a la base , dailleurs j'ai rit , la salle aussi ( le coup de l'amish ect.. ) les dialogues vous paraissent debiles ? c'est normal ! c'est ca qui est comique , et ce film est a la base fait pour denoncer ( c'est ce quil fait ) ce n'est pas du tout un resident evil ! Bref un film drole, sympa qui ne fait pas peur et revelateur !

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la nuit des loosers vivants
Trois jeunes crétins, véritables boucs émissaires au sein de leur établissement scolaire, se retrouvent accidentellement exposés à des projections de poudre à zombies. Tués un peu plus tard au cours d'un accident de voiture, ils reviennent alors à la vie, dotés de facultés physiques surhumaines et insensibles à la moindre douleur.
Ils vont alors trouver que, finalement, la vie de mort-vivant, c'est pas si mal que ça, surtout lorsque de son vivant l'on était qu'un looser…
La Nuit des Loosers Vivants est une farce potache teutonne traitant en grande partie de problèmes de cul. Aussi, au regard de la sensiblerie germanique, qui n'est guère reconnue pour sa subtilité, l'on pouvait s'attendre à une sorte de Scary Movie mâtiné de American Pie. Un comédie trashy bien relou, quoi. Hors, il n'en est rien. Il en effet surprenant de constater qu'hormis une ou deux séquences de branlette, traitées hors cadre, le film de Mathias Dinter reste très prude. Et il est finalement nettement moins outrancier que nombre de films américains du même acabit.

Ce métrage raconte, de manière déjantée mais jamais hystériques, les mésaventures de trois petzouilles de lycée, trois parfaits archétypes de ce que l'on trouve habituellement dans les comédies pour ados. Il y a l'intello frustré, tellement habitué à se faire secoué par les durs de l'école qu'il possède plusieurs paires de lunettes dans son sac, des fois que… Puis y a le gros farceur, sympa mais un peu obsédé, qui passe son temps à foutre ses potes dans la mouise, et enfin il y a le héros, un mec sympa, un peu quelconque mais loin d'être con, qui a pour ambition d'être accepté au sein de ce qu'il considère comme l'élite sociale. Bref, on flirte du coté de Weird Science, de Ferris Bueller, de Risky Business et de Teen Wolf, c'est-à-dire de toutes ces comédies teenagers des années 80 qui mettaient en scène la revanche des laissés-pour-compte, les fils de rien face à la haute.
Le coté fantastique, lui, cède à la mode des morts-vivants. Quelques années après la Main qui Tue, voilà revenus les zombis dans le monde des adolescents. Réalisé en 2004, ce film ne doit strictement rien à Shaun of the Dead mais il est indiscutable que le succès public de ce dernier a dû beaucoup jouer dans la décision de ressortir La Nuit des Loosers Vivants de son placard, pour une sortie DVD internationale. Et finalement, il s'avère que c'est une assez bonne idée car le film fourmille de petits gags sympas et référentiels.

- Tu n'as aucune chance avec elle. Cette fille là ne sort qu'avec des mecs de la haute. Le dernier type avec lequel elle a couché est un cascadeur qui a bossé sur la série Derrick ! ».
Voilà l'une des répliques qui m'a bien fait marrer. En effet, quoique calqué à 100% sur les comédies américaines, La Nuit des Loosers Vivants n'hésite pas à mettre en évidence ses particularismes culturels, et à s'en moquer gentiment. Autre exemple :
- Tu ne m'as pas dit un jour que t'as une arme à la maison ? demande l'un.
- Oui, c'est le flingue de mon grand-père. Il est planqué dans la cave, à coté du buste d'Hitler.
Bien entendu, toutes les blagues ne sont pas de cet acabit, ni aussi identitaires. Certaines sont plus foireuses, plus lourdingues, mais dans l'ensemble j'ai trouvé le spectacle assez fun. En effet, plus que pour sa trame principale, le film se révèle intéressant par nombre de petits détails, de clins d'oeils et de personnages secondaires déjantés. Des seconds rôles qui, révélés au cœur même d'une intrigue qui peine parfois à avancer, donnent un petit coup de peps au métrage (avec une mention spéciale pour la prof nymphomane, alcoolique et toxico !)

Il est cependant dommage que Mathias Dinter n'est pas tenté de donner un peu plus de cohérence à son œuvre. Le scénario, à force de vouloir réunir tous les ingrédients apparaissant ça et là au hasard des comédies américaines auquel il se réfère (la gigantesque party à la maison, la gentille brune un peu gothique, la blonde sexy et prétentieuse, le fils de riche prétentieux, le père anti-jeunes, le prof de gym autoritaire et gay, ect.), il finit par tout mélanger et en néglige la tenue fantastique de son film. Cette carence devient évidente notamment lorsque les jeunes gens retournent à la normalité au moyen d'un élixir spécial concocté grâce à la lecture du Necronomicon. Cette phase narrative, mal écrite, apparaît comme précipitée et trop tirée par les cheveux, même dans un contexte burlesque. Pour résumé, c'est parfois beaucoup, beaucoup, trop con.
Pour finir, jetons un œil à deux autres éléments primordiaux dans les comédie fantastiques : les effets spéciaux et la bande originale. Pour le premier point, force est de reconnaître que l'on voit bien que Tom Savini ou Screaming Mad George n'ont pas œuvré sur ce film. Quelques maquillages noirs autour des yeux, quelques prothèses bâclées en latex et hop ! voici des zombis ! Hum, au pays du gore, l'on était en droit d'attendre un peu mieux même si le but de La Nuit des Loosers Vivants n'est pas de choquer son public. De plus, de nombreux effets sont générés en synthèse, donnant parfois l'impression que le film sort de son cadre, c'est-à-dire celui de la comédie à l'esprit « highties ». Quand à la musique, elle est composée de morceaux de rock allemand, en langue allemande, plutôt dans le ton. Un choix qui permet au film de pouvoir afficher clairement son originalité identitaire.

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Nanti d'une réputation post- Shaun of the dead avec lequel il cherche à se comparer (une erreur en soit, les films n'ont rien à voir) et un titre vite torché ressemblant à parodie de Romero par Cauet, La Nuit des loosers vivants demeure pourtant un teen movie plutôt inventif.
Pas de méprise , il ne s'agit pas là d'un vrai film de zombie et encore moins d'un hommage à un quelconque film d'horreur, mais plutôt d'une pantalonnade un peu cul/gore qui cherche à aller tout de même plus loin qu'un humour gras où l'on se tape sur le ventre. Et c'est peut-être parce que les créateurs de ce Night of the Living Dorks (Ca sonne tout de même mieux en VO, hein ?) sont restés nostalgique d'un vrai cinéma pour public entre deux âges, et qu'ils en ont ras la casquette des mauvais exemples comme American Pie, qu'ils peuvent jouer sur plusieurs tableaux. Et la bonne nouvelle, c'est qu'ici au moins, on s'amuse.

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A l'occasion de la Journée des Zombies, pour une égalité des droits a la vie, je vous convie au Zombie Walk 2008 qui aura lieu le 26 octobre a Paris.
http://www.fluctuat.net/blog/13220-Zombie-Walk-Paris

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merde, ça me branche bien cette connerie 
des infos sur les frais de transports depuis caen?
ou bien des motivés pour partir depuis le havre?
bud, y vas-tu?
et pour finir, qu'y a t'il comme frais sur place?

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ouais a priori j'y serais. Frais sur place : a priori que dalle, si ce n'est le metro jusqu'au lieu de rdv, c'est une simpe 'manif'. Après niveau maquillage etc, je sais pas trop comment ca se passe. Semblerait que y'ai un 'atelier maquillage' de zombie harbor, mais ils sont pas sûr de pouvoir refaire la facade de tout le monde.
Au pire, je me contenterais de faire une pôvre victime. Pour les frais depuis caen, je ne sais pas, les infos les plus précises que j'ai eu venaient de leur myspace.

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Excellent concept, ca changera pas de la manif des retraités 

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voilà les premieres photos / vidéos que j'ai pu dégotter de l'evenements 
ce fut bien sympathique en otut cas.
http://pariszombie.com/videos.php

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