#1 2007-07-15 22:01:00

papy tromblon
Sous-cultivé à l'extrême
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dirty harry, le metre etalon de tout heros mac-lanien

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"Dirty" Harry Callahan est un inspecteur fictif de la police de San Francisco dans les films L'Inspecteur Harry, Magnum Force, L'Inspecteur ne renonce jamais, Le Retour de l'inspecteur Harry, L'Inspecteur Harry est la dernière cible. Callahan est interprété dans les cinq films par Clint Eastwood.

C'est un personnage taciturne dont les méthodes de travail sont aussi contestables qu'efficaces puisque son principal argument face aux délinquants est son revolver Magnum .44.

Matricule n°2211 de la police de San Francisco, l'inspecteur Harry Callahan est un inspecteur violent, froid et cynique aux méthodes expéditives.

Il mène sa propre guerre au sein du système judiciaire américain qu'il juge imparfait et inefficace. Ce mépris réciproque envers sa hiérarchie, et plus généralement l'ordre établi, est plus que conflictuel. Régulièrement, on le menace de le suspendre et même de le renvoyer. Callahan l'explique à Jennifer Spencer, alors qu'ils font connaissance :

    - Jennifer Spencer : « J'ai assisté à vos exploits l'autre jour, j'en ai déduit que vous êtiez un flic ou bien l'ennemi public numéro 1. »
    - Harry Callahan : « J'ai bien l'impression d'être les deux pour certains... »
    - Jennifer Spencer : « Ah oui ? Pour qui ? »
    - Harry Callahan : « Pour tous les guignols pleins de soupe qui nous commandent et nous engueulent et qui passent 8 heures par jour le cul vissé sur leur chaise. »

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Harry Callahan se détache des autres policiers par ses méthodes brutales et rapides. C'est souvent pour lui une cause d'ennuis avec sa hiérarchie mais il n'hésite pas à leur tenir tête, sûr de ses choix. Ainsi, lorsque le maire de San Francisco lui rappelle ses erreurs en 1972 lors de l'affaire du quartier de Fillmore, Harry Callahan se défend : « Quand je vois un adulte du sexe masculin courir derrière une femelle avec l'intention évidente de la violer, je le descends avant. C'est ma politique. ». Le maire lui rétorque alors que l'intention restait à établir, ce à quoi Callahan répond « Quand un gars à poil court derrière une fille la queue en l'air et un couteau de boucher à la main, c'est drôle...j'ai peine à croire qu'il est en train de quetter pour la Croix Rouge. ».

Effectivement, il ne se gêne pas pour tuer. En effet, durant les cinq films que composent la série, Harry Callahan ne fera pas moins de 48 victimes, les abattant le plus souvent grâce à son célèbre Magnum 44.

Même ses amis sont souvent exténués par ses méthodes radicales. Ainsi, le lieutenant Donnelly le lui rappelle vigoureuseument : « T'es un vrai cimetière ambulant. Tu dépeuples tous les endroits où tu passes, tu sèmes les cadavres. Même quand c'est pas toi qui tires, y a des victimes ! ».


Tandis que Callahan a peu de respect pour la plupart des règles officielles de la police, les considérant comme de la bureaucratie inutile, il adhère à son propre code d'éthique. Il est complètement incorruptible, s'attache à protéger et venger les victimes des crimes violents, et quand il pourchasse les criminels, essaie de minimiser le danger pour les badauds innocents autant que possible. C'est souvent avec ironie ou cynisme qu'il gère l'aspect brutal de ses méthodes. Ainsi, se lançant dans une course poursuite, Callahan réquisitionne le car d'une maison de retraite avec ses occupants. Alors que les balles fusent, il prend tout de même le temps de se présenter, avec un sourire ironique : « Inspecteur de police à la poursuite d'un suspect de vol...Accrochez-vous ! ».


Quelle que soit la personne en face de lui, simple citoyen, collègue, supérieur ou criminel, Harry Callahan conserve toujours son franc-parler à la vulgarité si caractéristique. Pour ce personnage particulièrement avare de ses mots, le ton direct qu'il emploie lui permet de clore les conversations avant que celles-ci n'aient commencé.

Ainsi, en sortant d'une salle d'audience, accompagné par Maître D'Ambrosia du bureau du District Attorney, il se retrouve dans le même ascenseur qu'un jeune délinquant libéré pour manque de preuve (car fidèle à ses vieilles habitudes, Callahan n'avait aucune raison valable de l'arrêter au départ). Se faisant tout d'abord narguer, ses premiers mots sont : « Ecoute pouilleux, pour moi, tu n'es qu'une merde de chien qui s'étale sur un trottoir, et tu sais ce qu'on fait d'une merde de ce genre ? On peut l'enlever soigneusement avec une pelle, on peut laisser la pluie et le vent la balayer ou bien on peut l'écraser. Alors si tu veux un conseil d'ami, choisis bien l'endroit où on te chiera. ».

Agissant selon sa propre éthique et ses propres règles, Harry Callahan est surnommé "Dirty Harry" ("Harry le charognard" en français) par ses collègues, probablement pour sa tendance à agir avec brutalité.

Son nouveau partenaire, Chico Gonzales, lui demande d'ailleurs pourquoi on le surnomme "Harry le charognard". Frank De Georgio, un collègue de Callahan, répond alors :

    - De Georgio : « A cause d'un trait de caractère de notre ami : il n'a pas de préférences. Il déteste tout le monde : les juifs, les métèques, les englishs, les irlandais, les négros, les chinetoques, les japs...Faites vot'choix. »
    - Gonzales : « Et qu'est-ce qu'il pense des mexicains ? »
    - De Georgio : « Il va vous le dire. »
    - Callahan : « les pires de tous les métèques. »

En répondant, Callahan fait un clin d'oeil à Frank De Georgio. On comprend que Callahan s'en amuse, entretenant sa réputation de dur à cuire solitaire.

Plus tard, après être allé sauver un suicidaire du haut d'un immeuble, Harry Callahan donne ce qui selon lui justifie ce surnom : « Alors vous voyez pourquoi on m'appelle Harry "Le Charognard" ?... On me colle tous les sales boulots du secteur... ».

Il y a très peu de révélations sur la vie privée de Callahan. Néanmoins, on apprend qu'il a été précédemment marié mais que malheureusement, sa femme a été tuée par un conducteur ivre.

Harry Callahan n'est pas non plus insensible aux charmes de Carol McCoy. Mais il n'entame pas de relation car celle-ci est la veuve de Charlie McCoy, un de ses ex-collègues.

Alors qu'il ignore encore tout de sa macabre vengeance, Harry Callahan a une liaison avec Jennifer Spence. Il semble fortement l'apprécier mais, en découvrant la vérité sur son funeste plan, il ne peut finalement se résoudre à continuer une relation avec elle. Néanmoins, une fois tous les coupables décédés, il enfreint la loi pour Spencer en mentant ouvertement, sous les yeux médusées de celle-ci. En effet, à un policier qui lui présente une arme trouvée sur les lieux de la tuerie, qu'il sait pertinemment qu'elle permettrait d'inculper Jennifer Spencer, il tient ce discours :

    - Policier : « Inspecteur, on a trouvé un .38 sur lui. »
    - Harry Callahan : « La ballistique vous dira que c'est l'arme qui a servi pour tous les meurtres. »
    - Policier : « Alors, c'est fini ? »
    - Harry Callahan : « Oui, c'est fini. »

À ce moment, Callahan regarde fixement Jennifer Spencer. Le sens de ses derniers mots est donc multiple. Ils s'adressent :

    * au policier, pour lui confirmer que toute l'affaire est résolue,
    * à Jennifer Spencer, pour lui signaler qu'elle n'a plus de raison de continuer ses tueries, ni d'avoir peur de représaillles judiciaires,
    * à Jennifer Spencer, pour lui indiquer que leur relation est impossible

Dès ses débuts dans L'Inspecteur Harry, Harry Callahan devient le modèle d'une nouvelle sorte de policier de cinéma : le justicier sommaire souvent proche de la limite, et repoussant les frontières professionnelles et morales pour appliquer sa propre vision de la justice.

Harry Callahan a d'ailleurs été élu le 17e plus grand héros de cinéma dans la liste "100 Ans...100 Héros et Méchants" de l'American Film Institute (AFI).

Considéré comme une icône du cinéma, son surnom "Dirty Harry" est entré dans le vocabulaire comme signifiant en argot "instable", "sans déontologie" ou pour désigner les officiers de police corrompus.

En hommage à Clint Eastwood et son personnage de Harry Callahan, plusieurs pays ont édité des timbres à son effigie.

Lors de sa sortie aux États-Unis, en 1971, L'Inspecteur Harry est très controversé. En particulier, une polémique naît suite à la chronique de la célèbre critique américaine Pauline Kael du New Yorker
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Considérant Harry Callahan comme un personnage macho, violent, et même raciste, elle voit dans le film une « attaque exceptionnellement niaise contre les valeurs libérales » (« a remarkably single-minded attack on liberal values »). Pour elle, « le genre des films d'action a toujours eu un potentiel fasciste et il transparaît dans ce film. » (« The action genre has always had a fascist potential, and it surfaces in this movie. »)

Elle n'apprécie pas le personnage de Scorpio qui, à aucun moment, ne peut susciter de la sympathie ou de la pitié. Son côté trop caricatural est pour elle une vision de droite faisant l'apologie des méthodes expéditives et vengeresses du héros face à l'impuissance de la police (« This right-wing fantasy about the San Francisco police force as a helpless group (emasculated by the unrealistic liberals) propagandizes for para-legal police power and vigilante justice. »).


C'est six fois qu'il a tiré ou c'est cinq seulement ?
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L'un des points qui fait la renommée de ce personnage est la force de ses répliques. En particulier, il est connu pour un des monologues les plus cités (ou parodiés) de l'histoire du cinéma, devenu depuis une expression de la culture populaire :

« Hin hin ! Je sais ce que tu penses : "C'est six fois qu'il a tiré ou c'est cinq seulement ?". Si tu veux savoir, dans tout ce bordel j'ai pas très bien compté non plus. Mais c'est un .44 Magnum, le plus puissant soufflant qu'il y ait au monde, un calibre à vous arracher toute la cervelle. Tu dois te poser qu'une question : "Est-ce que je tente ma chance ?" Vas-y, tu la tente ou pas ? ».

Une autre des phrases les plus célèbres de Harry Callahan provient du film Le Retour de l'inspecteur Harry : « Vas-y, allez ! Fais moi plaisir ! ».

Cette phrase, plus connue dans sa version originale, a été classé au 6ème rang du Top 100 des répliques du cinéma américain selon l'American Film Institute.

Si cette réplique apparaissait deux fois dans la bande-annonce américaine à l'époque de la sortie du film, c'est en réalité toute la scène qui est mythique. On y aperçoit Harry Callahan face à face avec des braqueurs dans une cafétéria où il a l'habitude de prendre son café :

    - « Qu'est-ce qu'tu fous, espèce de trou du cul ? »
    - « Tous les jours depuis une dizaine d'années, mon amie Loretta me sert un grand café noir sans sucre. Aujourd'hui, elle m'a bien servi un café noir, mais il était horriblement sucré...C'était écoeurant ! Alors naturellement, je viens me plaindre...Ceci dit mes jolis, posez votre artillerie. »
    - « Hé, quoi ? »
    - « Parce que nous n'allons pas vous laisser partir comme ça. »
    - « Qui c'est "nous" ? Connard. »
    - « Smith...Wesson...et moi ! »

S'ensuit alors une fusillade. Ne restant plus qu'un seul braqueur encore en vie, Callahan s'approche de lui alors que celui-ci détient une femme en otage. C'est alors qu'il dit : « Go ahead...Make my day. »

Cette réplique culte suggère différentes interprétations. Son sens peut vouloir dire, entre autre :

    * que la menace du cambrioleur n'effraie pas Harry Callahan,
    * que l'action du cambrioleur serait exactement l'excuse dont a besoin Harry Callahan pour riposter,
    * que quel que soit le mal que le cambrioleur pourrait faire à la serveuse, ce ne serait rien en comparaison du mal que Harry Callahan lui ferait,
    * que Harry Callahan est une sorte de sadique qui adore la vengeance/riposte.


Clint Eastwood est l'acteur qui prête ses traits à Harry Callahan. Pourtant, au départ, c'est Paul Newman qui doit interpréter ce personnage dans le premier film de la série. Mais les droits sont ensuite rachetés par Frank Sinatra, par l'intermédiaire de sa société Bristol Productions.

Alors que le film se prépare et qu'une affiche "teaser" est même éditée, Frank Sinatra doit renoncer après une hospitalisation. Grâce à Malpaso Company, Clint Eastwood acquière le projet et décide de tenir le rôle devant les caméras.

« Clint Eastwood, qui considère le rôle comme un des meilleurs qu'il ait jamais interprétés », est toujours associé à ce personnage. Son visage a d'ailleurs servi de modèle pour les couvertures de la série de romans.

L'inspecteur Harry est le deuxième rôle de flic pour Clint Eastwood, après Un shérif à New York, également réalisé par Don Siegel. Il sera la matrice de tous ses rôles suivants, mais servira aussi de modèle au héros typique de films d'action des décennies suivantes, du Martin Riggs de l'Arme Fatale au John McClane des Die Hard.
Dirty Harry connaîtra quatre suites : Magnum Force en 1973 (un bon opus), L'inspecteur ne renonce jamais en 1975 (le plus faible du lot, et le pire titre français), Le retour de l'inspecteur Harry en 1983 (un grand moment, réalisé par Clint lui-même) et L'inspecteur Harry est la dernière cible en 1988 (un petit air de téléfilm, mais quelques bons acteurs comme Liam Neeson et Jim Carrey). Mais comme souvent, aucune ne vaut l'original.


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#2 2007-07-15 22:20:17

papy tromblon
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Re: dirty harry, le metre etalon de tout heros mac-lanien

inspirations

dirty harry


un desesperé (sans doute fan de tokio hotel) veut se jeter du haut d'un immeuble.
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harry va lui parler et lui explique qu'il ne restera pas grand chose du pauvre mec une fois qu'il aura sauté "si vous aviez vu la bouillie en bas"le desperé se jette sur harry pour l'entrainer avec lui
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harry le choppe et lui assene un bon gros pain a l'ancienne.le mec est sauvé.
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l'arme fatale


un fan de tokio hotel veut se jeter dans le vide.
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riggs se propose d'aller lui parler. apres un debut assez correct, riggs choppe la main du type et lui passe des menottes. le type hurle. riggs lui repond "tu veux te foutre sur le beton? c'est vraiment ce que tu veux?"
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et voila

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#3 2007-07-15 22:31:26

psycho
Jeux de l'année : uncharted 2 (ps3) ,Layton 2 (DS
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Re: dirty harry, le metre etalon de tout heros mac-lanien

harry c'est la base de tout ces heros bougons et renfrognés qui fleuriront plus tard dans les films d'actions, le plus connu etant riggs, bien que mac lane ait evidement des traits communs.


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#4 2007-07-17 00:14:47

coaster
bitman et robite fourre ever
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Re: dirty harry, le metre etalon de tout heros mac-lanien

psycho wrote:

harry c'est la base de tout ces heros bougons et renfrognés qui fleuriront plus tard dans les films d'actions, le plus connu etant riggs, bien que mac lane ait evidement des traits communs.

Totalement. Harry est un personnage culte, souvent négligé de nos jours mais qui est l'archetype du heros amerloque des années 80


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#5 2007-07-24 22:10:28

human bomb
si a 23 ans on a pas de xbox, on a raté sa vie
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Re: dirty harry, le metre etalon de tout heros mac-lanien

faut pas sortir de science po pour se rendre compte que le cinoche des années 80 a tout pompé a dirty harry mais savoir pourquoi est un autre probleme:

a l'epoque les dirty harry ont été accusé de facisme et de racisme, dirty harry ayant tendeance a faire parler la poudre avant de passer par la case divan, hyper en vogue alors.

dans les années 80, la criminalité s'est radicalisé, on a un president bien droitier au pouvoir, hollywood peut se lacher et puiser dans ses poubelles pour nous resortir le dirty harry relooké et modernisé


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#6 2007-07-24 22:22:34

anus
laisse toi marcher sur les pied: porte des rangers
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Re: dirty harry, le metre etalon de tout heros mac-lanien

oublie pas que l'arme fatale ne puise pas que dans le style vigilante bourrin mais aussi dans le style buddy movie (deux mecs potos quoi)


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#7 2007-07-31 18:54:20

sancy
50% etudiant 50% elfe de la nuit
From: Fécamp
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Re: dirty harry, le metre etalon de tout heros mac-lanien

pars vite s'en procurer big_smile


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