#1 2007-06-06 15:00:38

anus
laisse toi marcher sur les pied: porte des rangers
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Le fast food critique

Tout les films ne méritent pas le même traitement. Ici on ne poste que des critiques rapides (mais de bons films ça va sans dire).

volte face
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Le terroriste Castor Troy est dans le coma à la suite d'un affrontement avec un agent de la CIA, Sean Archer. Ce dernier prend le visage de Troy, grâce à une opération chirurgicale très délicate, afin de faire avouer au frère de Castor l'emplacement d'une bombe. Entre-temps, Troy sort du coma et force le chirurgien à faire de même et se fait lui-même greffer le masque d'Archer.
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Il suffit de quatre petites minutes pour introduire les personnages principaux et leurs histoires, cinq pour installer une bombe biologique, et il suffit d'attendre quatre minutes supplémentaires pour voir à l'écran la première véritable scène d'action. Avec armes à profusion, jet privé, hélicoptères, voitures blindées, et j'en passe, mixés dans des explosions multiples : le spectateur n'a pas le temps de penser à quitter la salle. L'action est à ce point rapide qu'elle entraîne le spectateur dans un flot d'images, sans lui demander la moindre réflexion sur ce qu'il vient de voir, ce n'est pas du tout son but. Une bombe est là, le suspense également : elle va exploser, on ne sait pas où, mais elle le fera, c'est sûr ! Et pourtant, la réalisation n'en est pas moins truffée d'ingéniosité, ce qui, plus que les explosions à l'écran, fait de ce film un véritable film d'action. Car même si cette dernière n'est pas présente à l'image, c'est le filmage qui s'activera, dans un fréquent mouvement panoramique couplé d'un travelling. Les plans longs, toujours en mouvement, sont donc nombreux, ce qui donne une impression d'espace et, surtout, garantit un rythme soutenu. Il n'y a pour ainsi dire aucun temps mort : du début à la fin, tout bouge !
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Le spectateur est plein d'empathie pour le personnage principal. Il y a de quoi : pour sauver des gens innocents, le héros se retrouve en prison dans le corps du tueur de son fils, cet assassin qui, non content d'être devenu lui (comprendre l'autre), drague sa femme, vit chez lui et tue ses amis... Ainsi le spectateur ne peut qu'être de tout cœur avec le personnage. Sinon, il prêtera attention à l'effet comique évident du scénario (issus d'un jeu d'acteur brillant), ajouter à cela que le méchant est évidemment drôle dans le rôle d'un gentil. Gentils, méchants : car l'histoire est évidemment simplifiée, voire manichéenne, extrême surtout, laissant peu de place à la crédibilité. Mais, encore une fois, c'est de l'action que le spectateur vient voir, pas du réel. On n'hésite pas, par exemple, à reculer dans le temps de quelques secondes en montrant une explosion d'un point de vue différent, et l'action de durer plus longtemps à l'écran. Ou alors ce sont des ralentis qui sont utilisés, parfois couplés à des accélérés, ce qui complexifie l'effet obtenu. Intéressants sont les échos (sonores) d'une séquence précédente sur celle qui suit, même sans liens ni temporels, ni spatiaux. À l'instar des mouvements de caméra, ils résultent d'une envie de vouloir faire du film un mouvement continu, dont chaque partie a un effet sur la suivante, tels des dominos. Sans oublier les multiples points de vue des scènes d'action, en montage rapide, de biais, du sol, en contre-plongés ou non, continuellement en mouvement eux aussi.
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Moment sonore remarquable du film, la scène de l'enfant avec un casque audio exprime bien le décalage du film avec la réalité. Le spectateur est en auricularisation interne avec l'enfant, entend uniquement une musique légère mais continue à voir l'action de tous côtés en ralenti, les balles voler avec allégresse, et le sang en faire tout autant. L'effet d'opposition résultant rompt l'harmonie entre le son et l'image, présente depuis le début du film, et en démontre sa puissance. La musique n'a jusqu'à présent que supporté l'action, garante du rythme, souvent dans les basses fréquences : presque inconsciente, elle plonge le spectateur dans l'ambiance. En utilisant des extraits d'opéra, grandiose, elle augmente de plus sensiblement la puissance des scènes d'action.


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#2 2007-06-06 15:13:07

anus
laisse toi marcher sur les pied: porte des rangers
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Re: Le fast food critique

last action hero
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Un jeune garçon nommé Danny Madigan sèche l'école pour aller au cinéma. Il est un grand fan de la série des Jack Slater (incarné par Schwarzenegger), une sorte d'inspecteur Harry, héros de films d'action. Le projectionniste du cinéma est un ami à lui et il lui propose de venir voir Jack Slater IV en avant-première. À cette occasion il lui remet un ticket magique qui lui a été donné jadis par le grand magicien Harry Houdini. Grâce à ce ticket, Danny entre dans le film !
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Il se trouve donc mêlé à une sombre intrigue policière ponctuée de très nombreuses scènes d'action où les vilains tombent comme des mouches. L'affaire se complique lorsque le tueur professionnel chargé de liquider Slater s'empare du billet magique et s'enfuit dans le monde réel. Le suivant, Jack Slater se trouve confronté à une dure réalité : il n'est plus invulnérable, son pistolet a besoin d'être rechargé de temps en temps, etc. Enfin et surtout, il doit protéger l'acteur qui l'incarne, à savoir Arnold Schwarzenegger lui-même, dont la mort le supprimerait simultanément, sans oublier Danny que le tueur prend en otage pour rejouer dans le monde réel une scène fictive tragique. Tout rentrera dans l'ordre, évidemment, après nombre de péripéties à la fois délirantes et implacablement logiques...
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Le film étant une parodie ouverte des films d'action blockbuster américains, Schwarzenegger fait preuve énormément d'auto-dérision dans ce film. On y trouve même Sylvester Stallone en tant qu'acteur remplaçant Schwarzenegger pour le rôle de Terminator.
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Le film a connu plutôt un échec aux États Unis lors de sa sortie en 1993, récoltant environ 50 M$ pour un budget important de 85M$. On explique en partie ce relatif échec par la sortie une semaine plus tôt seulement de Jurassic Park, en passe de devenir a l'époque le plus gros phénomène cinématographique de tous les temps (encore une fois pour Steven Spielberg, qui avait déjà réussi cette performance avec Les dents de la mer en 1975 et ET en 1982). Et pourtant, Last Action Hero est une oeuvre autrement plus riche que les films de Spielberg, tant par la complexité de son scénario que par le message contenu. C'est aussi le film le plus dense d'Arnold Schwarzenegger.

Mal considéré donc au moment de sa sortie, Last Action Hero a connu une succès d'estime grandissant, favorisé par un bouche à oreille très élogieux, gràce notamment aux diffusions VHS. C'est aussi de cette manière qu'ont pu se révéler des films cultes comme Austin Powers 1, dont le succès en salle n'avait rien de fracassant, mais qui a connu un tel engouement sur les VHS, qu'une suite a pu être envisagée, puis produite, avec le succès en salles que l'on connaît.
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Mais Last Action Hero a fini par devenir un film culte dans de nombreux cercles de cinéphiles, non seulement en raison de son regard affectueux, ironique et moqueur des blockbusters américains, mais aussi en raison de la richesse de son contenu, laquelle est plutôt difficile à percevoir en une seule vision.

Passées les références amusantes (la Mort du 7ème sceau qui, elle aussi, sort de son film), les clins d'oeil (la lutte du héros accroché à un gratte-ciel contre un hélicoptère sort de Rambo I, ou le croisement de regards fictif entre Arnold Schwarzenneger et Robert Patrick revêtu alors de la combinaison de flic qu'il avait endossée pour le rôle du terrifiant T-1000 dans Terminator 2 et les caméos, le film aborde avec finesse, plus que le thème des univers parallèles, le mythe du héros de fiction, qui prend conscience avec amertume de son statut « artificiel », et des différentes visions du monde telles qu'on peut les comparer « au cinéma » et « dans la réalité ». En témoignent des lignes de dialogues claires de Danny que sa passion n'aveugle pas sur la différence entre fiction et réalité (« C'est un monde pourri ici ! »), jugement souligné par des effets plus scénographiques : la nuit et la pluie quasiment systématiques dans des rues tristes de New York (=la réalité), gangrénées par l'insécurité et la misère, contrastant avec le soleil, le hard rock et les femmes (toutes) exceptionnelles de Californie (= le rêve). Ce contraste violent est plutôt à prendre comme le témoignage d'un amour du cinéma, qui lui peut nous offrir un monde meilleur, où les « gentils » gagnent. Monde rassurant et éternel que le monde du cinéma donc; c'est en outre une vision infantile bercée d'une mélancolie assez étonnante. On peut noter au passage une des dernières répliques du méchant Bénédict, finalement d'une grande violence : «Il n'y a que dans un monde comme ici, Jack, où les méchants peuvent enfin gagner ! » ; il est évidemment assez ennuyeux pour nous qu'il s'agisse du monde réel.

Parsemé de liens fins du scénario, parfois invisibles (détonateurs et dynamites Acme, par exemple, utilisation de la figure mythique de la Méduse dans le vieux cinéma tenu par Nick, etc.). Last Action Hero se révèle d'une grande richesse de fond, d'un regard franc sur un monde réel qui ne peut rivaliser avec celui qu'on peut inventer, d'un optimisme triste et finalement d'un grand amour du cinéma, et défendant au passage l'innocence de l'enfance (cf la scène d'émotion peu avant la fin quand la mort du héros semble inévitable ; que le réalisateur et les acteurs parviennent à émouvoir un spectateur qui rit depuis 2 heures est une jolie performance).


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#3 2007-06-06 15:27:35

papy tromblon
Sous-cultivé à l'extrême
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Re: Le fast food critique

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Géographie nouvelle: Texas-Hollywood est espagnol. Le Far West est au Sud, à Almeria, où de vieilles ganaches de cascadeurs, nostalgiques de la grande époque du western, se sont installés dans un village à son image, avec saloon, potence et fusillades à tous les coins de rue. Julian, le shérif de cette bourgade de rascals hors du temps, qui se vante d'avoir été la doublure du grand Clint himself, reçoit un jour la visite de son petit-fils fugueur, Carlos, qu'il n'avait jamais rencontré auparavant pour cause de sévère brouille familiale. Débarque alors Laura, la mère de Carlos, terrible entrepreneuse qui, pour se venger de l'escapade de son fils, va racheter le village pour en faire un parc d'attractions. Mais les cow-boys ne se laissent pas faire, élèvent des barricades autour de Texas-Hollywood et comptent bien faire parler la poudre de leurs huit cents balles si quiconque approche...

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WESTERN PAS MORT


Il n'y a pas si longtemps, une poignée d'années, on aurait juré que le western était mort, enterré six pieds sous terre, un chapeau poussiéreux posé sur sa croix. Au grand dam de ses défenseurs (John Carpenter, Kevin Costner), condamnés à livrer des ersatz du genre, plus ou moins bien déguisés (Ghosts of Mars, Waterworld). Et voilà qu'en une paire de mois, l'on s'aperçoit que cette vieille charogne bouge encore, qui plus est sous des formes très diverses, allant du chant du psilo qui supplie de Jan Kounen, au sublime classicisme d'un Open Range, en transitant par Les Disparues de Ron Howard. 800 balles, qui a pourtant deux ans d'âge (mais c'est un moindre mal pour un film du hasardeusement distribué Alex de la Iglesia) semble dans ces conditions tomber à point nommé. Hommage tout autant vibrant que totalement décomplexé au pendant spaghetti du genre, le petit dernier du réalisateur de Mes Chers Voisins enquille les citations (Leone, surtout, notamment Le Bon, la brute et le truand), les poncifs (attaque de diligence, pour la scène la plus impressionnante du métrage, mais aussi saloon, fusillades, etc.) et les tronches de garçons vachers élevés au tabac à chiquer, pour une comédie populaire et épicurienne qui aurait pu être signée par un Spielberg déviant période E.T..

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DES CORONES ET DES ORGIES


Car de la Iglesia ne se contente pas de tout miser sur le capital sympathie évident de sa vénération pour les vieux ponchos râpés. Il signe également, au passage, une oeuvre gentiment subversive, à l'hédonisme réjouissant. Dans ce Texas-Hollywood-là, c'est la leçon de morale que Julian donnera à son petit-fils en plein milieu d'une orgie alcoolisée, sexuée et mamelue, le plus grand des pêchés est d'avoir l'occasion de s'amuser et de ne pas la saisir. Naïve, la philosophie de 800 balles n'en demeure pas moins jouissive et le plaisir vicieux que prend de la Iglesia à démonter les valeurs néo-libérales de travail, de pondération, d'ordre et de bonnes moeurs, partagé. Certes, le propos ne vole pas très haut et d'aucuns se plaindront sans doute de l'humour gras et sans détour pratiqué tout au long du film. D'autant que 800 balles souffre de regrettables problèmes de rythme, dus à quelques excroissances scénaristiques franchement dispensables et dont la suppression aurait permis d'écourter un film trop long (plus de deux heures!). Ce petit relâchement aux deux tiers du métrage se voit cependant dédouané par un plan final (presque) parfait qui rachète tout et fait de cette pelloche vaguement anar un objet cinéphile burné et attachant.
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http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=830


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#4 2007-06-21 15:50:59

papy tromblon
Sous-cultivé à l'extrême
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Re: Le fast food critique

Le Lauréat (The Graduate) est un film américain de Mike Nichols, sorti en 1967.
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Benjamin, un jeune homme de famille aisée, retourne dans sa famille en Californie après avoir suivi de brillantes études. Il rencontre, lors d'une réception, l'épouse d'un ami de son père (Mrs. Robinson), et, à l'initiative insistante de cette femme d'âge mûr, ils deviennent amants. Peu de temps après, Benjamin rencontre Elaine, la fille de sa maîtresse, et il en tombe amoureux. Lorsqu'il annonce à la mère d'Elaine son désir de rompre, celle-ci le menace de révèler leur liaison à sa propre fille. Benjamin décide d'annoncer lui-même à Elaine la nouvelle. Elaine décide de rompre et d'épouser un jeune médecin, mais Benjamin ne renonce pas à sa volonté de mariage avec Elaine.
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Le film fit scandale à sa sortie pour avoir montré l'amour entre un jeune homme et une femme mûre. En réalité, Dustin Hoffman, qui interprétait le jeune homme, avait déjà 30 ans, et la femme mûre interprétée par Anne Bancroft tout juste 36 ans à l'époque du tournage.
Le succès considérable du Lauréat (plus de 40 millions de dollars de recettes en quelques semaines aux États-Unis) constitue une surprise au moment de sa sortie : personne ne croyait en effet à ce film qui réunissait des acteurs peu connus autour d'un scénario scabreux dont le héros séduisait à la fois une mère et sa fille, ce qui ne s'était jamais vu dans le cinéma hollywoodien.
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Le grand public se passionne immédiatement pour ce jeune héros anticonformiste et pour cette histoire reflétant parfaitement l'Amérique de la fin des années 1960 (une société traversée par le mouvement hippie), à mi-chemin entre puritanisme et libération sexuelle. « Mrs. Robinson », la chanson écrite par Paul Simon et interprétée par le duo Simon & Garfunkel, contribue d'ailleurs largement à la notoriété d'une oeuvre filmée sous l'influence de la Nouvelle Vague française alors particulièrement en vogue.
La scène de l'église a été de nombreuses fois parodiée, notamment dans le film Wayne's World.
L'une des toutes premières apparition de Richard Dreyfuss (non crédité).
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Les jambes photographiées sur l'affiche du film sont celles de Linda Gray, la « future » femme de JR, Sue Ellen, dans le feuilleton télévisé Dallas.
Ce film est considéré par le Top 100 de l'American Film Institute comme le septième plus grand film américain de l'histoire du cinéma.
C'est grâce au succès du Lauréat que Dustin Hoffman, devenu célèbre du jour au lendemain, voit une carrière spectaculaire s'ouvrir devant lui. Mike Nichols quant à lui, réalisateur reconnu pour son talent à capter l'air du temps, et qui vient de tourner Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who's Afraid of Virginia Woolf ?, 1966), remporte l'oscar du meilleur réalisateur.
L'histoire du film La rumeur court... sorti en 2005 tourne autour de l'histoire du Lauréat.
Dans la version française du film, c'est la future star française Patrick Dewaere qui prête sa voix à Dustin Hoffman.


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#5 2007-07-10 20:49:32

aglon
UNE VRAI TRONCONNEUSE HEIN !? J'VAIS TE TRONCONNER
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Re: Le fast food critique

true lies

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Si on excepte bien sûr Piranha 2, True Lies fait figure de parent pauvre dans l'exceptionnelle filmographie de James Cameron. Pour autant, le film est loin d'être raté. Bien au contraire, l'accumulation et le côté excessif des scènes d'action le propulsent vers des sommets de jouissance primitive. Ou quand le visuel emporte tout sur son passage !
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En reprenant le scénario de La totale de Claude Zidi, Cameron a vu l'opportunité de faire son James Bond. L'ouverture mouvementée de True Lies annonce d'ailleurs parfaitement la couleur. Sauf qu'en comparaison, les aventures de 007 font bien pâle figure. Et pour cause puisque derrière la caméra, le génie de James Cameron fonctionne à plein régime. Les scènes d'action sont ainsi encore plus explosives et too much que dans n'importe lequel des Bond. Schwarzenegger apporte la pêche qui l'habitait dans Commando comme l'atteste la scène de destruction de l'entrepôt à coup de mitraillette et lance flamme.
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Bien sûr, au final, True Lies reste bien en dessous du potentiel du réalisateur, la faute à un scénario quasi exclusivement tourné vers le spectaculaire. Même le personnage féminin ici interprétée par Jamie Lee Curtis (un strip-tease d'anthologie tout de même !), ne possède pas l'étoffe des rôles de femme qu'affectionne le réalisateur d'Aliens.
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Tant pis mais cela ne peut nous empêcher d'éprouver un sentiment de défoulement jubilatoire devant un spectacle pyrotechnique de haute volée.
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#6 2007-07-31 18:56:02

sancy
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Re: Le fast food critique

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ahhhhh jamie qui suce un des pilier du lit, je me souviens pas le nombre de fois que j'ai vu et revu cette scene


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#7 2007-07-31 18:57:59

sancy
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Re: Le fast food critique

http://fr.youtube.com/watch?v=UekZ1hDmxgs&mode=related&search= a revoir


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#8 2007-07-31 18:59:58

aglon
UNE VRAI TRONCONNEUSE HEIN !? J'VAIS TE TRONCONNER
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Re: Le fast food critique

merci
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#9 2007-12-03 11:04:34

human bomb
si a 23 ans on a pas de xbox, on a raté sa vie
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Re: Le fast food critique

Boogie nights
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Boogie Nights ou comment explorer l'univers pornographique des 70': Dieu que ce film est à la fois gènialissime,ennivrant et malsain.Un tel concentré de puissance sexuel dans un monde si clos et spécial qu'est l'industrie porno vous donne un résultat fort jouissif et vous assure une bonne partie de jambes en l'air avec le réalisateur PT Anderson qui sait avec beaucoup de maîtrise,retranscrire ce mélange de strass & payette à une époque ou le sexe était sans danger et ou la drogue affluait par kilos.L'histoire est la suivante:Eddie Adams est un adolescent de 17 ans qui travaillent dans une boîte de nuit(le plan séquence du début vous fait plonger avec virtuose dans les soirées typiques des années 70 à LA)et fait la rencontre d'un réalisateur de film pour adultes se nommant Jack Horner(Burt Reynolds)et lui propose de faire de lui son étalon du cinéma X.C'est avec son 33cm que le jeune homme de 17 ans passe du jour au lendemain dans cette univers éblouissant ou toutes les femmes sont belles et ou tout est permis,non en tant que pornographe mais comme acteur(ces gens préfèrent se l'entendre dire car ils se prennent réelement pour des vedettes de cinéma sans distinction aucune avec le cinéma traditionnel,se croyant même util dans la survie des couples en difficulté).

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Eddie Adams prend alors le nom de "scène" de Dirk Diggler et connait son apogé jusqu'à la fin des années 70.C'est avec les années 80 que le "roi Dirk"va sombrer dans la cocaïnomanie et ne va plus pouvoir faire dresser à l'horizontal son outil de travail qui l'a pourtant fait grimper au sommet de son art!!!Il tombe alors dans la déchéance(le cinéma porno l'est-il déjà?certainement)et tente de se convertir en petit truand de bas étage en essayant de voler un caïd du coin mais échoue lamentablement.Ce garçon ne sait se servir que de son appareil reproducteur qui malgré tout ne lui sert pas à ça,et donc ne sachant rien faire de ses 2 mains il retourne voir Jack pour s'excuser et décide alors de reprendre son métier d'origine.Ce film absoluement génial fait parti de mes préférés.Il reprend des faits réels s'inspirant de la vie trépidente de John Holmes,star de son époque,mort aujourd'hui du sida.Paul Thomas Anderson a réaliser un chef d'oeuvre très particulier,filmé à la manière de Martin Scorsese.
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#10 2007-12-10 10:36:19

sancy
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Re: Le fast food critique

C'est un tres treeeees bon film Boogie nights.

"ce qui compte c'est moi et ma grosse queue. ma queue et moi on est pret a baiser!"


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#11 2007-12-17 03:05:17

toorop
Duke Nukem c'est bien un rpg?
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Re: Le fast food critique

+1 pour 800 ballas. Probablement le meilleur "western" que j'ai vu


The sky is blue and all the leaves are green.
The sun's as warm as a baked potato.
I think I know precisely what I mean,
When I say it's a shpadoinkle day.

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#12 2008-02-17 17:08:26

sancy
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Re: Le fast food critique

les lois de l'attraction

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e scénariste de Reservoir dogs et Pulp fiction réalisa dans la foulé des films fait avec Tarantino, "Killing Zoe". En 2003 il récidive avec "Les lois de l'attractions", adaptation d'un roman de Bret Easton Ellis qui avait déjà fait l'oeuvre d'adaptation au cinéma avec Moins que zéro et American psycho qui n'est pas trés reussi pour ce dernier. Roger Avary a su tirer tout le potentiel de l'esprit de l'écrivain américain tout en proposant sa propre vision du livre. Choquant, déroutant, subversif, vulgaire et j'en passe. Le film ne raconte ni plus ni moins qu'un chassé croisé amoureux dans un campus pour fils de riches, mais avec un tel sens du sensationel que ce qui pourraient passer pour de simples scenettes bon à jeter aux sitcom(s), deviennent des histoires a forts enjeux et nous ammène à nous poser des questions sur tel ou tel personnages. Sans tomber dans l'hors norme, Avary propose un défi visuel relevé haut la main, les ralentits, les marches arrières, un passage avec le split-screen utilisé à bon escient, et toutes sortes d'effets "modes" pour une fois usées à servir le sujet et non pour clouer le spectateur. Le choix des acteurs est judicieux. Prendre les stars du petits écrans (le mec de Dawson et Jessica Biel de 7 à la maison) et les remettrent dans un contexte qu'ils connaissent mais avec un serieux brin de folie en plus. Les lois de l'attraction est une adaptation plus que reussite puisqu'elle retranscrit fidèlement en image et en situation l'esprit d'Ellis, de plus elle propose une vision personnel du cinéaste (au niveau images surtout) et les personnages sont tous atteint d'une folie qui ne vous fera quitter l'écran qu'apprés le générique terminé.
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Last edited by sancy (2008-02-17 17:08:45)


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#13 2008-02-27 22:13:11

toorop
Duke Nukem c'est bien un rpg?
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Re: Le fast food critique

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Truands, de Frédéric Schoendoerffer, avec notamment Benoît Magimel, Philippe Caubère, Béatrice Dalle, Olivier Marchal, et encore d'autres très bons acteurs, ...

Truands est un film à suspense en mêm temps qu'une chronique sur le « milieu » des années 2000. Tourné comme un documentaire après un travail de recherche sérieux et rigoureux, le film décrit la lutte pour le pouvoir entre plusieurs gros truands Parisiens.

Claude Corti,joué par Philippe Caubère : 50 ans, intermédiaire ou patron direct dans la plupart des affaires qui tombent dans sa sphère d'influence ; paranoïaque, mais aussi souvent très perspicace, et avec un 6ème sens impressionnant, violent, aucun scrupules, aucune morale, aucune faiblesse, et c'est précisément ce qui lui permet de survivre. Ensuite, Franck, 30 ans, joué par Benoit Magimel, tueur professionnel, efficace, intelligent, un ami de Claude, mais tenant à son indépendance, associé avec son ami , joué par Olivier Marchal. Et Hitcham et Larbi, les nouvelles valeurs montantes, redoutables, les dents longues, et tentant de se faire une place au soleil. Tout ce petit monde n'est pas opposé, au départ, mais entre concurrents dans le même secteur, pas question de se faire des cadeaux...

Pour réaliser son film, Frédéric Schoendoerffer a fait un travail de recherche sérieux et conséquent. Il aconte : "Avec Yann Brion, mon co-scénariste, on s'est plongé dans tout ce qui existe sur le grand banditisme. Cela va de la lecture tous les matins du Parisien où vous avez deux pages de faits divers passionnants, en passant par les mémoires d'anciens voyous, ou des anciens flics qui les ont traqués. J'ai fait certaines rencontres aussi... Mon ambition était de faire "Microscosmos chez les voyous" pour permettre au spectateur d'approcher au plus près ce monde impénétrable, secret, dangereux. J'ai voulu développer une "intrigue shakespearienne" en la situant dans ce milieu avec la plus grande véracité. [spoilers inside] Dans cette histoire d'un chef de bande du grand banditisme à Paris trahi par le type en qui il avait le plus confiance, je pourrais dire, humblement, que Philippe Caubère tient le rôle de Jules César, et Benoît Magimel celui de Brutus !" [spoilers inside] Shakespearien, à la façon d'un Scorsese, le mot n'est pas trop fort...

Mais à l'époque, le film s'est fait tirer dessus par une bonne partie de la critique, pour partie effrayée par la violence du film, jugée excessive et non conforme à la réalité du truand moyen, qui règle probablement plus ses comptes par la parole que par les armes, . En vérité, le film est tout simplement très réaliste, comme nous l'avons dit, il prend la forme d'une chronique, filmé sur un mode documentaire favorisant l'objectivité, sans pour autant être neutre."Dans Scènes de crimes, je parlais de flics au bord du précipice, mais qui, pour se raccrocher à la vie, ont la loi de leur côté pour servir un Etat. Les protagonistes d'Agents secrets étaient eux aussi au bord du gouffre, ils flirtent avec l'interdit, donc ils sont hors la loi, mais toujours au service d'un Etat. Avec Truands, l'intérêt est de pénétrer un monde où il n'y a plus ni loi, ni Etat. On est au coeur du chaos... Et c'est intéressant de décrire le chaos !" J'ajouterai d'ailleurs que ces critiqes ont été pas mal exagérées. Le niveau de violence du film aurait peut-être pluschoqué dans les années 1970, mais pour le spectateur du XXIème siècle, ou même celui des années 1990, passé par les Orange mécanique, Die hard, Seven, et autres requiem for a dream, cette violence passe surtout pour un réalisme de bon aloi.


La réalisation est nerveuse, sobre, et précise (on cherche l'exactitude, et on l'atteint, plus que les effets de style à la Melville ou à la Michael Mann) comme l'est le jeu des acteurs : Philippe Caubère transpose intelligemment des réflexes de théâtre, Olivier Marchal et Benoit Magimel sont impressionants de sobriété et de justesse, . mais précisons-le : des grandes stars aux seconds rôles, tous les acteurs sont remarquables.

Par la dureté de certaines scènes, mais aussi par ce coté documentaire truands serait à rapprocher du L 627 de Bertrand Tavernier, mais pour ce qui est de la façon de filmer l'ambiguïté et les rapports humains, la comparaison serait plutôt à chercher du coté de gangsters et de 36 Quai des Orfèvres. Avec en plus le même sens de la tragédie que ces deux cinéastes, mais aussi un Scorsese ou Melville, bref, tous ceux qui savent vraiment filmer ces milieux durs et ambigus.

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#14 2008-02-28 15:51:23

coaster
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Re: Le fast food critique

toorop wrote:

Mais à l'époque, le film s'est fait tirer dessus par une bonne partie de la critique, pour partie effrayée par la violence du film, jugée excessive et non conforme à la réalité du truand moyen, qui règle probablement plus ses comptes par la parole que par les armes,

tu me parles la big_smile


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#15 2008-02-28 15:52:09

papy tromblon
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Re: Le fast food critique

coaster wrote:
toorop wrote:

Mais à l'époque, le film s'est fait tirer dessus par une bonne partie de la critique, pour partie effrayée par la violence du film, jugée excessive et non conforme à la réalité du truand moyen, qui règle probablement plus ses comptes par la parole que par les armes,

tu me parles la big_smile

Faut reconnaitre....


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#16 2008-04-10 16:24:18

old bud
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Re: Le fast food critique

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Des martiens captant la télé humaine se voient forcés de kidnapper le pere noel poru éviter a leurs enfants de devenir des sales momes pourris gatés (deja qu'ils passent leur temps devant la télé humaine...).

Un petit bijou du nanard dispo pour pas un rond chez bachfilms. Bien qu'ayant pris un énorme ocup de vieux, ca fait plaisir de se retrouver avec un film qui n'est pas sans rappeler le surréaliste Plan 9 from Outer Space de notre ami Ed Wood. On aime ou on aime pas, mais ca change de ce que l'on peut voir habituellement smile

et puis avec un titre comme ca, vous l'aurez forcemment déjà dl avant la fin de la lecture de ce post tongue  (j'ai entendu aprler d'un lien publicdomaintorrents, mais je ne l'ai pas sous la main, navré, je n'ai que le dvd ^^)

Anecdote bach films : 'avec la jeune demosielle de 10 ans Pia Zadora qui joue dans ce film son tout premier rôle au cinéma. Mais c'est grâce à la chanson qu'elle obtiendra un succès mondial avec le titre "When the rain begins to fall" avec Jermaine µJackson en 1983 '.

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#17 2008-04-11 09:58:01

anus
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Re: Le fast food critique

Le pére noël a barbe en nylon impose le respect direct !


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#18 2008-05-18 15:34:10

aglon
UNE VRAI TRONCONNEUSE HEIN !? J'VAIS TE TRONCONNER
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Re: Le fast food critique

Tango & cash

tango_i_cash.jpg

Je l'avais promis à Jérémie alors voilà.

Sortie en 1989 Tango et Cash est un film réalisé par André Konchalovsky.

Fonctionnant selon la trame classique je t'aime moi non plus ce buddy movie confronte 2 policiers de LA au tempérament différent qui feront équipe malgré eux pour faire tomber un parrain.

http://www.dailymotion.com/video/x4c0yt_tango-cash-scenes-cultes_shortfilms

Résumé

Ray Tango (Sylvester Stallone) et Gabriel Cash (Kurt Russell) sont policiers avec respectivement l'est et l'ouest de la ville. Ils font la une des journaux et des TV pour leurs arrestations. Le problème c'est qu'ils sont rivaux et ne s'aiment pas. Un parrain Perrey (Jack Palance) qui a perdu des millions sur les opérations des 2 policiers va mettre en place un subterfuge pour faire tomber les 2 flics qui se retrouveront en prison. Tango et Cash vont se venger ensemble.

Cela dit sur imdb on voit un autre réal. Il semblerait que le réal russe soit parti avant la fin du tournage.

Budgété à 55 millions de $ (ce qui est énorme, non ?) TANGO ET CASH fonctionne selon la trame classique d'un film de potes (pour faire plaisir à Jacques Toubon je traduis lol) comportant un humour bien gras mais qui fait rire, des scènes d'actions efficaces et des machos en marcel et des seconds rôles savoureux.

Commençons par la présentation des perso principaux.


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Raymond Tango est un policier travaillant dans le secteur ouest dont el comissariat est situé à Beverly Hills (une anecdote à ce sujet Sly faillit joué le rôle d'Eddy Murphy de Beverly Hills Cop). Il porte des costumes de bonne coupe, bien coiffé, des lunettes, a des actions et vit dans une maison avec sa soeur qu'il protège comme un père poule. Comme Mike dans Bad Boys 2 il fait çà pour l'action.

Gabriel Cash est plus un policier casse-cou travaillant dans le secteur est et vivant dans un appartement. Grande gueule, cheveux longs, c'est aussi un vantard mais comme Cash les résultats sont là et les 2 policiers se battent pour le titre officieux du meilleur flic de la ville.

L'idée de mettre Kurt Russel et Sly dans un buddy movie est géniale. Déjà on sait que Kurt Russell peut tout interpréter : de l'anti héros au looser (voir ses collaborations avec John Carpenter). Sly qui venait de sortir de Rambo 3 se mit peu à peu de la fin des 80's au début des 90's se mit à la comédie d'action (Arrête ou ma mère va tirer), au drame carcéral (HAUTE SECURITE), au retour de Rocky (ROCKY 5) avant de revenir en forme pour CLIFFANGHER en 1993.

Pour la présentation des persos dans le film on voit en 1er Tango à une arrestation de trafiquants de drogue. Une arrestation musclée et qui laisse imaginer la suite du film. D'ailleurs cette scène d'ouverture est un clin d'oeil au plus sérieux POLICE STORY.

De son côté Cash revient chez lui et se fait attaquer par un truand. Une course poursuite à pied puis en voiture s'engage qui finit dans un parking avec une SDF, un couple qui copule et un soviétique en colère.

tango_et_cash_tango_and_cash_1989_reference.jpg

Ils sont flics, ils sont rivaux et ça les tue de bosser ensemble. Voilà une accroche qui résume bien le film, non ?

D'ailleurs l'histoire du film n'est pas la meilleure du monde. Plus le film avance plus ça vire à un portnawak de plus en plus jouissif. La parenthèse dans la prison ou les 2 policiers se retrouvent sous la douche, dans le quartier des droits communs dans un vrai bordel. Pour couronner le tout Tango et Cash ont comme compagnon de cellule respectivement un givré et un gros balourd. Puis vient l'évasion plus spectaculaire que Prison Break (elle se déroule sous la pluie).

Et encore c'est pas fini avec le final ou les 2 policiers investissent le repaire de Perret. Final qui n'est pas sans rappeler celui d'un Bond old school (avec le pote de Cash cousin germain de Q). Bon les 2 policiers détruisent le complexe et sauvent leur peau avec l'aide d'une voiture toute équipée (comme un gadget de 007). Puis on tue les méchants et on sauve la gentille princesse qui n'est autre que la soeur de Tango (hé oui comme Mario Bros).

Répliques (VF)

-          « Vous aimez les bijoux ? »

-          « On t'encule ! »

-          « Je préfère les blondes. »

-          « Nom de Dieu ! Pour qui tu te prends hein ? »

-          « Il se prend pour Rambo. »

-          « Rambo c'est une pédale. »

-          « Ray, c'est quoi une prise de garantie ? »

-          « Pourquoi ? »

-          « Y'a ton agent de change sur la 3 et il dit que c'est urgent. »

-          « Toi je ne te comprends pas. Tu te fais des couilles en or, tu es sapé comme un banquier. Pourquoi tu fais ça ?

-          « L'action ! »

-          « L'action ? »

-          « Le vieux hobby des américains. »

-          « Tu veux vraiment regarder la mort en face, je te conseille de te marier. »

-          «  Ah ah ! Pourquoi vous voulez m'épouser ? »

-          « Alors comprenez-vous pourquoi il ne faut pas les tuer ? »

-          « Non monsieur Perret, je ne comprends pas. »

-          «  Ce serait plus rapide. »

-          « Et plus facile. »

-          Plus rapide et plus facile. Oui, vite et facile c'est la façon de faire un gâteau, de nettoyer la cuvette des W.C., et d'acheter par correspondance. »

-          « Putain qu'est-ce que tu fous ici ? T'as failli te faire tuer mon pote ? »

-          « Ah bon ? Moi je dirais que c'est plutôt l'inverse. »

-          « Je vois pas ce que tu veux dire. J'appuie sur la détente et ta gorge va s'accrocher au mur d'accord. »

-          « Tu me connais ? »

-          « Oui on dit que t'es le 2ème meilleur flic de Los Angeles. »

-          «  C'est drôle on m'a dit la même chose de toi. »

   

-          « Quand ce sera fini, fais-moi penser à lui arracher la langue. »

-          « Avec une dépanneuse. »

-          « Quand ce sera fini, fais-moi penser à rendre visite à Jabba The Hutt. »

-          « Pourquoi t'as voulu me voir ? »

-          « D'abord je suis pas fou des types dans ton genre. »

-          « Ah bon et c'est quoi mon genre ? »

-          « ben t'es un frimeur, un casse-cou. »

-          « C'est agréable. Tu me diras quand la critique sera finie. »

-          « Je ferais la déposition. »

-          « Je ferais la déposition ! »

-          « Pas question ! »

-          « Comment ça ? Pourquoi ? »

-          « Tu feras tout foirer. »

-          «  C'est quand ton anniversaire ? »

-          «  Qu'est-ce que ça change ? Quand est-ce que t'es né ? »

-          «  Le jour et le mois c'est pas difficile. »

-          « Tu veux faire mon horoscope ? »

-          «  Raah. Je te demande pas l'année. Je veux pas te gêner. »

-          « On est arrivé. Bienvenue au club merde. »

-          « Ray il doit y avoir une erreur. Qu'est-ce que t'en dis ?

-          « J'ai le calcif qui me remonte à la gorge. »

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#19 2008-07-09 23:48:34

papy tromblon
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Re: Le fast food critique

idiocracy
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Après avoir été outrageusement boycotté sur son territoire (pas de pub, pas d'interviews, pas de projo presse pour les critiques américains), Idiocracy, farce futuriste américaine signée Mike Judge, sort de manière très confidentielle dans l'Hexagone. Comme on dit dans le jargon, il s'agit d'une sortie technique (à peine dix copies). Or, l'ostracisme tenace envers cette excellente comédie s'avère totalement injustifié. Peut-être aussi qu'elle fait peur en annonçant avec la grâce d'un hippopotame dans un magasin de porcelaine un futur proche que personne n'a envie de voir. Un massacre pernicieux orchestré par le papa de Beavis and Butt-Head.
14380__idiocracy_l.jpg
On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui. Dans le genre, Idiocracy, hamburger géant rongé par les vers, répond à ce lieu commun. La preuve : ce trompe-l'oeil n'a visiblement pas fait rire grand monde à en juger son exécrable accueil outre-Atlantique. Ailleurs, dans le reste du monde, le sort réservé à ce pauvre petit film sinistré qu'il serait trop facile de qualifier de bouse innommable semble similaire. Comme si son visionnage ne se révélait pas nécessaire. Dans ces conditions, oui, le spectateur a le droit de craindre le pire. L'histoire ? Un beauf américain est choisi par le Pentagone comme cobaye d'un programme d'hibernation, qui va mal tourner. Il se réveille 500 ans plus tard et découvre que le niveau intellectuel de l'espèce humaine a radicalement baissé et qu'il est l'homme le plus brillant sur la planète. Passé une introduction efficace qui explique les causes de cette déliquescence, le film court le grand risque de ressembler à un énième film-gadget qui repose sur un argument précaire. A notre plus grande surprise, il n'en est rien. En surface, Idiocracy s'apparente à un divertissement US qui fait déborder le paquet de popcorn et dans lequel l'argument de science-fiction serait purement décoratif. En réalité, il s'agit d'un authentique brûlot qui ne nage pas dans des eaux tièdes et dénonce sans concession l'abrutissement progressif d'une société (américaine ou autre) qui voue un culte au mauvais goût. Résultat des courses : survendu comme une comédie gras du bide, il s'agit au bout du compte du plus assassin des miroirs renvoyé en pleine face aux consommateurs de cinéma junk food.
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Le décor futuriste est laid, les gens hideux et, d'un bout à l'autre, l'ensemble semble parcouru par une odeur persistante de vomi. De manière plus sournoise que les comédies trash des émérites compères Trey Parker et Matt Stone, Idiocracy illustre la connerie avec un cerveau. En même temps, on n'attendait rien de moins de la part de celui qui tire les ficelles sardoniques des génialement insupportables Beavis et Butt-Head. Loin de se cantonner à la bêtise de ses personnages ubuesques, Mike Judge opte pour la satire prophétique à base de distanciation Brechtienne et, sans en avoir l'air, en dit long sur la capacité très actuelle et pas uniquement américaine à aduler tout ce qui nivelle par le bas. En comparaison avec ce que le film affirme, les dérives de la télévision actuelle paraissent presque sages et réconfortantes. 500 ans plus tard, il faut savoir que le divertissement le plus adulé consiste à montrer des prisonniers qui pour obtenir la grâce doivent lutter contre des bulldozers armés d'un godemiché. Comme à la grande époque des gladiateurs. Pour le réalisateur, évolution est synonyme de régression. Avec sarcasme, il décortique un pays poubelle où la bêtise est érigée comme modèle de réussite. Autre paradoxe: les gens vivent dans une décharge publique et le gouvernement s'inquiète d'une écologie morte. Si ce n'est pas une préoccupation actuelle, excusez du peu.
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Sans tomber dans les travers de l'antiaméricanisme primaire - auquel cas le film se serait étouffé dans son propre rire -, l'accumulation d'idées horrifiantes et potaches met en valeur un gouffre vertigineux entre les vestiges du passé et le présent néant. Ça ressemble un peu à la démarche de Paul Verhoeven lorsqu'il réalise Showgirls: dépeindre le rêve américain en accumulant les scènes de cul racoleuses pour retranscrire l'Amérique de Las Vegas transpirant le vice, le pognon, le sexe, tous utilisés comme des armes de guerre. En se roulant dans la bêtise, Mike Judge reproduit exactement le même système, sans la perversité européenne du Hollandais violent mais en ayant un discours simple, explicite et accessible. Seule ombre au tableau : la conclusion, un peu décevante compte tenu toutes les promesses initiales. Elle laisse suggérer un vilain remontage de studio (la Fox) qui a certainement eu envie d'adoucir la charge par trop acerbe. Mais, pendant longtemps, Judge oeuvre vaillamment dans la caricature absurde et la provocation acide en réussissant à faire passer une idée forte quoi qu'il en coûte. C'est le principal.


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#20 2008-07-09 23:53:44

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Re: Le fast food critique

Un film mi-SF, mi-comique s'annonçait donc comme une bon moment de rigolade pas trop stupide mais malheureusement Idiocracy est un film profondément... idiot.

Le réalisateur a poussé la débilité de son Amérique futuriste beaucoup trop loin, si bien que le film ressemble à une parodie du niveau d'un Scary Movie 4. Les personnages secondaires rivalisent tous d'une imagination sans bornes lorsqu'il s'agit d'être scato, macho et autre mots en “o”.
On comprend le message du film mais on se demande si l'on peut rire d'une fin si tragique pour l'humanité...
Heureusement le talent de Luke Wilson sauve le film du naufrage total, et parvient à nous maintenir éveillé.

Une déception donc, mais pas pire qu'une comédie américaine classique.


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#21 2008-07-19 03:41:16

toorop
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Re: Le fast food critique

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Dracula, mort et heureux de l'être, par Mel Brooks, avec Leslie Nielsen

Ce film n'est pas un chef-d'oeuvre, mais reste suffisamment sympa pour mériter qu'on en dise un mot. Le comte Dracula ayant décidé de partir pour l'Angleterre, il fait venir dans son chateau de Transylvanie un notaire Britannique, Mr Redfield, pour passer le contrat de vente d'une charmante abbaye Anglaise (tiens, ça rappelle vaguement quelque chose) etc ...

Avec une équipe comme celle-là, on imagine pas vraiment un film d'horreur ou un film empreint d'une dimension dramatique à couper le souffle. Et pourtant, même si l'époque était propice à la sortie d'un pastiche énorme (le film sort en 1995, soit  trois ans après la sortie de l'adaptation de Bram Stoker par Coppola) , Dracula, mort et heureux de l'être sera plus "sobre" que les filsm habituels du duo, et par là même plus percutant. Le film donne l'impression que les scénaristes ont repris patiemment les grandes lignes de l'histoire originale, et, à chauqe étape importante, se sont méthodiqueement posé la question "comment dédramatiser ceci?" On évite en général les gags trop faciles et bien lourds, et on arrive même à quelques moments de finesse (plus ou moins) , et quelques grandes scènes, comme la scène du bal, le comabt en vieux moldave entre Dracula et Van Helsing, ou le rêve de Dracula...

Evoquons aussi l'article qui lui est consacré sur wikipédia : "Profitant manifestement du succès de l'adaptation par Francis Ford Coppola en 1992 du roman Dracula de Bram Stoker, Mel Brooks réalise un pastiche comique se référant bizarrement davantage au classique de Tod Browning réalisé en 1931. Certains dialogues originaux de cette adaptation sont même ici repris, le plus souvent à des fins comiques. Le jeu de Leslie Nielsen évoque d'ailleurs moins celui de Gary Oldman ou Christopher Lee que celui de Bela Lugosi qu'il tourne régulièrement en dérision."

Bref, rien de vraiment exceptionnel, mais le film réserve de très bon moment et de bonnes répliques à citer.

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#22 2008-08-06 15:24:51

toorop
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Re: Le fast food critique

Bad Lieutenant [spoilers inside] :

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Bad Lieutenant est un film d'Abel Ferrara (Ms 45, king of New-York) avec harvey Keitel (Reservoir dogs, Thelma & Louise, The last temptation of Christ) sur la déchéance et la rédemption possible d'un flic New-Yorkais, cédant aux multiples tentations que la ville lui offre et que son métier lui facilite : drogue, paris de plus en plus risqués, alcool, sexe (normal) pas vraiment consenti (déjà moins normal) , ... Le film est, à mon avis, à voir pour trois choses : le coté envers du décor, le thème de la rédemption, et (c'est surtout pour ça que je fais cette chronique) l'interprétation et la réalisation, impressionantes.

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Le thème est classique, Bienvenue dans l'age ingrat et American Beauty l'ont eux aussi très bien exploité quelques années plus tard. Ici, il est assez amusant et ironique de suivre ce Lieutenant de police, brave père de famille et policier respectable et engagé, en train de s'engager dans des histoires de plus en plus glauques et risquer un argent qu'il n'a pas, et même la vie de sa famille, dans des histoires de paris clandestins avec des individus peu recommandables...

De ce point-de-vue, Bad Lieutenant rappelle La Corde Raide de Clint Eastwood : on trouve la même dualité entre ces deux personnages tourmentés qu'une force irrésistible pousse vers ce qui les révulse. La façon de filmer de Clint Eastwood a probablement inspiré aussi harvey Keitel : même gout pour les lieux sombres, les clair-obscur, ...avant de le faire revenir dans la lumière, où il ne sera pas forcément plus clair pour autant. Mais Clint Eastwwood n'avait pas les mêmes intentions et son personnage principal n'est pas aussi terrible que le Bad Lieutenant.

La première scène met tout de suite dans l'ambiance  : avant de partir sur les lieux d'un crime (où ce qui le préoccupe le plus n'est d'ailleurs pas le meurtre de deux jeunes filles, mais les stratégies de paris qu'il met au point avec ses collègues) , il emmène ses enfants à l'école, et, aussitôt qu'ils sont sortis, se prend une dose de je-ne-sais-pas-ce-que-c'est-mais-ça-a-pas-l'air-honnête... Et le reste du film suit, de pire en pire, avec des décors parfaitement adaptés à cette dualité, parfois terrible (mais jamais tragique, ce qui change agréablement des poncifs du genre), parfois drole, (comme cette scène où il est tellement défoncé que, entendant que l'équipe sur laquelle il a parié 30000 dollars a perdu, il sort son arme et flibgue l'auto-radio), jusqu'à cette scène où, avant d'embarquer deux violeurs, il fume un peu de crack avec eux . Un détail révélateur : le personnage joué par Harvey Keitel n'a même pas de nom...

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Le film est aussi intéressant du point de vue du thème de la rédemption. Très classique à ce niveau-là, le film n'en est pas moins parfaitement bien mené (et même parfois convaincant, même si personnellement, la perspective religieuse ne me touche pas des masses) . Les plans-choc, comme la scène qui a donné la photo de l'affiche (Harvey Keitel dansant avec des prostituées, les bras en croix) ou l'apparition du Christ sur la croix pendant le viol d'une nonne ou après la discussion du personnage principal avec cette même religieuse sur la question du pardon (et qui laisse le personnage joué par Harvey Keitel complètement désemparé) , n'est pas le seul intérêt du film : l'attitude de la bonne soeur, son sacrifice à la façon du Christ, sa totale dévotion, sa sérénité, semblent arriver juste à point pour indiquer au lieutenant corrompu la lumière vers etc... bon, je ne partage pas la ferveur de Ferrara, mais je ne suis pas non plu stout-à-fait en désaccord, et surtout, il amène tout ça remarquablement bien. Du reste, les questions qu'il pose sont intéressantes : « Le scénario (co-écrit par Zoë Lund, morte d'une overdose en 1999 et qui joue également le rôle de la maîtresse du mauvais lieutenant) soulève la dualité du christianisme, à la fois fardeau et élévateur de nos âmes. Film extasié s'il en est, Bad Lieutenant fait sans cesse référence au sacrifice christique et inclut son personnage principal dans une mysticité permanente, souvent lamentable et douloureuse (la scène où il danse nu avec les prostituées en s'abandonnant à la douleur, les bras en croix), libératrice et rédemptrice parfois (la discussion dans l'église avec la religieuse violée). » ( http://archive.filmdeculte.com/culte/culte.php?id=161 )

On pourrait toutefois nuancer l'idée d'un certain optimisme : dans ce film, même le plus corrompu des Hommes peut potentiellement trouver la voie de la rédemption, mais de façon consciente ou pas, il n'est pas dit que tous la trouveront : la plupart des personnages rencontrés dans ce film ne semblent pas forcément "sauvables", les passants, à la fin du film, ne sont pas forcément touchés plus de quelques instants devant la scène de meurtre du lieutenant, et le lieutenant lui-même est abattu par un homme qui n'a probablement pas grand-chose à foutre du salut de son âme (religieuse ou non) ; et même les deux violeurs en principe sauvés par le lieutenant partent de New-York, mais ne trouveront pas forcément autre-chose ailleurs...

Mais surtout, ce qui, à mon avis, justifie qu'on dise un mot sur ce film ici, c'est l'interprétation d'Harvey Keitel et la réalisation d'Abel Ferrara : « Bad Lieutenant est un film rare qui trouve sa force autant dans l'implication extraordinaire des principaux acteurs (au sens large) du film que grâce à un scénario mystique et funèbre. Le tournage de Bad Lieutenant se déroule dans un contexte particulier. En effet, l'interprète du personnage principal, Harvey Keitel (qui trouve avec Mean Streets et La Leçon de piano l'un de ses plus beaux rôles) connaît à cette époque un tournant dans sa vie sentimentale. Il vient d'être quitté par Lorraine Bracco et débute une liaison avec Heather Braken. Pour marquer cette époque de transition, il crée un lien indestructible et définitif avec le film et scelle son attachement intime et infini au bad lieutenant en s'impliquant personnellement dans la réalisation du film. C'est ainsi qu'il fait jouer à sa propre fille le rôle de l'un des enfants du lieutenant et à sa nouvelle compagne, le rôle d'une infirmière. Forts symboles qui expliquent à quel point l'acteur s'est s'investi dans l'interprétation, dans sa chair comme dans son sang puisque les prises de drogues sont réelles. » Le personnage n'est pas joué, il est véritablement incarné par Harvy Keitel, qui arrive à une empathie quasi-parfaite avec son personnage, ses tourments, sa douleur, et sa dualité jamais tout-à-fait assumée. On a parfois l'mpression que les cris, les expressions du personnage sont tout simplement inspirées par le ressenti d'harvey Keitel.
« Mais la force du personnage, et donc du film, ne s'explique pas seulement grâce à l'abnégation de Keitel pour son rôle mais également par la singularité de son réalisateur. Comme le lieutenant, Ferra n'est pas un personnage lisse mais, au contraire, un être torturé qui a goûté à tous les excès de la vie et dans lequel le personnage du mauvais flic se reflète étrangement. Aussi lorsque l'on voit évoluer le lieutenant dans les rues de New York, on a l'impression que cette silhouette étrange et torturée est la synthèse parfaite de l'auteur et l'interprète. Ferrera dit d'ailleurs de Keitel: "Ce film est un voyage sans répit dans les ténèbres. Vous pensez pouvoir rivaliser avec sa noirceur? La sienne dépasse tout". Le réalisateur et l'acteur ne font plus qu'un pour donner vie à un personnage et son parcours. Bad Lieutenant est du calibre des films comme Apocalypse Now qui, accouchés dans la douleur, laissent une trace indélébile dans l'histoire du cinéma et dans nos coeurs. » (http://archive.filmdeculte.com/culte/culte.php?id=161 )

2.jpg

Bref, bien que très bien foutu sur al dualité permanente du perso, et bien mené (même s'il est classique sur la thématique) sur le thème de la rédemption, le film est pourtant à voir surtout pour la réalisation et l'interprétation, qui favorisent pleinement l'immersion dans l'univers et la spychologie de ce « bad lieutenant ».

Last edited by toorop (2008-08-06 16:00:46)


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#23 2008-08-06 18:48:05

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Re: Le fast food critique

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#24 2008-08-08 14:14:53

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#25 2008-09-20 22:26:03

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Re: Le fast food critique

Maverick
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Attention, film descendu par les critiques et qui a été un gros bide.


La premiere scene: mel debarque en ville et se la joue. des mechants attaquent la banque.
mel se la joue fine gachette et leur met une rouste.
il se gave de la recompense du sherif et enmene les mechants hors de la ville.
loin de la ville qui l'adule, il detache les mechants et l'on decouvre qu'ils sont de meche avec mel, un looser dans toute sa splendeur.
rien que ce debut assure.
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Maverick, c'est l'histoire d'un tournoi de poker dans l'ouest lointain sauvage. Nous suivons donc les pérégrinations d'un cow-boy, d'une cow-girl et d'un autre cow-boy qui s'agitent au milieu de plein de cow-boys. Pour s'inscrire au tournoi, il faut payer la somme de 25000 dollars. La première partie du film consiste donc en la récupération de cette somme et à l'inscription au tournoi.

La seconde partie du film consiste au tournoi lui-même. Vous l'aurez compris c'est pas un film qui se résume facilement, puisque d'un côté le fil conducteur est simple et de l'autre, le film comporte une foule d'anecdotes. En fait c'est un western comique. Voilà le résumé.

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Le western est un genre cinématographique que j'affectionne particulièrement. Mais le western est surtout un genre cinématographique mort. Malgré quelques tentatives dans les années 1990 avec Impitoyable, avec Mort ou Vif et avec quelques autres films, le genre n'a jamais réussi à se renouveler et à trouver un second souffle. Ce qui est fort dommage car ce genre pourrait se voir insuffler une nouvelle créativité, avec les techniques modernes et avec les courants de pensée actuelle.

Maverick cadre avec cet esprit de renouveau. Bien que reprenant une thématique de western classique, les indiens, les saloons, le poker, les gars qui dégainent plus vite que leurs ombres, le film se permet de quitter le traditionnel côté dramatique pour s'inscrire en comédie. Ici on ne place pas les indiens ni en sauvages à abattre, ni en victimes innocentes (on est loin du côté moralisateur de cette farce de Danse avec les Loups) mais on les places juste en tant qu'humains, avec leurs défauts et leur qualités.

On l'aura compris, Maverick est un bon film, bien divertissant et extrêmement agréable à la vision. Déjà la mise en scène est remarquable de rectitude. Entendez par là que quelque soit la situation les acteurs sont bien dirigés et les positions des caméras judicieusement choisies. Les alternances de gros plans/plans américains et plans large semblent naturelles et le tout est accompagnée d'une photo contrastées, aussi jolie tant en intérieur qu'en extérieur.
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Les acteurs jouent une comédie plus qu'un western. Le jeu est plein d'allégresse et d'une subtile sournoiserie. Mel Gibson donne l'impression d'évoluer dans son milieu de prédilection, et joue parfaitement son rôle. Il est très bien accompagné d'une Jodie Foster qui, parfois tout de même, en fait un poil trop. James Garner est en fait le seul dans ce film à incarner le "vrai" cow-boy, du moins l'image qu'en ont donné les classiques. Les seconds couteaux sont tous en parfait adéquation dans ce film et aucun reproche ne peut au final être adressé à l'actorat.

Si l'histoire est assez limpide, elle se trouve renforcée de nombreuses anecdotes, qui rythment le film. C'est d'ailleurs un des seuls problèmes de ce dernier. Lors du tournoi le rythme s'écroule d'un coup d'un seul et casse un peu l'attention du spectateur. C'est pas très méchant en soit mais c'est tout de même dommage.

En anecdote, je relèverai juste celle que j'apprécie particulièrement. Lorsque Mel Gibson se trouve témoin d'un braquage, il s'avère que l'un des braqueurs est Danny Glover, son compagnon de la série des L'Arme Fatale, et la scène ou il se croise, font mine de se reconnaître et finalement s'oublient me fait personnellement très plaisir. C'est un genre d'anecdote qui s'adresses directement au spectateur et c'est toujours agréable de voir concrètement que l'on pense à nous lors de la conception d'un film.

En conclusion et en bref pour ceux qui auront la flemme de tout lire, Maverick est un très bon film, divertissant et joli, bien interprété. Aucune profondeur n'est à en ressortir mais ce n'est pas du tout le but du film. Il s'agit juste d'un spectacle et c'en est pour moi un fort joli.


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