You are not logged in.
Pages: 1

Maman disait toujours : La vie c'est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber
Il etait plus que temps pour moi de vous rediger une critique de mon film préféré. Tiens vous allez me dire: ton film préféré est un pur produit hollywoodien et bourré de bons sentiments? Et ben je vous repond que vous avez mal suivi le film si c'est ce que vous pensez.
Certes tom hanks est loin d'etre un acteur underground, et Zmeckis est le yes man le plus carré des etats unis (Robert Zemeckis est un réalisateur spécialiste du fantasme cinématographique. Qui n'a jamais révé, gamin, de voyager dans le temps (Back to the futur), de survivre sur une île déserte (Cast Away) ou encore de plonger dans le monde des cartoons (Who framed Roger Rabbit) ? Avec Forrest Gump, Zemeckis crée un personnage impliqué dans tous les grands événements de l'histoire de son pays, seconde moitié du vingtième siècle. Gump apprend à danser à Elvis Presley, est champion de football américain, de ping pong, sort médaillé de la guerre du Vietnam, fait fortune dans la pêche à la crevette et devient le plus grand coureur de l'histoire de l'humanité. Rien que ça). Et pourtant de ce film sort la grace, une vraie grace, de vrais sentiments pas bidons...
Le film commence sur une plume qui s'envole et qui atterrit aux pieds de Forrest Gump, un simple d'esprit, assis sur un banc en attendant le bus. Il va raconter la fabuleuse histoire qu'est sa vie aux passants qui viendront s'asseoir sur le banc. De son enfance où il était physiquement handicapé par ses jambes mais qu'en se faisant poursuivre par des enfants terribles il arriva à courir plus vite que n'importe qui, jusqu'au moment même où il raconte son histoire. Forrest Gump sera soldat au Viêt Nam, champion de ping-pong, champion de football américain, marathonien exceptionnel (grâce à ses talents de coureur), capitaine de crevettier, et même milliardaire. Il se marie ensuite avec la femme de ses rêves qu'il connaît depuis toujours : Jenny. Il aura un enfant avec elle mais cette dernière décéda peu de temps après leur mariage des suites des complications du VIH, ce qui laissa seul Forrest avec son fils... Forrest !

Forrest Gump, c'est tout d'abord une véritable poésie visuelle et narrative, que l'on ressent dès la scène introductive. Une plume virevolte au vent, descend progressivement du ciel vers le sol, pour atterrir entre les deux pieds de Forrest Gump, pieds chaussées de baskets Nike qui ont parcouru le sol états-unien de long en large. A de nombreux moments qu'on a voulu les plus intenses dramatiquement, la caméra s'envole, effectue un travelling arrière panoramique, éblouissant le spectateur de scènes contemplatives, de vues sur les étendues de l'Alabama. Robert Zemeckis signe là une réalisation subtile, soulignant élégamment la beauté de chaque scène. Le réalisateur sait aussi et toujours avec sobriété, soutenir les moments d'humour. La caméra se pose dans un coin, en plan fixe, faisant apparaître Forrest Gump courrant à une allure phénoménale, échappant à ses poursuivants en voiture par un saut de palissade qui tient tout autant du burlesque que de la prouesse athlétique. Là où Forrest Gump marque le plus l'esprit de ses spectateurs, c'est dans sa construction narrative. Forrest Gump est presque un biopic, le film est divisé en plusieurs petites scènes très rythmées, une par épisode de vie. Forrest Gump provoque tendresse et sourire par sa construction cyclique. Les mêmes scènes et les mêmes mots sont répétés plusieurs fois dans le film, avec simplement des changements de lieux, de temps ou de personnages. Forrest Gump est « juste en dessous de la normale ». C'est un simplet comme on en connaît peu, pas vraiment retardé. Un personnage en vérité créé de toute pièce pour susciter de la tendresse. Le jeune homme a une vision simple et décomplexée de la vie, il ne connaît pas le vice et, en conséquence, est en décalage avec ses interlocuteurs. Forrest Gump, personnage principal, est aussi narrateur. C'est par le prisme de sa simplicité que l'on découvre sa vie. Sa dernière phrase en tant que narrateur est la première tirade de dialogue. Outre le comique de répétition, on met en scène un personnage fortement influencé par ceux qu'il aime, un personnage qui ne saisit pas vraiment l'entièreté de chaque situation (Jenny vraisemblablement victime de l'inceste), à l'image d'un enfant. La performance de Tom Hanks est époustouflante. L'acteur s'est fondu dans la peau du personnage, créant un timbre de voix, un parlé, une façon de se mouvoir, un regard... Quoiqu'on pense du film, la performance d'acteur de Hanks est l'une des plus brillantes à ce jour. Une absorption impressionnante du personnage, qui rappellera Robert de Niro en Jake de la Motta ou Orson Welles en Hank Quinlan( pour ceux qui savent)
Tirer une telle force d'un scénar bien facho etait une gageur....comment ca facho? ben vouis les amis, le scenar original (celui du livre) etait un monument de conservatisme beat et stupide....
Dans une époque troublée et rebelle, Forrest, lui, ne se pose pas de question, il fonce, fait ce qu'on lui dit de faire. En conséquence, il est un véritable modèle de réussite américain. Deux de ses camarades, le lieutenant Dan et Jenny, pour avoir choisi la voie de la contestation, sombrent quant à eux dans la déchéance. Jenny, qui rêve de liberté et vénère la contestataire Joan Baez, finit battue et droguée. Le lieutenant Dan, qui crache sur Dieu comme il crache sur son pays, devient alcoolique et dépravé. Il ne redevient un gentleman qu'une fois la paix faite avec Dieu et l'Amérique. Le mouvement hippie et celui de la négritude sont discrédités. Les jeunes contestataires sont imbéciles, vulgaires, braillards et dangereusement violents. Bref, Forrest Gump, c'est la victoire de la docilité sur l'esprit critique. Un discours nauséabond. Réalisé en 1994, le film, même conservateur, ne pouvait cependant pas se permettre un discours positif sur la guerre du Vietnam. D'abord présentée comme une grande randonnée par Forrest, la guerre est rapidement dénoncée comme une boucherie, une horreur totale. Un discours contraire eut été impossible à concevoir au beau milieu des années 1990. Forrest Gump est un film qui soutient le fier modèle américain. Celui de la réussite, qui couronne celui qui entreprend. L'éternelle rengaine : « En Amérique, tout est possible ». C'est particulièrement flagrant lors de la scène de course à travers les Etats-Unis, pendant laquelle Forrest donne l'inspiration à ses concitoyens (les vendeurs de stickers et de T-shirt). 
berk me direz vous?
oui bien sur, c'est puant et manicheen, mais heuresement le pere zemeckis, touché par la grace decide de passer un peu sous silence ces diatribes fachos. Tout d'abord, comme pour conjurer le sort, il fait de forrest gump le descendant du fondateur du KKK, lui qui est pote avec des noirs, qui sauve un viet de la mort.....
Ensuite, il ajoute un passé douloureux a jenny, qui n'est plus juste une pauvre hippie mais une victime de pedophilie, traumatisée a mort.... le lieutenant dan n'est plus un anti millitariste dejanté mais un handicapé degouté et alcoolo....
Et surtout zemeckis ajoute une constance au heros: ce n'est plus sa stupidité qui le fait avancer, c'est son amour pour jenny; amour absolu et eternel qui fait que forrest traverse les ages tristement en songeant constamment a sa promise....
l'autre force de forrest gump, c'est la puissance de ses non dits. Si jenny enfant est victime de pedophilie, le mot n'est jamais laché. On se contente de donner cette evasive idée....meme chose concernant la propre opinion de lui meme qu'a forrest. Durant les 3/4 du metrage on se dit qu'il est juste stupide, qu'il ne se rend pas compte de sa misere intellectuelle. si c'est le cas pourquoi la PREMIERE chose qu'il demande en voyant son fils est "est il normalement intelligent?" et pourquoi pleure il en apprenant que son fils est bien intelligent? n'est ce pas qu'il ne souhaitait pas que son fils subisse sa vie de misere?
l'autre foce du film c'est son rythme, pouvant varier du super rapide (l'université passe en 5 minutes) ou ultra lent (dix minutes de courses dans le desert)
pour conclure (j'ai encore un million de chose a dire) je dirais que forrest gump est un de ces rares films hollywoodiens a toucher la VRAIE beauté, et non pas juste de gentils petits sentiments cuculs....


Offline
ahahhaah il y a pas à dire, c'est quand tu aimes vraiment que tu fais les plus beaux articles 
Ben forrest j'adore tout bonnement 

Offline
un film pas geek qui reussit quand meme l'exploit d'etre a la fois universaliste mais aussi elitiste (tout les evenements décrits sont pas forcément super connus)

Offline
j'aime pas les chocolats mais j'aime bien les barbus qui courrent
j'aime pas les chocolats mais j'aime bien les barbus qui courrent
merci de ta contribution 
Forrest gump c'est po un film de geek 

Offline
Et qu'est ce que j'en ai a foutre?

Offline
tu dis ca parce que tu es barbu ? mais tu cours pas toi, t'inquiete. ^^
Ben si, il court 

Offline
Meme que je fais du footing gars!
Ce que je veux dire, c'est que geek ou pas geek ce film reste génial 

Offline
Pages: 1
[ Generated in 0.012 seconds, 7 queries executed - Memory usage: 545.08 KiB (Peak: 560.6 KiB) ]