Masamune Shirow (l'aspirine n'est pas comprise avec)

papy tromblon · 2007-05-21 15:41:10

avant tout, munisez vous d'un verre d'eau pas trop fraiche, puis allez dans la salle de bain. Ejectez votre soeur qui se fait les boutons avant son rendez vous galant du samedi soir et ouvrez la boite a pharmacie. Evitez la chute de le creme a l'arnica. Jetez dans votre verre deux comprimés d'aspirine. Avalez l'odieuse mixture. Vous etes pret a lire cet article.

Masamune Shirow c'est un mangaka ultra connu (tu connais pas shirow? la honte! il a fait akira big_smile ). « Masamune Shirow » est un pseudonyme : Masamune était un célèbre forgeron japonais du XIVe siècle, qui notamment forgea un sabre pour Yagyu Munenori en 1630 ; il a d'ailleurs donné des noms de sabre à certains de ses personnages (Kusanagi). Son véritable nom est Masanori Ota (on s'en fout en meme temps). Il est né en le 23 novembre 1961 à Kobe, dans la préfecture de Hyōgo. Depuis le tremblement de terre de 1995 à Kobe, il vit à Hyōgo.
Il est notamment l'auteur de Black Magic, Appleseed, Dominion Tank Police, Orion, Ghost in the Shell, Manmachine Interface et Intron Depot.
Ses thèmes de prédilection sont le cyberpunk et les mecha.

Ses dessins regorgent de détails, mais sont du coup parfois assez difficiles à déchiffrer. Il se plaît à démultiplier les intrigues et à emmêler les histoires, et l'on perd parfois le fil. Il place dans ses histoires de nombreux commentaires, soit sur le réalisme de la situation, sur le pourquoi de certains détails, ou sur sa vision de la société.

Shirow place dans ses manga de nombreuses femmes très sensuelles, voire sexuelles, tant par l'attitude que par les actions (quelques pages de Ghost in the Shell ont ainsi été censurées en France par l'éditeur, étant un peu trop crues). Au-delà des personnages, il manifeste un intérêt évident pour la technologie (par ses mecha particuliers, les landmates) et la politique.

Il en est de même pour la sexualité pour le titre Manmachine Interface, renommé en France par Glénat Ghost in the Shell 2, mais que Shirow considère comme une histoire parallèle au titre principal et non comme sa suite directe. Il en existe deux éditions au Japon : une limitée contenue dans une boîte, dite « version courte », avec des scènes hentai, et une édition classique, où les scènes hentai ont été remplacées par d'autres pages, de la main même de l'auteur et comportant un chapitre final inédit entièrement en couleurs.

Ghost in the Shell a été adapté deux fois sur grand écran par Mamoru Oshii (Ghost in the Shell, 1995 et Ghost In The Shell : Innocence, 2004).

appleseed

Nous sommes en 2127, après la quatrième guerre mondiale. Les deux dernières guerres furent terribles, du fait de l'emploi à outrance de missiles atomiques, et la face de la terre a complètement changée. La décontamination du globe est finie il y a un peu plus de 20 ans, et à nouveau on peut regarder le bleu du ciel. La quatrième guerre mondiale a opposé le bloc asiatique et l'alliance USA - UE, et aujourd'hui une organisation de surveillance des accords internationaux ( Bureau de l'Administration Générale ) tente de remettre de l'ordre dans un monde où des guerres, à plus faible échelle certes, font rage, et où des conflits politico - religieux éclatent un peu partout.

Tout commence dans une ville dévastée par la guerre, désertée par ses occupants, complètement morte en somme. Pas si sûr... en effet, c'est dans cette ville qu'ont trouvé refuge Dunan Nuts et son « petit » ami Briareos, qui est entièrement cybernétisé. Ils semblent décidés à s'installer et à vivre une vie paisible, mais le destin en a voulu autrement... car ils intéressent le Bureau de l'Administration Générale qui a envoyé Hitomi les chercher. Celle-ci réussit tant bien que mal à les convaincre de la suivre et les ramène à Olympus. Après s'être rendu compte qu'on essaie de les manipuler, et que la plupart des habitants d'Olympus sont en fait des Bioroïds, Dunan décide de s'engager chez les SWAT. Briareos reste sceptique. Plus tard, on les recrute pour faire partie de la force d'intervention spéciale d'Olympus, force qui sert à enrayer les mouvements pouvant porter préjudice au nouveau gouvernement mondial.
Comme vous l'aurez compris, résumer en quelques lignes 5 tomes de l'oeuvre majeure de Shirow n'est pas chose aisée... il faudrait expliquer tous les conflits politico-religieux, les relations entre les différents protagonistes, le rôle d'Olympus dans un monde où la guerre a laissé de terribles cicatrices, bref il faut lire ce manga pour mieux comprendre la richesse de détails qu'il contient...

ghost in the shell

Sauvé inextrémis de la médiocre adaptation de Manga Vidéo, qui aurait sûrement entraîné l'oublie sur K7 vidéo de cette excellent film d'animation. Christophe Ganz, nous l'a offert sur un écran à sa taille... au cinéma. L'ordre des choses ayant été remis en place, parlons un peu de cette magnifique adaptation de l'oeuvre de Masamune Shirow.
Réalisé par Mamoru Oshii (L'oeuf de l'Ange et les deux films Patlabor), partant de là, on ne pouvait s'attendre qu'à un film d'animation de haute qualité, le résultat ne dément pas. Reprenant l'oeuvre originale, l'histoire passe sur certains épisodes (ce que certains regretterons) dont seuls quelques éléments subsistent, pour se concentrer sur l'affaire du Puppet Master et l'évolution spirituel du ghost - l'esprit électronique si vous préférez -, pour aboutir à une réflexion sur ce qui ou quoi génère l'âme (ou ghost) qui nous différencie des machines. Mais l'évolution de l'électronique et de l'intelligence artificielle permettra-t-elle de créer une I.A. possédant les mêmes caractéristiques de l'esprit humain (Rédac' : Oh, la, la !)... La progression de l'histoire respecte le style de Oshii : des moments de réflexion, suivis de longs plans calmes, et enchaînés sur des scènes d'extrême violence, dont l'impact est ainsi renforcé.

Pour ce qui est de l'ambiance... c'est graphiquement et musicalement somptueux : des cellulos d'une finesse exemplaire, très fouillé, une palette de couleur sûrement limitée à un 3 milliards de couleurs seulement ;-) , et une bande sonore dont vos oreilles ne sortiront pas indemnes. N'y a t-il donc que des qualités à ce film... et bien... il y a bien un petit hic... c'est le nombre d'images seconde, qui n'atteint pas à mon avis les 25. Mais là, je suis vraiment mauvaise langue ! Rare sont les films de japanimation qui arrivent au niveau de Ghost In The Shell !
Bon, même les non-fans de manga pourront apprécier ce D.A. que beaucoup considèrent comme un film à part entière (Christophe Ganz entre autre), par contre il faut bien l'avouer, si vous n'êtes pas férus de l'oeuvre originale de Shirow, vous serez contraints à le revisualiser plusieurs fois, afin de tout saisir, notamment les raisons de l'assassinat du début. Mais dans l'ensemble, l'univers de Shirow est assez bien respecté, et fait de ce D.A. une oeuvre à ne pas manquer pour les fans de Shirow et du manga en général, mais s'avère être aussi une bonne opportunité d'ouverture sur le monde de la japanimation pour les autres.

Une série animée en deux saisons existe également : Ghost In The Shell : Stand Alone Complex (SAC). Elle suit les actions de la Section 9 dans différentes intrigues. Les épisodes sont de deux types : Stand Alone (épisodes simples) ou Complex (faisant partie de la même intrigue). Les épisodes Complex suivent le cas du Laughing Man, un cas vieux de six ans qui n'a pas été élucidé. La série, où apparaissent Motoko Kusanagi, Batou, Togusa, Aramaki, les Tachikoma, et le reste de l'équipe, semble se situer avant les deux long-métrages

Nul n'est ainsi sûr du vrai nom de shirow (je vous le disait non?), aucune photo n'est connue de lui, il ne vient jamais aux conventions, n'accorde que très peu d'interviews et ne se déplace jamais à l'étranger. C'est dans cette intimité protégée que Masamune Shirow a créé quelques-unes des oeuvres les plus fondamentales de l'histoire mondiale de la science-fiction. La maestria de son dessin époustoufle par la précision des détails, mais surtout par leur pertinence. Rien n'est ainsi livré au hasard dans ses créations. S'il dessine une combinaison de combat, il en justifiera de manière pragmatique chacun des composants dans d'interminables cahiers techniques. Un travail de titan visionnaire qui impose une maîtrise totale de son oeuvre, ce qui explique sa volonté de travailler sans assistant.

Mais visonnaire, Shirow l'est surtout dans les mondes et scénarios qu'il bâtit. C'est ici que l'on peut crier au génie. Loin de concevoir d'innocentes et distractives aventures futuristes, Shirow publie au compte-gouttes des livres-univers où sa créativité explose. Ses histoires sont certes loin d'être anecdotiques, mais l'auteur construit autour de ces dernières une toile de fond sociale et politique dont la complexité et l'actualité classe ses oeuvres comme définitivement pour adultes. Et l'on peut parler de vision du futur par anticipation lorsque, de manga en manga, chacune de ses histoires se déroule sur ce même arrière-plan. Black Magic, Aplessed, ou encore Ghost in the Shell sont ainsi issues d'un univers semblable. Et, encore une fois, l'auteur soutient son propos par des cahiers entiers de notes sur les lacis politique, luttes de pouvoir, ou enjeux sociaux de son monde. Inutile, donc, de préciser que ses personnages témoignent d'une profondeur psychologique et d'une humanité hautement crédible et complexe.
Sans faire de bruit, Masamune Shirow révolutionne littéralement le monde de la science-fiction, donnant ses lettres de noblesse au genre, mais aussi à la bande dessinée japonaise. Dessin et scénario sont ainsi dûment mûris, longuement pensés, patiemment bâtis. Si l'on étudie un jour la bande dessinée comme l'on étudie la littérature, Masamune Shirow passionnera sans nul doute les gloseurs, comme on s'extasie devant un Franck Herbert ou un Dan Simmons, autres bâtisseurs de mondes.

merci Bud/pogo de m'avoir fait lire ces oeuvres en 2001!

aglon · 2007-05-21 15:48:42

papy tromblon wrote:

avant tout, munisez vous d'un verre d'eau pas trop fraiche, puis allez dans la salle de bain. Ejectez votre soeur qui se fait les boutons avant son rendez vous galant du samedi soir et ouvrez la boite a pharmacie. Evitez la chute de le creme a l'arnica. Jetez dans votre verre deux comprimés d'aspirine. Avalez l'odieuse mixture. Vous etes pret a lire cet article.
Masamune Shirow c'est un mangaka ultra connu (tu connais pas shirow? la honte! il a fait akira ).[..] Son véritable nom est Masanori Ōta (on s'en fout en meme temps).

je t'aime lol

psycho · 2007-05-21 16:02:08

Grosse grosse prise de tete, certes pour un scenar un peu plus relevé que le reste du monde manga ou bd en general mais quand meme bien bien lours sad

coaster · 2007-05-22 09:20:50

sexe, violence, scénarios ultra philosophico/politique, un zeste d'humour con et on tient le manga parfait.

Last edited by coaster (2007-05-22 09:21:08)

papy tromblon · 2007-05-22 13:00:14

coaster wrote:

sexe, violence, scénarios ultra philosophico/politique, un zeste d'humour con et on tient le manga parfait.

si tu me l'avais dit avant, j'aurais fait un article de 10 lignes big_smile

anus · 2007-05-22 13:02:49

papy tromblon wrote:

tu connais pas shirow? la honte! il a fait akira

Heu....J'ai rien compris au reste de l'article apres sad

sans oignons svp · 2007-05-24 16:04:10

C'est ironique, Shirow n'a pas fait Akira, c'est Otomo ! smile
Je pense que c'est une private joke smile

A part ça , la transition est toute trouvée! Otomo reussit la ou shirow échoue. Chez Otomo, la philosophie est discrète mais importante, les graphismes sont détaillés sans être fouillis, les comflits géopolitique sont simples (amerloques mechants, japonais en declin, europe viellie) mais classieux. smile

Chez Shiroow, c'est le merdier, scénaristique déja, avec un million de case, de bulles (bonjour la migraine) et le dessin est en bordel (pourquoi faire tout les décors?):(

gogole · 2007-05-29 17:17:06

sans oignons svp wrote:

C'est ironique, Shirow n'a pas fait Akira, c'est Otomo !
Je pense que c'est une private joke
A part ça , la transition est toute trouvée! Otomo reussit la ou shirow échoue. Chez Otomo, la philosophie est discrète mais importante, les graphismes sont détaillés sans être fouillis, les comflits géopolitique sont simples (amerloques mechants, japonais en declin, europe viellie) mais classieux.
Chez Shiroow, c'est le merdier, scénaristique déja, avec un million de case, de bulles (bonjour la migraine) et le dessin est en bordel (pourquoi faire tout les décors?):(

mais +100 quoi big_smile

Bud the Beer · 2007-05-29 17:44:46

un décor est fait pour être détruit, et les gens sont fait pour être tués tongue

Shirow c'est un peu tom clancy si on reflechi en fait, sauf qu'il est jap ^^

Au fait, je dirais pas sexe et violence etc, le sexe est très discret dans Appleseed, Ghost in the shell, Blackmagic, Orion... (que des oeuvres de shirow pour ceux qui se demandent de quoi je parle).

Je parlerais plutot d'erotisme quant aux tenues des heroines et auters scenes de douches (aaah hitomi bourrée qui veut faire un calin a dunan nuts pendant qui briareos, entendant du bruit dans la salle de bain, se prend un recipient dans la gueule et se fait traiter de pervers...ce qui n'est pas faux d'ailleusr je pense).

Ouais, pas de sexe, mais de l'esthetisme, ce qui explique d'ailleurs pourquoi shirow a enormement recours a la DAO (dessin assisté par ordinateur). Vous remarquerez que dans ses art-books classés hentai sans raison apparente, il délaisse le systeme des petits points (j'ai oublié le nom de ces feuilles speciales....) qui font les ombrages et motifs de fringues pour des fonds virtuels appliqués par ordinateur, ce qui rend a ses dessins un rendu extremement fini, fin, et 'glissant'. Ce mec respecte ses idées, il parle de high tech, il dessine high tech.

et il fait pas de cul. Meme si ses heroines sont bonnes. et des fois nues. Mais pas de sexe. Non. Jamais.

Don diego de la vega · 2007-05-30 11:08:26

Bud the Beer wrote:

et il fait pas de cul. Meme si ses heroines sont bonnes. et des fois nues. Mais pas de sexe. Non. Jamais.

Renseigne toi mon gars big_smile

Si ca c'est pas du cul : http://pros.orange.fr/hologram/START/BH/MANGA/GITS/gitsmang.htm

papy tromblon · 2007-05-30 11:18:49

Don diego de la vega wrote:

Bud the Beer wrote:
et il fait pas de cul. Meme si ses heroines sont bonnes. et des fois nues. Mais pas de sexe. Non. Jamais.
Renseigne toi mon gars
Si ca c'est pas du cul : http://pros.orange.fr/hologram/START/BH/MANGA/GITS/gitsmang.htm

Ah tu les as retrouvé? J'avais la flemme de les rechercher big_smile
Non apres il faut etre juste, le cul est rare (disons le coit quoi) mais shirow a aucune honte a montrer le joufflu de ses persos voire mieux:D

coaster · 2007-06-02 22:16:20

(nude content)

http://img.gurochan.net/f/src/1180734551287.jpg

Sous-culture : là où les geeks se sentent chez eux

#1 2007-05-21 15:41:10

Masamune Shirow (l'aspirine n'est pas comprise avec)

#2 2007-05-21 15:48:42

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#3 2007-05-21 16:02:08

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#4 2007-05-22 09:20:50

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#5 2007-05-22 13:00:14

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#6 2007-05-22 13:02:49

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#7 2007-05-24 16:04:10

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#8 2007-05-29 17:17:06

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#9 2007-05-29 17:44:46

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#10 2007-05-30 11:08:26

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#11 2007-05-30 11:18:49

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#12 2007-06-02 22:16:20

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