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(attention j'ai falacieusement caché un easter egg dans le texte. a vous de le detecter)
Le Seigneur des Anneaux (The Lord of the Rings) est un triptyque de romans de John Ronald Reuel Tolkien (excusez du peu) paru en 1954 et 1955.
Le Seigneur des Anneaux est la suite de Bilbo le Hobbit, même si les deux histoires peuvent être lues de façon indépendante, suite que son éditeur avait demandée à Tolkien. Durant les douze années de sa rédaction, il s'attache à faire vivre le monde dont il est le créateur, la Terre du Milieu, en truffant sa nouvelle oeuvre de références et d'allusions qui la relient au monde du Silmarillion sur lequel il travaille depuis 1917 et dans lequel Bilbo le Hobbit a été attiré « contre l'intention première » de son auteur.
C'est une des oeuvres fondamentales de la littérature dite de fantasy, terme que Tolkien explicite dans son essai « Du conte de fée », publié dans divers recueils (Faërie et autres textes, Les Monstres et les critiques et autres essais). Tolkien lui-même considérait son livre comme « un conte de fées [...] pour des adultes », écrit « pour amuser (au sens noble) : pour être agréable à lire »
Cette oeuvre est composée de six livres, qui ne portent pas de titres. À l'origine, Tolkien souhaite publier Le Seigneur des Anneaux en un seul volume, mais le prix du papier étant trop prohibitif en cette période d'après-guerre, l'oeuvre est divisée en trois volumes : La Communauté de l'Anneau (The Fellowship of the Ring), Les Deux Tours (The Two Towers), et Le Retour du Roi (The Return of the King). On se réfère souvent à cette oeuvre comme étant « la trilogie du Seigneur des Anneaux », terme techniquement incorrect car l'oeuvre fut écrite et conçue d'un seul tenant. Néanmoins, Tolkien lui-même reprend dans ses lettres, de temps à autres, le terme de « trilogie » lorsqu'il est employé par ses correspondants
frodon le hobbit
Un mois après la publication de Bilbo le Hobbit, le 21 septembre 1937, Stanley Unwin, l'éditeur de Tolkien, lui écrit qu'un « large public réclamerait à cor et à cri dès l'année suivante qu'il leur en dise plus au sujet des Hobbits ! », ce à quoi Tolkien, « inquiet », répond qu'il « ne saurai que dire de plus à propos des Hobbits », mais qu'il n'a « en revanche que trop de choses à dire [...] à propos du monde dans lequel ce Hobbit a fait intrusion » : cela fait vingt années qu'il travaille sur les textes du « Silmarillion ». Après une réponse encourageante d'Unwin (« Vous êtes l'une de ces rares personnes qui ont du génie, et, contrairement à certains éditeurs, c'est un mot que j'ai utilisé moins d'une demi-douzaine de fois en trente ans d'édition »), Tolkien promet qu'il commencera quelque chose dès que possible. Le 19 décembre, il écrit à C. A. Furth, de Allen & Unwin : « J'ai écrit le premier chapitre d'une nouvelle histoire sur les Hobbits "Une réception depuis longtemps attendue". ». Dans ce chapitre, le héros est encore Bilbon Sacquet, qui disparaît de Hobbitebourg lors de la réception donnée pour son soixante-dixième anniversaire : le trésor qu'il a ramené d'Erebor est épuisé, et il éprouve le désir de repartir à l'aventure.
Après plusieurs faux départs, Tolkien décide de faire de l'anneau trouvé par Bilbo lors de son aventure le centre de cette suite : à l'origine simple objet magique, il devient au fil des réécritures le terrible Anneau Unique forgé par Sauron. L'histoire se met lentement en place : les hobbits Bingo, Frodo et Odo partent pour Fondcombe, dans un récit au ton encore bon enfant, proche de celui de Bilbo le Hobbit (et qui subsistera en grande partie dans la version définitive) ; sur leur route, ils croisent un cavalier entièrement drapé dans un manteau. Après un bref moment d'angoisse, le cavalier éclate de rire : il s'agit du magicien Gandalf. Mais Tolkien abandonne aussitôt cette idée au profit d'une autre, bien plus sinistre : Bingo et ses compagnons sont en fait poursuivis par des Cavaliers Noirs. Dans une lettre à Stanley Unwin, Tolkien indique que l'histoire a pris « un tour inattendu ».
À la mi-septembre 1938, le récit atteint le milieu de la conversation entre Bingo, peu après rebaptisé Frodo, et le nain Glöin à Fondcombe. Tolkien s'arrête alors un moment et retravaille les premiers chapitres, car l'histoire évolue tandis même qu'il l'écrit, nécessitant de fréquentes corrections pour accorder les passages les plus anciens avec les plus récents. Le livre couvre alors 300 pages manuscrites et Tolkien, optimiste, estime qu'il en faudra encore 200 pour le terminer. Le récit est pourtant encore loin de sa version finale : par exemple, l'étranger que les hobbits rencontrent à Bree n'est pas encore Aragorn, Rôdeur descendant des rois de jadis, mais Trotter, un simple hobbit aventureux qui porte des chaussures de bois.
1939 est une année difficile pour Tolkien : un accident survenu au cours de l'été se solde par une commotion cérébrale, et le début de la Seconde Guerre mondiale entraîne un accroissement de ses responsabilités à Oxford. Il continue pourtant à travailler sur Le Seigneur des Anneaux, qui atteint le chapitre « Les mines de la Moria » (finalement « Un voyage dans l'obscurité », Livre II, chapitre 4) en décembre. Il n'y revient pas avant août 1940, mais se consacre à des corrections dans le texte déjà existant, et ne recommence à écrire qu'à la fin de l'année 1941, finissant le Livre II et commençant le III, dont les quatre premiers chapitres sont écrits fin janvier. À l'automne, le Livre III est terminé.
Le livre ne progresse plus avant le printemps 1944, lorsque Tolkien entame « dans la douleur le Livre IV. Tolkien écrit les chapitres et les fait lire au fur et à mesure à son ami C.S. Lewis et à son fils Christopher, alors en Afrique du Sud pour s'entraîner avec la Royal Air Force. Tous deux sont très enthousiastes, ce qui motive Tolkien : il achève le Livre IV à la fin du mois de mai, avant de s'arrêter de nouveau. Le 12 août, il écrit à Christopher : « Toute inspiration pour L'Anneau [Le Seigneur des Anneaux] s'est complètement tarie, et j'en suis au même point qu'au printemps, avec toute l'inertie à surmonter de nouveau. Quel soulagement ce serait d'en finir. ».
Tolkien commence le Livre V, persuadé qu'il s'agira du dernier, en octobre. Mais il n'avance guère, et ce n'est qu'en septembre 1946 qu'il progresse véritablement, après un long moment sans avoir travaillé sur le récit. Il est achevé un peu plus d'un an plus tard, en octobre 1947, ayant dans le même temps apporté le lot habituel de corrections aux premiers livres. Finalement, la rédaction du Seigneur des Anneaux est achevée, du moins au brouillon, entre la mi-août et la mi-septembre 1948. Le livre inclut alors un épilogue centré sur Sam et ses enfants, mais Tolkien se laisse convaincre de l'omettre.
Les brouillons du Seigneur des Anneaux ont été publiés et étudiés par Christopher Tolkien dans les tomes 6 à 9 de son Histoire de la Terre du Milieu, encore non traduits en français : The Return of the Shadow, The Treason of Isengard, The War of the Ring et Sauron Defeated.
Le Seigneur des Anneaux est né des passions de Tolkien : la philologie, les contes de fées ainsi que les sagas norroises (notamment Beowulf, le Crist de Cynewulf ou encore les Eddas). L'idée de « l'Anneau Unique qui gouverne le monde et trompe son porteur » est présente dans le cycle des Nibelungen (saga germanique médiévale) reprise par Richard Wagner dans sa tétralogie de L'Anneau du Nibelung. Tolkien nie cependant cette influence : « Ces deux anneaux sont ronds, et c'est là leur seule ressemblance », répond-il à l'introduction de la traduction suédoise du Seigneur des Anneaux qui déclare que « l'Anneau est, d'une certaine manière, "der Nibelungen Ring" ».
De la même façon, Tolkien réfute vigoureusement toute interprétation allégorique de son oeuvre, en particulier celle visant à dresser un parallèle entre la guerre de l'Anneau et la Seconde Guerre mondiale :
« La guerre réelle ne ressemble à la guerre légendaire ni en son déroulement, ni en sa conclusion. Si elle avait inspiré ou dirigé le développement de la légende, alors l'Anneau aurait sans aucun doute été pris et employé contre Sauron ; il n'aurait pas été anéanti mais réduit en esclavage, et Barad-dûr n'aurait pas été détruite mais occupée. Saroumane, incapable de s'emparer de l'Anneau, aurait trouvé en Mordor, dans la confusion et les trahisons de l'époque, les détails manquants de son savoir sur les Anneaux et aurait bientôt créé un Maître Anneau par lui-même avec lequel il serait entré en compétition avec le Souverain autoproclamé de la Terre du Milieu. Dans ce conflit, les deux camps auraient haï et méprisé les hobbits : ils n'auraient pas survécu longtemps, même en tant qu'esclaves. » Avant-propos de la seconde édition du Seigneur des Anneaux
Il ne nie toutefois pas avoir été influencé par « la noirceur » des années d'écriture du Seigneur des Anneaux.
Le Seigneur des Anneaux est globalement achevé en octobre 1949. Logiquement, il devrait être publié par Allen & Unwin, à qui Tolkien avait promis une suite de Bilbo le Hobbit ; mais l'idée le prend de vouloir publier Le Seigneur des Anneaux avec Le Silmarillion, qui avait été refusé par Allen & Unwin en 1937, lorsque Tolkien le leur avait soumis, refus qui, par ailleurs, a fait naître un certain ressentiment chez lui.
Durant l'automne 1949, Tolkien fait la connaissance de Milton Waldman, de la maison d'édition londonienne Collins. Ce dernier propose à Tolkien d'éditer les deux livres ensemble, offre que Tolkien s'empresse d'accepter. En février 1950, il écrit à Stanley Unwin qu'il veut que Le Silmarillion soit édité avec Le Seigneur des Anneaux. Après quelques mésaventures, notamment une note de Rayner Unwin que Tolkien n'aurait pas dû lire, dans laquelle le fils de Stanley propose à son père d'éditer Le Seigneur des Anneaux, puis de « laisser tomber » Le Silmarillion, Tolkien pose un ultimatum à Unwin : soit il prend les deux ouvrages, soit il n'en a aucun. Unwin ne peut que refuser, n'ayant même pas vu le manuscrit du Seigneur des Anneaux.
Tolkien s'en remet alors à Waldman ; celui-ci l'assure que Collins éditera ses deux livres durant l'automne 1950. Mais Waldman, malade, est forcé de faire de fréquents séjours en Italie, et ses remplaçants sont beaucoup moins enthousiastes au sujet des deux volumineux livres de Tolkien. Au début de l'année 1952, rien n'est encore fait, si bien que Tolkien somme Collins de publier Le Seigneur des Anneaux au plus tôt, sans quoi il se rapproprie le manuscrit. La longueur du texte affole les éditeurs, qui refusent net.
Rayner Unwin, au courant de ses démêlés avec Collins, reprend alors contact avec Tolkien, qui fait son mea culpa et demande s'il est encore possible de faire quelque chose « pour déverrouiller les portes que j'ai moi-même claquées ? », ce à quoi Unwin répond : « Nous voulons absolument vous publier — ce ne sont que les circonstances qui nous ont retenus. » S'ensuit un long travail de relecture et de correction, au cours duquel il est finalement décidé de publier le livre en trois volumes. Après beaucoup d'hésitations, les titres La Communauté de l'Anneau (The Fellowship of the Ring), Les Deux Tours (The Two Towers) et Le Retour du Roi (The Return of the King) sont choisis, ce dernier contre l'avis de Tolkien qui préfére La Guerre de l'Anneau, moins révélateur de l'issue du récit.je suis un gros pédé. Non en fait je voulais voir si vous suiviez, ou si vous avez survolé cet article.
La Communauté de l'Anneau est publié au Royaume-Uni par Allen & Unwin le 29 juillet 1954, suivi par Les Deux Tours le 11 novembre 1954 et par Le Retour du Roi le 20 octobre 1955, ce tome ayant été retardé à cause des difficultés de Tolkien pour écrire les appendices. Aux États-Unis, Houghton Mifflin publie le volume 1 le 21 octobre 1954, le volume 2 le 21 avril 1955 et le volume 3 le 5 janvier 1956.
Au début des années 1960, Donald A. Wollheim, un auteur de science-fiction pour la maison d'édition Ace Books, se rend compte que Le Seigneur des Anneaux ne bénéficie pas de la protection du copyright américain à l'intérieur des États-Unis, en raison de l'édition en couverture rigide (hardcover) qui était compilée à partir de pages imprimées au Royaume-Uni pour l'édition britannique. Ace Books publie une édition pirate, sans avoir obtenu d'autorisation de la part de Tolkien et sans lui offrir aucune compensation. Tolkien le fait savoir clairement aux fans américains qui lui écrivent et passe l'été 1966 à réviser le texte du livre, corrigeant les fautes, adaptant quelques éléments de la mythologie toujours mouvante du Silmarillion et rédigeant un nouvel avant-propos, disant à propos de celui de la première édition : « confondre (comme il le fait) de véritables éléments personnels avec la "machinerie" du Conte est une grave erreur ». Cette seconde édition du Seigneur des Anneaux est publiée au Royaume-Uni par Allen & Unwin le 27 octobre 1966, puis aux États-Unis par Houghton Mifflin le 27 février 1967. Ace Books finit par abandonner l'édition non autorisée et par signer un accord à l'amiable avec Tolkien, lui payant 4% des bénéfices et s'engageant à ne pas réimprimer leur édition.
À l'occasion du cinquantième anniversaire de la publication du Seigneur des Anneaux, une nouvelle édition est parue, sous la direction de Wayne G. Hammond et Christina Scull. Un grand nombre de coquilles y sont corrigées, ainsi que certaines erreurs du texte lui-même. La liste des corrections se trouve dans l'ouvrage séparé The Lord of the Rings: A Reader's Companion.
Le livre a été traduit en plusieurs langues. Celle en français est due à Francis Ledoux et est publiée par l'éditeur Christian Bourgois en 1972 et 1973. Le premier tome reçoit le prix du meilleur livre étranger en 1973. Cette traduction est sujette à débat : si elle est d'une certaine qualité littéraire (Ledoux a également traduit Charles Dickens, Daniel Defoe, Edgar Allan Poe, entre autres), elle est truffée de coquilles et d'erreurs de traduction, certaines imputables au fait que Ledoux ne disposait pas du Silmarillion, notamment pour les pluriels quenyarins : the Valar est ainsi traduit par « le Valar » au lieu de « les Valar ». Une traduction révisée à partir de la nouvelle édition anglaise est en projet chez Christian Bourgois.
Professeur de philologie, connaissant une douzaine de langues (anciennes et modernes comme le norrois, le gotique, l'anglo-saxon, le latin, le grec, l'espagnol, le français, le russe ou l'italien), Tolkien examine plusieurs de ces traductions (hollandaise, polonaise, suédoise) et émet plusieurs commentaires qui ont grandement aidé à la traduction et également à son travail en général. Conscient des difficultés posées par les noms propres de son oeuvre, Tolkien aborde la question dans un long essai, Guide to the names in The Lord of the Rings, publié à titre posthume dans le recueil A Tolkien Compass (1975). Les dernières éditions de ce recueil ne contiennent plus l'essai de Tolkien, mais une version augmentée est reprise dans The Lord of the Rings: A Reader's Companion. Les problèmes posés par la traduction des livres de Tolkien ont par la suite été abordés par d'autres auteurs
En France, le premier à évoquer le roman dans une publication est Jacques Bergier, dans Admirations (1970), qui amènera justement la traduction et la publication du Seigneur des Anneaux par Christian Bourgois. La réception de la presse est alors bonne, tant locale (Le Républicain Lorrain) que nationale : Le Point, Le Figaro où Jean-Louis Curtis fait l'éloge d'un livre qu'il avait proposé à la publication chez Julliard.
Par la suite, outre la citation du Seigneur des Anneaux comme source de la Gloire de l'empire, de Jean d'Ormesson (1971) ou encore l'admiration manifestée par Julien Gracq et le père Louis Boyer, ami personnel de Tolkien, dans ses Lieux magiques de la légende du Graal, il faut attendre vingt ans pour qu'un premier ouvrage critique, écrit par Pierre Jourde, soit publié sur Tolkien, avant ceux d'Édouard Kloczko, de Nicolas Bonnal et de Vincent Ferré. Suite à la sortie du film de Peter Jackson, de nombreux ouvrages ont par la suite été traduits ou publiés.
Si avant cette occasion, les critiques restent rares (divers articles dans la presse lors de la sortie des différentes traductions suivantes, articles commentés par Vincent Ferré comme pleins d'erreur, la revue Totalité en 1981, dans un article du penseur « traditionnaliste » Julius Evola, qui célèbre la dimension spirituelle du livre ou Les Cahiers de l'imaginaire l'année suivant) les critiques littéraires rouvrent en 2001 Le Seigneur des Anneaux, comme Patrick Besson, qui publie dans Le Figaro un article titré « Le Seigneur des Fachos », auquel répondent des spécialistes de Tolkien, parlant de « critiques largement réfutées ». Du reste, Le Figaro littéraire fait sa une à la même époque sur « Tolkien : le dernier des magiciens » où Jean-Marie Rouart, de l'Académie française affirme que :
« Avec le retour de Tolkien, dont le succès brave tous les ukases de la littérature expérimentale ou minimaliste, le romanesque reprend sa revanche : une orgie de féerie, un bain dans l'imaginaire le plus débridé, un abandon dans l'irrationnel. »
L'histoire du Seigneur des Anneaux se déroule en Terre du Milieu, principal continent d'Arda, univers créé de toutes pièces par l'auteur. J.R.R. Tolkien appelle ce travail littéraire « sous-création » (aussi traduit par « subcréation »). En réalité, Le Seigneur des Anneaux n'a pas lieu sur une autre planète ou dans une autre dimension : il s'agit simplement d'un « passé imaginaire » de la Terre :
« J'ai construit, je le crois, une époque imaginaire, mais quant au lieu j'ai gardé les pieds sur ma propre Terre maternelle. Je préfère cela à la mode moderne qui consiste à rechercher des planètes lointaines dans "l'espace". Quoique curieuses, elles nous sont étrangères, et l'on ne peut les aimer avec l'amour de ceux dont nous partageons le sang. »
Ce « passé imaginaire » est décrit avec une précision chirurgicale par son créateur, qui va jusqu'à réécrire des passages entiers du Seigneur des Anneaux afin que les phases de la lune soient cohérentes ! La géographie du récit a été soigneusement élaborée par l'auteur : « J'ai commencé, avec sagesse, par une carte, à laquelle j'ai subordonné l'histoire (globalement en apportant une attention minutieuse aux distances). Faire l'inverse est source de confusion et de contradictions ... ». Les trois cartes que comprend Le Seigneur des Anneaux (la carte générale, celle de la Comté et celle représentant Gondor, Rohan et Mordor à grande échelle) ont été dessinées par Christopher Tolkien d'après des croquis de son père.
Tolkien a doté la Terre du Milieu d'une histoire propre, de la création du monde à la naissance des hommes en passant par celle des Elfes et des Nains. Cette histoire n'apparaît guère qu'en filigrane dans le texte du livre, à travers notamment les poèmes qui l'émaillent, est détaillée dans les Appendices ou dans Le Silmarillion. Elle sous-tend néanmoins Le Seigneur des Anneaux tout entier, lui conférant une grande profondeur. Comme son auteur le reconnaît lui-même :
« Une partie de l'attrait du Seigneur des Anneaux est due, je pense, aux aperçus d'une vaste Histoire qui se trouve à l'arrière-plan : un attrait comme celui que possède une île inviolée que l'on voit de très loin, ou des tours d'une ville lointaine miroitant dans un brouillard éclairé par le soleil. S'y rendre, c'est détruire la magie, à moins que n'apparaissent encore de nouvelles visions inaccessibles. »
les films
Longtemps, le roman , le Seigneur des Anneaux de John Ronald Reuel Tolkien (J.R.R. Tolkien) a été considéré comme inadaptable du fait de la complexité du livre, du nombre important de personnages, de la dimension épique de l'ouvrage et des difficultés de transposition cinématographique (insolubles jusqu'alors en termes d'effets spéciaux).
En 1978, Ralph Bakshi adapte le Seigneur des Anneaux en tant que dessin animé. Pour être plus précis, Bakshi utilise un rotoscope, machine qui permet d'obtenir un personnage animé à partir de scènes réelles . Ainsi les hobbits sont entièrement dessinés, tandis que les Nazgûl sont des acteurs filmés, retravaillés puis incrustés dans les dessins. Ce film qui ne narre qu'une partie de l'oeuvre de Tolkien correspondant au premier tome (la communauté de l'anneau) et à une partie du second (les deux tours) ne connut pas un succès commercial, si bien que l'adaptation de l'oeuvre de Tolkien est incomplète.
A partir de 1995-97, Peter Jackson, réalisateur néo-zélandais connu jusqu'alors pour quelques films gores et fantastiques (Créatures célestes, Fantômes contre fantômes...), s'intéresse à l'adaptation du roman à défaut de pouvoir réaliser dans l'immédiat son rêve, filmer une nouvelle version de King Kong. Les producteurs qu'il contacte pour cette adaptation des romans de J.R.R. Tolkien lui proposent d'en faire une version en deux volets puis un seul et unique film, ce qui implique d'opérer des coupes sombres de l'oeuvre originale. Finalement, une porte s'ouvre : il a un mois pour donner sa réponse définitive, libre à lui de trouver dans ce laps de temps un autre producteur. Contre toute attente, la compagnie américaine New Line qu'il rencontre le dernier jour de l'expiration du délai lui propose de réaliser le film en trois volets, gage ainsi de fidélité au découpage originel du livre.
Les films de la trilogie, La Communauté de l'Anneau , Les Deux Tours et Le retour du roi d'une durée de 3 heures chacun, sont sortis en décembre 2001, 2002 et 2003 bénéficiant d'une sortie simultanée dans de nombreux pays, notamment en Europe et en Amérique.
L'essentiel du film est alors réalisé d'une seule traite (des séquences supplémentaires seront tournées pour augmenter la cohésion de l'ensemble et parfaire les éléments charnières, notamment dans les versions longues en DVD). Cette façon de faire associée au tournage en Nouvelle-Zélande permet de se satisfaire d'un budget de 180 millions de dollars. Le premier opus remporte un tel succès qu'il suffit à lui seul à rentabiliser l'ensemble du tournage de la trilogie.
Le tournage principal des trois films a été réalisé simultanément entre septembre 1999 et décembre 2000. Il a été entièrement réalisé en Nouvelle-Zélande, patrie de Peter Jackson, pays qui offre une grande variété de paysages susceptibles de représenter la diversité de la Terre du Milieu. Le tournage en studio et la plupart de la post-production (notamment les effets spéciaux) sont aussi réalisés sur place, ce qui permet de diminuer les coûts de production en raison du taux de change avantageux et du moindre coût du matériel. Le tournage de scènes supplémentaires a été réalisé en mai-juin 2002, et il est probable que les acteurs reviennent aussi en 2003 en Nouvelle-Zélande pour finir des scènes du dernier film.
La post-production par film (effets spéciaux, composition de la musique, enregistrement des voix, tournage de scènes complémentaires, .) dure près d'une année, ce qui explique le délai entre la sortie de chaque film.
Le tournage des scènes de combat a nécessité le développement d'un nouveau logiciel baptisé Massive par la firme des effets spéciaux de Peter Jackson, Weta Digital. Ce logiciel permet d'insuffler un comportement réaliste à chacun des dizaines de milliers de personnages de synthèse apparaissant dans des scènes de foule ou de bataille. Perfectionné dans le dernier opus, il confère un réalisme à couper le souffle à des chevaux de synthèse et autorise des cascades virtuelles irréalisables autrement.
Comptant peu d'acteurs connus, hormis Christopher Lee, Ian McKellen, Elijah Wood ou Liv Tyler, le film est une réussite au niveau visuel et des effets spéciaux. Le personnage de Gollum, entièrement réalisé en images de synthèse d'après les captures de mouvements de l'acteur Andy Serkis, révolutionne la notion d'acteur virtuel et assoit définitivement la crédibilité du film.
La sortie de cette trilogie est répartie sur trois années consécutives et synchronisée, au jour près, durant les fêtes de Noël, dans les salles du monde entier. Un concept de parution en DVD original est alors mis en place. Chaque film paraît d'abord dans sa version cinéma (agrémentée d'un disque de bonus) avant de faire l'objet, quelques mois plus tard, d'une version longue (comportant deux disques de bonus avec commentaires audios) et d'une version collector (reprenant la version longue et en y incluant une statuette représentative du film). Les élements nouveaux s'insèrent dans la continuité parfaite de l'histoire et relèvent du même niveau qualitatif, exigeant un travail colossal tant des responsables des effets spéciaux des nouvelles séquences que du compositeur, le Canadien Howard Shore, qui doit compléter et réorchestrer une grande partie de sa partition originale.
Peter Jackson obtint de New Line que la première mondiale du Retour du Roi ait lieu dans la capitale de son pays Wellington.
Liste des Oscars pour Le Seigneur des Anneaux
* 2002 : La Communauté de l'Anneau
o Meilleure Photographie
o Meilleurs Effets Visuels
o Meilleure Musique
o Meilleurs Maquillages
* 2003 : Les Deux Tours
o Meilleur Montage Sonore
o Meilleurs Effets Visuels
* 2004 : Le Retour du Roi
o Meilleur Film
o Meilleur Réalisateur
o Meilleure Direction Artistique
o Meilleurs Costumes
o Meilleur Montage
o Meilleure Chanson Originale
o Meilleure Musique
o Meilleur Maquillage
o Meilleur Son
o Meilleurs Effets Visuels
o Meilleur Montage Sonore
Last edited by psycho (2007-05-11 23:08:00)

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(attention j'ai falacieusement caché un easter egg dans le texte. a vous de le detecter)
Serais tu un homosexuel avec un probléme de surpoid? 
Je lis les articles en entier moi 
Lord of the ring, je ne connais que par la trilogie extraordinaire de PJ, donc si tu dis que c'est fidele, je te fais une entiere et aveugle confiance.
Bel effort, qui s'approche d'une article a la anus (manque que le test de chaque jeux ou editions DVD) 


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psycho wrote:(attention j'ai falacieusement caché un easter egg dans le texte. a vous de le detecter)
Serais tu un homosexuel avec un probléme de surpoid?
Je lis les articles en entier moi
Je dirais meme que tu es insultant envers les homos 
Les 3 volets du SDA trônent sur mon étagère, ben en vue. Je les connais à fond. Quand aux films, ils sont tout à fait parfait, avec des moyens et un grand respect de l'oeuvre. On y va les yeux fermés. Vivement Bilbon le Hobbit 

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J'ai touvé le easter egg avec bien du mal (je zappais à chaque fois la partie en question) big fag 
Le sda (c'est moche XD) est une série de film que j'ai apprécié meme si je ne me suis pas branlé devant. C'est tres reussi mais ca ne m'a pas parlé.

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J
Le sda est une série de film que j'ai apprécié meme si je ne me suis pas branlé devant.
ENCORE HEUREUX

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tu trouves pas les hobbits sexy ?
tu trouves pas les hobbits sexy ?
http://www.youtube.com/watch?v=EQQQy8qAYNA

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J'avoue que j'ai moins aimé le Retour du Roi... C'est celui devant lequel je m'ennuie le plus.
Les Deux Tours est vraiment bon, et le parralèle entre FrodonSam/Aragorn/MerryPippin est vraiment bien géré. Je craignais beaucoup de cet aspect, étant donné son traitement dans le livre, mais PJ s'en sort avec les honneurs.
Quant au premier, c'est de loin mon préféré.
Un vrai travail de geek et de fan boy ces 3 films.
int random() { return 4; }
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Pour le easter egg oui je l'ai aussi grosse tante!;)
Série extraoridinairement classieuse, mené par un Jackson au mieux de sa forme. Tout est, tout est long, fouillé et grandiose.
Un bonheur de fan.
Ah oui bel article sire Psycho, grace vous en soit rendue.

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le seigneur des anneaux a un univers de fou, parfaitement coherent.
Je trippe un max avec des potos avec ça : 
Last edited by krom (2007-05-12 17:12:10)
Moi c'est KROM
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utile:
L'Heroic Fantasy est un sous genre de la Fantasy qui a pour caractéristique essentielle de renouer avec les grands récits médiévaux de batailles en relatant les aventures de guerriers « héroïques » dans un monde imaginaire magique et parfois violent. Les créatures étranges et les personnages surnaturels y sont légions. Il est intéressant de noter que les personnages principaux sont bien souvent des guerriers ou des magiciens.
Les canons de l'heroic fantasy sont le Seigneur des Anneaux de J.R.R. Tolkien et le personnage de Conan le Cimmérien (ou Conan le barbare) créé par Robert E. Howard dans les années 1930. Personnage massif affrontant mille dangers dans de nombreuses nouvelles d'aventures, il symbolise la force sauvage, non-civilisée ; non-pervertie aussi.La distinction entre « heroic fantasy » et « sword and sorcery » (épée et sorcellerie) ne fait pas consensus.
L'auteur Fritz Leiber utilisait ce dernier terme pour distinguer les aventures de héros musclés, amoraux et violents contre le surnaturel (« sword and sorcery », à l'image du Conan de Howard), versus des champions vertueux défendant le Bien contre le Mal (« heroic fantasy », à l'image de Aragorn de J.R.R. Tolkien et des récits du moyen-âge, tel Le Morte d'Arthur de Thomas Malory). On voit aussi dans cette opposition celle de la nature de la magie : dans l'heroic fantasy, la magie est plutôt connotée postitivement alors que dans la Sword and sorcery, elle est plutôt négative, d'où le choix évident du type de protagoniste.


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